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10 ans après, retour sur le traitement médiatique du référendum sur le TCE

par Acrimed,

C’était il y a 10 ans. Le 29 mai 2005, une majorité d’électeurs et d’électrices (54.67%) rejetait le Traité Constitutionnel Européen (TCE). Une véritable gifle pour les adorateurs de la déesse « Union européenne », cet horizon indépassable et incontestable du progrès humain.



Ils n’avaient pourtant pas ménagé leurs efforts, éditocrates et médiacrates en tête, pour convaincre les masses sceptiques (et donc incultes) qu’il n’y avait pas d’alternative au « Oui » : pluralisme à son zénith, avec les multiples débats entre partisans du « Oui » et adversaires du « Non », exercices de « pédagogie » destinés à éclairer les esprits (forcément) obscurcis des opposants au TCE, multiplication des sondages contradictoires, etc.



Un concentré, en somme, des pratiques les plus déontologiques de ces chantres de la démocratie et de la liberté d’expression et d’opinion, sur lesquelles il est utile de revenir 10 ans après. Car force est malheureusement de constater que rien, ou presque, n’a changé. Il suffira pour s’en convaincre de se reporter, par exemple, à notre rubrique consacrée à la Grèce, où l’on constatera que les mêmes méthodes sont toujours employées par une caste décidément incapable de la moindre autocritique.



Nous avons donc regroupé une partie importante de nos articles de l’époque [1], afin que chacun et chacune puisse se replonger dans l’atmosphère pré-référendum ou, pour les plus jeunes, la découvrir. Un moyen de constater que l’observation critique des médias qui avait, à l’époque, contribué (modestement) à rompre l’unanimisme ambiant, demeure plus que jamais une nécessité.


SOMMAIRE


- Prologue

I. Contre le pluralisme à une seule voix : interventions et prises de position

II. Quelques exemples de la passion démocratique

III. Vous avez dit « équité » ?

IV. Vous avez dit « pédagogie » ?

V. Attention ! sondages

VI. Miettes du festin démocratique

VII. Un festival d’autosatisfaction

VIII. Après le scrutin du 29 mai 2005

En guise de prologue : du Traité de Maastricht au Traité constitutionnel

En 1997, dans Les Nouveaux chiens de garde, Serge Halimi, titrait un encadré de plusieurs pages consacré à l’unanimisme éditorial en faveur du Traité de Maastricht en 1992 : « Les cabris de Maastricht ». Il paraphrasait ainsi - une fois n’est pas coutume - le général de Gaulle qui le 14 décembre 1965 déclarait : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien. »

Comme pour le reste du livre d’Halimi, ses pourfendeurs, pour ne pas avoir à se prononcer sur les faits - incontestables -, ont préféré polémiquer contre ses « mauvaises intentions ». Ils n’ont pas désarmé depuis. Mais les faits sont là, et ils demeurent. En 2004-2005, les cabris sont de retour. Et le rappel des outrances de la propagande passée permet de prendre la mesure de la troublante unanimité des discours présents : En guise de prologue : « Les cabris de Maastricht » (Les Nouveaux chiens de garde).

Le débat au sein du Parti socialiste, fin 2004, n’a pas empêché - on s’en doute - les « éditorialistes tous médias » de chanter d’une seule voix. Mais, en dépit de tous les brouillages, l’on a pu lire ou entendre dans les débats et les tribunes, quelques fragments ou quelques échos des arguments en présence. Nous y reviendrons.

La parenthèse, dès que le Parti socialiste s’est prononcé, s’est immédiatement refermée. Et, forts désormais de l’apparente légitimité que donne à leurs leçons et commentaires la majorité en faveur du « oui » qui s’est dégagée au sein du Parti socialiste, nos amoureux du débat démocratique ont poursuivi avec un bel acharnement leurs prises de positions pluralistes en faveur du « Oui » et ... en faveur du « Oui ».

I. Interventions et prises de position

Pluralisme à plusieurs voix, mais à sens unique : les médias dominants, appuyés par le CSA et le gouvernement usent et abusent de leur domination.

(1)
Raison suffisante de publier, pour information, le communiqué des syndicats, associations et formations politiques qui protestent contre le déséquilibre de l’information et revendiquent une information honnête pendant la campagne du référendum.

(2)
Raison suffisante également d’interpeller, sous forme d’une « Lettre ouverte au CSA, à Radio France et au Ministère de la propagande » les organismes responsables de la conception et de la diffusion d’une prétendue information civique, simple alibi d’une campagne électorale à sens unique.

(3)
Et comme le « débat » dans les médias, relève du quasi-monopole des éditorialistes et chroniqueurs favorables au traité, une manifestation est organisée le 9 mai.

(4)
Trop, c’est trop ! Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) communique : Critique du projet de traité et appel à un traitement éditorial équitable (SNJ).

(5)
Trop, c’est trop ! Des personnels du service public se font entendre sous forme d’une appel - Appel : Le NON censuré dans les médias, ça suffit ! - suivi d’un Rassemblement pour remettre les 15 000 signatures alors recueillies.

(6)
Autre prise de position : « Agression publicitaire et Traité constitutionnel européen » (R.A.P).

(7)
Et quand Le Monde invente un appel des syndicats européens, des journalistes du SNJ-CGT répliquent : « Les syndicats ne sont pas tous favorables au TCE » (SNJ-CGT).

II. Quelques exemples exemplaires de la passion démocratique

(1) Amusant ? Il s’est même trouvé un important journaliste pour tenir les « spots publicitaires » du Ministère pour de la pure information : Mieux vaut être riche et bien portant » (par le Ministère de la propagande et ses auxiliaires).

(2) Plus insidieuse et sans doute relativement inoffensive, la propagande, sponsorisée par Le Monde, se niche dans les questions biaisées posées par « Expression-publique.com », un organisme piloté par un « expert en opinion publique ». Vous pouvez ainsi apprendre Comment donner « votre avis » en partenariat avec Le Monde.

(3) On peut rêver d’un autre monde médiatique dans lequel seraient restitués de façon équilibrée les arguments rationnels des partisans et des adversaires du Traité constitutionnel européen. Dans le monde médiatique existant, en guise de pluralisme, c’est l’unanimisme des éditorialistes inconditionnellement mobilisés pour l’adoption du Traité qui dicte sa loi. Et en guise d’argumentation rationnelle, les mêmes se livrent à des exercices de polémique à sens unique, méprisants et méprisables. Et pas seulement dans les médias nationaux : Les DNA méprisent les lecteurs et l’électeur.

(4) Le mépris, souvent avéré, parfois dissimulé, pour les lecteurs, non seulement quand ils sont défavorables au Traité, mais également quand ils lui sont favorables, trouve notamment son expression dans les tentatives d’inviter à voter en sa faveur sans que soit discuté son contenu. Encore une exemple régional : « Cachez ce Traité que je ne saurais voir » (Les Dernières Nouvelles d’Alsace).

(5) Mieux : Quand, au cours de l’émission Eclectik, sur France Inter, l’existence même d’un débat devient l’enjeu d’un « débat », la scène vaut la peine d’être étudiée de près : L’impossible débat, sur France Inter.

(6) En revanche, les éminences qui monopolisent le commentaire dans la plupart des médias dominants rédigent de plus en plus souvent non des chroniques ou des éditoriaux, mais des tracts. Non des contributions de parti pris destinées à une discussion argumentée, mais des appels, souvent caricaturaux, à la mobilisation d’un parti qui n’ose s’avouer comme tel : Un tract de Jean-Marie Colombani.

(7) Maccarthysme éditorial et rhétorique réactionnaire : le directeur adjoint de la rédaction du « quotidien de référence » fixe la « ligne » : Le Monde épure la gauche.

Et peu de temps avant le scrutin, vient le temps des derniers assauts :

(8) Sur quatre colonnes à la « une », Le Monde (édition du 25 mai) publie une information fracassante : « L’appel des syndicats européens pour le oui » (Un faux scoop du Monde au service du « Oui »).

(9) Et le PDG de Libération (journal classé à gauche) conseille au Président une stratégie audacieuse destinée non seulement à faire gagner le « oui », mais aussi à faire gagner Chirac aux législatives suivantes : Serge July, patron de presse, stratège de papier et conseiller de Jacques Chirac.

Étonnez-vous après cela que les journalistes ne soient pas « crédibles ».

III. Vous avez dit « équité » ?

Les tentatives de couvrir du voile d’une expertise comptable biaisée l’expression médiatique d’une démocratie confisquée n’ont pas manqué. Et pourtant...

(1) Prétendre que l’on n’entend que les partisans du non, seul un amuseur public pouvait l’oser ! Laurent Ruquier nous divertit sans la moindre gêne.

(2) Pourtant les chiffres sur les intervenants politiques à la télévision entre le 1er janvier et le 31 mars fournissent un indice accablant : Comptage des intervenants à la télé de janvier à mars 2005 (“Arrêt sur images”, F5).

(3) Un soir, Chirac parut. Le CSA, se posant, selon son propre mot, en gardien de la « tradition » (monarchique ?) ne comptera pas (cette fois comme les suivantes) cette allocution dans son livre de comptes des temps de parole. Mais, que l’intervention de Chirac figure ou non dans la comptabilité, les chiffres d’avril confirment ceux des mois précédents : Comptage des intervenants à la télé en avril 2005 (“Arrêt sur images”, F5).

(4) Pendant ce temps, l’AFP travaillait à entretenir le déséquilibre, peut-être par simple routine. Par exemple, du côté des photographies : « Souriez, vous êtes photographiés pour l’AFP ». Ou encore dans un certain type de dépêches : Quand l’AFP « urgente » sur le référendum.

(5) Et selon « Arrêt sur images », le mois de mai ne corrigea guère les déséquilibres constatés pendant les mois précédents : Comptage des intervenants à la télé en mai 2005 (“Arrêt sur images”, F5).

Quoi qu’il en soit, la controverse légitime sur les temps de parole ne doit pas dissimuler l’omniprésence des éditorialistes, chroniqueurs et fantaisistes favorables au « oui » (qui s’excluent de la comptabilité des temps de parole), mais surtout les conditions qualitatives d’expression des arguments défavorables au Traité constitutionnel.

Chroniqueurs, experts, interviewers, éditoralistes : tous contribuent à l’ « équité ».

(6) Des chroniqueurs à sens unique. Sur France Culture, favorables au « oui », ils monopolisent la parole. Et quand un invité apporte la contradiction, tous montent au créneau : Les matins du “oui” sur France Culture. Omniprésence... et usage abusif des titres et des fonctions : Laure Adler, gardienne de l’orientation de France Culture.

(7) Des « experts » à engagement monocolore. Un seul exemple permet de mesurer à quel point, plus généralement, les déséquilibres du traitement médiatique récent peuvent être éclairés par des déséquilibres constants : Sur France 5, « C’dans l’air »... et réservé aux « experts ».

8) Des interviewers à pugnacité partisane, comme le montre Béatrice Schonberg quand elle pose les questions que tout le monde se pose : Exercice de propagande ordinaire sur France 2 (service public). Et des commentateurs à indignation sélective... quand ils croient bons de s’indigner : Deux poids, deux mesures.

(9) Bref, comme l’a montré l’émission « Arrêt sur images » s’agissant de la télévision, les médias nous ont offert, en toute « équité », des présentateurs impartiaux, des interviewers impavides et des experts dégagés : En toute « équité » : quelques exemples d’un débat équilibré.

Mais il est vrai que tout cela est affaire de « pédagogie »

IV. Vous avez dit « pédagogie » ?

S’arrogeant ainsi le monopole de la « raison », nos zélés prescripteurs d’opinion s’arrogent du même coup le monopole de la « pédagogie ». Pédagogie ?

(1)Des chroniqueurs, éditorialistes et présentateurs sont en campagne pour le « oui » ? Normal : à France Inter (comme ailleurs), pour le médiateur, c’est de la « pédagogie » : France Inter et la « pédagogie » : (1) Les émois du médiateur .

(2) De la théorie à la pratique « pédagogique » : les électeurs dispensés de lectures superflues par des journalistes de France Inter qui savent ce qui est bon pour eux. C’est du moins ce qu’ils professent : France Inter et la « pédagogie » : (2) Les T.P. de Pierre Weill et Bernard Guetta.

(3) C’est parce qu’ils sont - littéralement - des enfants qu’une « élite » journalistique enfermée dans sa tour d’ivoire et perchée au sommet du « savoir » a pour fonction de leur faire la leçon... jusque dans les colonnes d’un « féminin » classé « haut-de-gamme » : Le magazine Elle et la « pédagogie » de pointe.

(4) Cette « pédagogie » destinée aux femmes a connu deux versions. Un version doctrinaire dans le magazine Elle et un version toute en subtilités dans le Magazine Marie Claire. Deux versions, donc : « Féminins » en campagne (1). « Oui », dit Elle. Une propagande totalitElle et « Féminins » en campagne (2) : « Oui ou non ? » = Oui. L’équation de Marie Claire.

(5) Encore faut-il ne pas oublier que « la campagne actuelle n’est que le point culminant des années de prétendue "pédagogie" néolibérale », comme le déclarait l’un d’entre nous à L’Humanité, le 29 mars 2005 : « Sous l’appellation mensongère de “pédagogie” » (H. Maler dans L’Huma).

(6) Un soir, Chirac parut... Et il voulut, lui aussi, avec l’aide d’autres pédagogues, faire oeuvre de pédagogie. Il y eut d’abord la conception et la préparation de l’émission. En attendant l’article à paraître sur ce sujet, voici ce que l’un d’entre nous à pu dire à l’antenne de la ... Radio Suisse Romande, le jour même de l’émission vers 12 h 30.

(7) Puis, le 14 avril, on eut droit à son déroulement : Chirac sur TF1 : le simulacre médiatique du débat démocratique.

V. Attention ! sondages

(1) La publication de sondages favorables au non mobilise les commentateurs. Ainsi, le 22 mars, quatre « régionaux » se sont penchés sur le berceau du sondage qui disait « non » à 51% : Quatre « régionaux » et un sondage.

(2) 20 avril 2005 - Quand les sondages se contredisent, Roland Cayrol insulte et Christophe Barbier prophétise : Haro sur Bourdieu et vive le printemps !.

(3) Les intentions de vote frénétiquement collectées et avidement commentées. Mais on peut légitimement se demander ce que valent de telles informations : Les coûts cachés des coups de sonde (1).

(4) Des baromètres qui s’affolent. Des changements qui ne changent pas. Bref, en guise de résultats, des artefacts : Les coûts cachés des coups de sonde (2) : « tout bouge, rien ne bouge... »].

(5) Quand viennent le jour du scrutin et ses lendemains. Une occasion pour les sondologues de chanter victoire. À cette belle assurance, on peut opposer au moins quelques bémols : Les coûts cachés des coups de sonde (3) : « Exclusif : les sondages ne se sont pas trompés. ».

VI. Miettes du festin démocratique

(1) Et si le « non » au Traité constitutionnel l’emportait ? Dès que les sondages deviennent un motif d’inquiétude pour les partisans du Traité, les commentaires ne laissent guère de place à la pluralité des arguments et au pluralisme des positions. Première récolte (fin janvier-fin février 2005) : Quelques miettes de « pluralisme » à sens unique.

(2) Presque partout (notamment dans la presse régionale) et avec les mêmes (Alain Duhamel, Dominique Bromberger, Pierre Le Marc, etc.). Deuxième récolte (fin mars-début avril) : Quelques miettes de propagande médiatique (1).

(3) Sans discontinuer et de toutes les manières : Deuxième récolte de « brèves » qui en disent parfois plus long que bien des analyses (mi avril) : Quelques miettes de propagande médiatique (2).

(4) Dans la presse régionale, la plupart des titres font campagne pour le « Oui ». Un exemple parmi d’autres : Paris-Normandie en « mission d’information ».

(5) C’est l’overdose, sous toutes les formes, dans tous les styles, sur tous les tons (fin avril) : Nouvelles miettes de propagande médiatique (3).

(6) Et encore : quelques extraits d’éducation nationale et régionale (mi-mai) : Encore et encore des miettes de « pédagogie » (5)/

VII. Un festival d’autosatisfaction

Non contents d’exercer un quasi-monopole d’expression en faveur du Traité, notamment dans les médias publics, nos éditorialistes importants (forcément !) et multicartes (très souvent) ne supportent pas que leur contribution à un chœur quasi-unanime soit remise en question. De là quelques émouvants cris du coeur

(1) À peine l’hégémonie des prédicateurs favorables au Traité est-elle mise en cause que l’un d’entre eux s’indigne : Bernard Guetta célèbre sa propre importance.

(2) Après plusieurs semaines de « pédagogie » ajustée aux besoins de la campagne en cours, nos chroniqueurs et journalistes dominants ne comprennent pas que leurs efforts leur valent quelques critiques : Lamentations des « pédagogues » incompris.

(3) La partialité des médias est devenue tellement visible que cette visibilité commence à poser un problème aux patrons de presse et à leurs contremaîtres. Un directeur de rédaction répond : Laurent Joffrin espère domestiquer la dissidence.

(4) Un problème ? Pas pour tout le monde : Bernard Guetta parle de Bernard Guetta.

(5) Finalement, « Tout va pour le mieux - ou presque - dans le meilleur des monde médiatique possible » : telle est en substance la réponse qu’opposent les principaux partisans de la propagande médiatique en faveur du « Oui » à ceux qui la contestent. Un premier exemple : Ils votent « oui » à la propagande médiatique (1).

(6) Une même autosatisfaction : du patron de Radio-France à un chroniqueur de Marianne, de l’ « expert » patenté de i-Télévision au directeur de la rédaction (adjoint) du Monde, il sont contents : Ils votent « oui » à la propagande médiatique (2) .

VIII. Après le scrutin du 29 mai 2005

On prend les mêmes, ça continue et c’est souvent pire.

(1) La soirée électorale sur les chaînes de télévision fut conforme à ce que l’on pouvait en craindre : TF1, soirée spéciale « référendum » : les questions bien intentionnées de Claire Chazal. Et sur France 2, l’accueil fut délicieux : « Messieurs les censeurs », les urnes ont parlé !.

(2) La presse écrite nationale mérita ses meilleurs éditorialistes : « Un " cri de douleur " de Serge July »(Extrait)- Et la presse régionale ne fut pas en reste : Les Dernières Nouvelles d’Alsace ne désarment pas, Un dessin qui résume la plupart des commentaires.

(3) Bref, de petits moments de journalisme machinal et de grands moments de rage : La procession des fulminants.

(4) Bilan critique ? Aucun : En guise de bilan, sur France Inter : un éloge des éditorialistes inoffensifs . Bien au contraire : Le Figaro contre la dictature... du pluralisme. Et tout continua de plus belle : Les matins du « oui » sur France Culture : après le choc....

(5) Et pourtant... Première leçon du scrutin : Les médias dominants désavoués. Premier retour sur les commentaires avisés : Lexique pour temps d’Europe et de Référendum.

(6) Et encore : Les choristes du « oui », Le « Oui » repasse en tête , Le reportage, voilà l’ennemi !, Philippe Val, défenseur des éditorialistes contre les « poujadistes ».

De toute évidence, aucune leçon n’avait été tirée. 10 ans plus tard, ce verdict est confirmé.

 
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Notes

[1Cette synthèse est une reprise d’un travail réalisé en juin 2005. On pourra également se procurer notre ouvrage consacré au traitement médiatique de la campagne référendaire, Médias en campagne, toujours en vente dans notre boutique.

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