Accueil > Critiques > (...) > Les miettes du festin démocratique [Référendum de 2005]

« L’Europe, L’Europe... »

Nouvelles miettes de propagande médiatique (3)

C’est l’overdose, sous toutes les formes, dans tous les styles, sur tous les tons.

I. En direct de la presse nationale

  Courrier international vole pour le « oui ». La semaine où Courrier international paraît avec la Tour Eiffel tête en bas et le titre « Ce Non qui inquiète l’Europe » (21 avril 2005), son directeur de la rédaction - Philippe Thureau-Dangin - explique (sous couvert de répondre à un courrier de lecteur qui avait cru deviner une incitation à voter « non » dans le numéro précédent), l’objet et les objectifs de l’hebdomadaire. : « Il nous semblait, en préparant ce tour d’Europe des opposants, que notre dossier donnerait plutôt envie de s’éloigner du non, ce que je soulignais ici même dans l’édito. ». Et un peu plus loin : « Courrier international est né en 1990, dans le mouvement de l’ouverture à l’Est, et ses fondateurs avaient en tête, par la traduction d’articles publiés ailleurs, d’abattre les frontières mentales et intellectuelles. Dans cette perspective, on ne peut aujourd’hui que souhaiter l’avancée politique de l’Europe . Si imparfaite que soit la Constitution, le oui s’impose donc . [...] » [1] (Avec PLPL).

Une semaine après avoir affiché à la Une du 21 avril 2005 une photo de la tour Eiffel, la tête en bas, sur un crépuscule flamboyant comme l’enfer et rouge comme une menace bolchevique, Courrier international célèbre à sa façon le vol inaugural de l’A380. Le 27 avril, on trouve en effet en page d’accueil de leur site Internet l’image énigmatique suivante :

Il suffit de cliquer pour trouver la réponse à cette trépidante devinette et découvrir l’image complète :

Et pour que l’internaute comprenne bien le rapport entre le nouvel Airbus et la « bonne constitution » (avec ou sans majuscule), on lui met les points sur les "i" : « Alors, construire une Europe à partir de pièces multiples ou regarder l’UE à travers le "prisme hexagonal" et mettre en pièces la Constitution ? A méditer avant le référendum. »

Dans la semaine du 1er mai, une nouvelle image à la une suscite la curiosité d’un lecteur avide de leçons de « oui pour les nuls ». L’image est encore une fois incomplète et présente le portrait d’un homme, mégot à la bouche, coiffé d’un béret, sous lequel on peut lire : « Non, non et non ». Ce dessin ouvre une page expliquant que ceux qui prévoient de voter « non » n’ont pas compris la question posée :

« Non, non et non ! Parmi les Français qui s’apprêtent à voter non le 29 mai prochain, beaucoup cherchent à sanctionner le gouvernement ou à exprimer leur mécontentement au sujet de la mondialisation économique. Mais telle n’est pas la question posée... »

« Ma réponse est non ! Au fait, quelle était la question ? »

On peut aussi remplacer par « Oui ». Mais ... (David Rambourg)

NB : Les dessins qui précèdent seront retirés sur simple demande de leurs auteurs.

  Le Monde photographie le « non »... Voici comment Le Monde daté du 4 mai 2005 rend compte de l’initiative de convergence des 3 appels de "Culture", de la CGT Spectacle et de Résistance 7ème Art « pour un NON d’espoir et pour construire une autre Europe ». 300 personnes y participaient. Le photographe du Monde a choisi une partie latérale de la salle...

Ce même jour, L’Humanité publiait l’article ci-dessous. La photo donne un tout autre aperçu de la réunion, conforme aux témoignages des participants.

 Cinq sur cinq : L’Express vote cinq fois « oui ». L’Express du 25 avril 2005 ne pouvait pas - et pour cause - tenir compte de la « directive Joffrin » du 4 mai 2005, invitant ses confrères à laisser une petite place aux partisans du « non ». Lire :Laurent Joffrin espère domestiquer la dissidence.

Cette semaine-là, cinq éditoriaux sur cinq appellent à voter « oui » : ceux de Bernard Guetta, de Jacques Attali, de Jean Peyrelevade, du président de Paris-VI et de Claude Allègre. Hélas ( !), l’éditorial de Denis Jeambar ne prend pas directement position sur la question (mais il l’a déjà fait...) ; il se résume à l’habituelle ratiocination contre « la chienlit » et aux lamentations contre une France où tout foutrait le camp.

Claude Allègre soulève, c’est le titre, une « Question de bon sens » et répond : « Ce traité est-il meilleur que les traités précédents du point de vue démocratique et social ? La réponse est oui  ». Stigmatisant la « pauvreté affligeante » des questions posées par des jeunes à Jacques Chirac, notre bon éducateur les juge ainsi : «  Première impression sur ces garçons et filles « dûment sélectionnés » : à quelques exceptions près, ils étaient mal élevés . ». Jean Peyrelevade - « Patrons, réveillez-vous ! » - appelle les patrons à se mobiliser pour le « oui. » Gilbert Béréziat, président de Paris VI - « Universitaires, votons oui ! » - appelle les intellectuels et chercheurs à voter intelligemment avec cet argument qui honore l’Université : « Au moment où une certaine gauche européenne refuse de mêler ses voix à celles de l’UMP et de l’UDF, et s’apprête à le faire avec les nostalgiques de l’ « ordre nouveau », les souverainistes chauvins et les groupuscules gauchistes, il est nécessaire que les intellectuels s’engagent. Je voterai donc oui, d’abord pour ne pas faire alliance avec cette coalition contre nature qui n’a d’autre avenir que le silence des cimetières.  » Quant à Bernard Guetta, il a entendu - c’est le titre- « L’appel du conclave » : « Le choix de ce pape dit que, en se faisant ou en ne se faisant pas, l’Europe jettera les bases d’un nouveau millénaire ». (Avec PLPL)

 Les grands esprits se font écho. Dans un article de Denis Tersen, « Ultra Bernard et Hyper Attac : le Cassen tel qu’il se parle » (Site de la Fondation Jean-Jaurès (blairiste, proche de DSK), 2 mai 2005), la critique de l’omniprésence médiatique des partisans du « oui » est évacuée de la manière suivante : « Le travail hors des médias traditionnels, s’il est bien pris en main, donne en fait une grande plasticité et une grande liberté d’intervention. Sous couvert de résistance à l’information officielle, il permet de tester et de diffuser toutes les rumeurs, les interprétations délirantes, sans jamais ne rien assumer officiellement.  » Laurent Joffrin n’est donc pas tout seul à penser finement (lire :Laurent Joffrin espère domestiquer la dissidence).

Ainsi, ceux qui contrôlent tous les médias prétendent que leur atout ne vaudrait rien ou n’en serait pas un dès lors que leurs adversaires disposeraient d’une arme plus redoutable encore. Ainsi, « s’il est bien pris en main » - sans doute par des « comploteurs » - le « travail hors des médias traditionnels » menace le dure labeur des gens raisonnables. Nul doute que les docteurs ès théories du complot vont démasquer cet accès de « paranoïa conspirationniste ». (Avec PLPL)

II. En direct de la presse régionale

 Figures de style dans Ouest France .L’engagement de Ouest-France en faveur du "Oui" et ses entorses à une présentation « équilibrée » du débat sur le traité constitutionnel ne sont plus à démontrer (lire par exemple Quelques miettes de propagande médiatique (1)).

Le 16 avril, l’éditorial intitulé « l’isolement » se gausse de la naïveté des tenants du non : « Le Français souffre d’un complexe d’Astérix, a dit, ces jours derniers, un observateur de la campagne du référendum en France. Replié sur son village gaulois, le Français se croit bien à l’abri des ennuis extérieurs. D’ailleurs, plus malin que les autres, il s’imagine qu’il saura les déjouer et, sinon, qu’il pourra pulvériser celui qui les cause... L’histoire, hélas, nous a bien souvent prouvé le contraire. [...] Décidément, Astérix, malgré sa force, est un gros naïf plein d’illusions. »

Le thème du « complexe d’Astérix », de toute évidence péjoratif, est introduit par un double tour de passe-passe qui escamote l’origine du point de vue et la voix qui le porte. En se présentant comme une simple citation, la première phrase introduit le point de vue d’ « un observateur de la campagne du référendum en France », un observateur dont l’anonymat pourrait faire oublier de s’interroger sur sa partialité. Mais dès la deuxième phrase, discrètement, c’est le rédacteur qui prend le relais et poursuit la métaphore. L’absence de guillemets pour fermer la citation mélange les discours, gomme ce passage de la voix d’un « observateur anonyme » à celle d’on ne sait qui, et aucun autre indice n’attire l’attention sur le fait qu’il ne s’agit plus d’une citation et que c’est l’éditorialiste qui poursuit la caricature du « Français" (qui dit non) : « un gros naïf plein d’illusions ». Puis le lecteur est fondu dans ce point de vue absolu, dans ce « nous » anonyme et averti : « L’histoire, hélas, nous a bien souvent prouvé le contraire. »

Le même éditorial, un peu plus loin, met en place un autre stratagème pour discréditer les opposants à la Constitution. Il s’agit cette fois de partir d’un incident - la coupure de courant de la résidence secondaire de M. Bolkestein opérée par des agents EdF - et d’en faire l’hyperbole dramatique de la perversion des tenants du non, dans une généralisation d’une rare objectivité et au prix d’un bricolage d’écriture assez singulier :
« Un des jeunes présents à l’Élysée, jeudi soir, a demandé quelles seraient les conséquences du " non ". Le président de la République a répondu : " Ce serait, pour la France, un considérable affaiblissement. " Ce serait aussi un désastreux isolement, car il nous renverrait à nos querelles internes, à nos étroitesses, à nos oppositions stériles, à nos méthodes dépassées ou inacceptables, et cela commence déjà. Ainsi, nous tenons à protester avec la plus grande force contre la manière dont certains agents d’Électricité de France se sont constitués en justiciers pour " punir " M. Bolkestein, l’auteur de la fameuse circulaire du même nom. Celui-ci possède une résidence secondaire à Ramousis, près de Maubeuge. Des employés d’EDF ont coupé, à la pince, tous les fils aériens d’arrivée de courant, privant ainsi cette maison d’électricité. »

Dans un premier temps, l’éditorial plante le décor d’un "désastreux isolement", l’horizon prétendument inéluctable et dramatique du "non" puis feint de le justifier après coup par l’exemple de la coupure de courant, qui prend la dimension d’un signe avant-coureur ("et cela commence déjà"), d’un présage révélant la menace toute proche de l’anarchie contestataire. Cet incroyable amalgame s’accomplit dans la longue glissade de l’énumération, qui sans aucune pause pour argumenter, emporte le lecteur d’une conséquence à l’autre ("nos querelles internes", "nos étroitesses", "nos oppositions stériles" et "nos méthodes dépassées ou inacceptables") et lui fait discrètement remonter la logique à contre-courant : l’incident, pourtant introduit par l’adverbe "ainsi", ne peut en aucun cas être la conséquence de ce qui a été dit précédemment. (David Rambourg)

 Calculs de surface pour Les Dernières Nouvelles d’Alsace . Petit problème soumis par ColMar aux experts en calcul démocratique.
Sachant
- qu’une page des Dernières Nouvelles d’Alsace a une surface de 1433,5 cm2,
- que la page 3 des DNA du 27 avril 2005, consacrée au dossier quotidien « Référendum sur la Constitution européenne » contient 5 articles,

Combien de cm2 sont-ils consacrés au « oui », combien au « non » ?

Réponse
- oui : 1328,5cm2
- non : 105 cm2

Sans commentaires...

Du 24 avril au 3 mai, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, dans le dossier quotidien « Référendum sur la Constitution européenne », n’ont publié qu’une seule fois (le 27) leur rubrique « Votre opinion », titrée « Tendance naturelle à voter oui »...

Ce même 27 avril, le oui s’étalait sur 1343 cm2, alors que le non se contentait de 90 cm2.

Le 3 mai, sur 10 colonnes, en 1 page + 2/3 de page, on peut lire les articles suivants : « Oui pour la culture européenne », assorti d’une photo de Johnny Hallyday, Line Renaud (c’est ça la culture ?) avec Jacques Chirac. ; « La campagne en Alsace : Ayez foi en l’Europe ! » (député UMP alsacien) ; « Roland Ries (sénateur socialiste) : J’ai confiance » ; « L’avis d’un eurodéputé. Posselt (Bavarois CSU) L’optimum de ce qui est réalisable » ; « Point de vue : Je suis impatient de voir l’Europe progresser » (Roger Sieffer, chanteur et cabarétiste alsacien) ; « Baromètre. Le oui entre 48 et 53 %. »

A quoi il faut ajouter « Réponses à vos questions » : deux réponses en faveur du « oui ». Et « L’avis des lecteurs », un « votons oui », un avis critique du « Traité plus libéral », sans consigne de vote explicite. La seule information neutre concerne le coût de la campagne ; « Un chiffre. 130 millions d’euros. » (ColMar)

 L’humour des Dernières Nouvelles d’Alsace. Du plus superficiel au plus propagandiste.

- D’apparence anodine... Les joueurs du Racing club de Strasbourg l’ont emporté samedi 30 avril au Stade de France contre Caen (2-1), ce qui leur a valu un accueil « triomphal » à Strasbourg, dimanche 1er mai (1500 personnes sur la place Broglie). Les Dernières Nouvelles d’Alsace titrent donc - tout naturellement et tout simplement... - à la « Une » du lundi 2 mai : « Le Retour des héros ». Mais le titre de la page « Sports » est bien différente : « De constitution européenne  ». Comme ça ! Sans ponctuation, sans guillemets... Un trait d’humour apparemment, vaguement « justifié » par cette phrase de l’article : « Accessoirement - mais ce n’est pas accessoire, tout le monde le sait - (sic) cette finale a servi de viatique pour l’Europe à la capitale du même nom, ce qui participe d’une certaine logique  ». « Logique » ? Nous avons bien lu « logique » ?

Détail anodin en apparence, mais qui participe d’un certain climat... (Pierre Huron)

- Le pire est possible... Le dessin ci-dessous a été publié au dos des DNA
samedi 7 mai, à l’occasion d’une porte ouverte au Parlement européen. C’est une affiche de propagande : une caricature qui répond aux codes habituels de la propagande réactionnaire. (Pierre Huron)

NB. Ce dessin sera supprimé sur simple demande de son auteur, s’il veut soustraire son œuvre à la critique.

 Le pire n’est pas toujours sûr, même dans les DNA. Rééquilibrage ou feu de paille ? Les éditions des 4, 5 et 6 mai donnent enfin une place plus conséquente aux défenseurs du « non ».

- Mercredi 4 mai, dans la rubrique « La campagne en Alsace  », presqu’une demie page titrée « Avec les "200" partisans du non » est consacrée à un reportage d’Odile Weiss sur l’activité du comité bas-rhinois de l’Appel des 200, à Saverne. Passons sur l’ambiguïté du titre qui peut laisser penser qu’il n’y aurait que 200 partisans du « non » en Alsace ! Il n’est pas forcément dû à l’auteur de l’article qui souligne, contrairement à ce qu’affirment tous les éditos des DNA, que les militants ont des arguments à faire valoir.

- Jeudi 5 mai, dans la rubrique « Points de vue », les DNA titrent « Non au nom des Allemands » et donnent la parole à Peter Wahl : « Peter Wahl co-fondateur d’Attac-Allemagne, présent aujourd’hui sur le Pont du Rhin à Strasbourg lors d’une manifestation commune avec Attac-France, regrette que les Allemands soient « privés du droit de s’exprimer sur la Constitution européenne ». » Sous celle-ci, une autre tribune sous la première appelle au « oui ».

- Vendredi 6 mai les DNA se font l’écho de la « Campagne transfrontalière ». Mais le titre et l’article multiplient les sous-entendus. Le titre d’abord - « Attac Allemagne à la rescousse du non » -, non seulement menace de flatter tout franchouillard en qui sommeillerait encore un germanophobe ( de quoi y’se mêlent les teutons ?), mais surtout souligne que partisans français du « non » sont tellement faibles qu’ils ont besoin du renfort des Allemands. Une suggestion fortement soulignée : « Près de 400 militants d’Attac, venus de France et surtout d’Allemagne , se sont retrouvés hier sur le Pont de l’Europe entre Strasbourg et Kehl. » Surtout d’Allemagne, c’est vrai : et alors ? Sur la même page, une autre rencontre est rapportée sous le titre « PS/SPD : oui, ja » : « Hier, ils étaient une trentaine, [une trentaine de ce côté, 400 de l’autre...] socialistes alsaciens et allemands, badges oui à la boutonnière, à se retrouver aux abords du Rhin, entre Sasbach et Marckolsheim, pour faire une déclaration commune sur l’Europe.  ».

Finalement, c’est la météo qui départage le « bon » vote du « mauvais », car pendant cette rencontre « Le soleil brille entre deux averses et ils y voient un signe du ciel  : le 29 mai pourrait être un beau jour d’Europe  », tandis que du côté d’Attac, «  les deux cortèges venus de Kehl et de Strasbourg viennent de se rejoindre, sous des trombes d’eau au dessus du Rhin » [note du rédacteur : c’est vrai, j’y étais et j’ai été trempé...]

Subtiles, les DNA... (ColMar)

III. Et en guise de fin provisoire...

 Nouvelle censure à la télévision publique.- Dans Télérama, 4 mai 2005, cette information, en bas de page 22 :

« Cette semaine, vous auriez pu voir sur France 5 le documentaire d’Anne Kunvari, Mon boulot, l’Europe et moi, une chronique du combat des salariés de la société Ronai, en Moselle, pour l’obtention d’un plan social à la suite de la délocalisation de leur usine. Vous auriez pu le voir, mais vous ne le verrez pas, du moins pas avant le 29 mai, car « ce film va dans un seul sens, et appelle un débat », estime aujourd’hui la chaîne. A se demander si le téléspectateur est à ce point immature qu’il ne puisse se confronter sereinement à toutes les sources d’information avant le référendum. Cette décision ne fait pas l’unanimité au sein du groupe France télévisions, puisque France 3 Lorraine-Champagne-Ardenne, coproductrice du film, a choisi d’en maintenir la diffusion sur son antenne le 30 avril. L’euro-politiquement correct n’en est pas à sa première victime. La direction de France 2 vient de juger inopportun un numéro du magazine Un oeil sur la planète consacré à la Turquie. Et on se prend à imaginer les débats qui agitent les chaînes : « cette émission n’est-elle pas un peu trop ’noniste’ pour être diffusée en cette période. Et celle-là, trop ’ouiste’ ». Isabelle Poitte.

A remarquer, dans la rédaction de cette brève par Télérama, la fausse symétrie. Question : combien d’émissions favorables au « oui » (Ockrent, Moati, Duhamel-Jospin, etc.) ont-elles été déprogrammées par souci d’équilibre ? (Avec PLPL)

 
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Notes

[1En gras : souligné par nous.

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