Accompagnant Dominique de Villepin à son arrivée à Shanghai, une reporter du Journal du Dimanche (12 janvier 03) témoigne de la célérité du ministre des Affaires étrangères. Après l’annonce des intentions nucléaires de la Corée du Nord, Villepin rédige une protestation officielle. Commentaire de la journaliste :
"La condamnation du Japon viendra huit minutes plus tard. La France reste aux avant-postes de l’initiative diplomatique !"
Le même numéro du Canard nous apprend que, à Abidjan, alors que Villepin était accueilli "dans les hurlements" d’Ivoiriens à la sortie de la résidence présidentielle, le porte-parole du Ministère français des Affaires étrangères, menaçait à deux reprises les caméramens de France 2 de "saisir leur direction" s’ils continuaient à filmer.
Olivier Galzy, journaliste de France 2, a été mis " au placard " [1] sur intervention du Ministre des Affaires étrangères. Officiellement, il lui est reproché d’avoir qualifié, le 3 janvier dans "Télématin", le n°1 ivoirien Laurent Gbagbo [2] de "président sortant".
Mais, rapporte Le Canard, Galzy " était depuis l’été 2001 dans le collimateur de l’Elysée - donc de Villepin [3] - pour avoir, à l’antenne, appelé Chirac "le baron de Bity" " [4].
(Voir " Françafrique : les médias complices ? ", un débat d’Acrimed de janvier 2001, avec François-Xavier Verschave, président de l’association Survie. Lire (1) la présentation, (2) l’intervention de François-Xavier Verschave, le procès : (3) François-Xavier Verschave, relaxé des poursuites de trois présidents africains.)