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Lire : Sociologie de la télévision, de Brigitte Le Grignou et Érik Neveu

par Denis Souchon, Jean Pérès,

Non, la télévision n’est pas morte. Selon le critère de la durée elle représente la troisième activité de l’existence humaine en France, après le travail et le sommeil, avec en moyenne 3 h 50 par jour et par personne, sans compter les produits de télévision, de plus en plus nombreux, diffusés sur d’autres supports (ordinateurs, smartphones). C’est dire que l’ouvrage de Brigitte Le Grignou et Érik Neveu, Sociologie de la télévision [1] ne manque pas d’actualité. Très documenté, très dense, il présente des approches sociologiques éclairantes, et qui mettent en cause nombre d’idées reçues sur ce média et ses effets. Notre recension doit être considérée comme nécessairement limitée aux grandes lignes du livre, une invitation à sa lecture et à venir rencontrer ses auteurs lors du « Jeudi d’Acrimed » qui se tiendra le 7 décembre 2017 à la Bourse du travail (3, rue du Château d’Eau, Paris 10e) à 19h (entrée libre).


Introduction

Écrire une Sociologie de la télévision en 127 pages, contrainte éditoriale de la collection dans laquelle paraît l’ouvrage oblige, est le pari relevé par Brigitte Le Grignou et Érik Neveu qui, pour réussir leurs « explorations sociologiques » de « l’objet télévision  », établissent une série de constats traçant le cadre de leurs analyses, notamment en relevant que la télévision est :

- « Le terme [qui] désigne un appareil de réception d’images, des programmes spécifiques, un univers d’acteurs économiques. (…) des technologies électroniques qui permettent de produire, de diffuser, de recevoir des images animées et des sons » ;

- « une activité économique qui consiste à vendre [ou à rendre disponibles] des contenus informationnels ou récréatifs à des récepteurs individuels » ;

- « ce média, décrit comme en phase terminale, [qui] mobilise en moyenne près de quatre heures d’attention par jour en France » ;

- progressivement devenue un domaine d’études, les television studies, composé de courants « qui se complètent, s’opposent, se combinent aussi » (économie politique, sociologie du travail, analyse en termes d’« effets de pouvoir exercés par la télévision », « approches sémiologiques, discursives ou esthétiques », et études des publics).

1/ Professionnels de la télévision. Star Academy

Ce premier chapitre est consacré à la mise en évidence de l’évolution de la structure de l’espace professionnel « flou et éclaté » dans lequel évoluent les « professionnels de la profession », structure caractérisée par « trois pôles : entrepreneurial, artistique et journalistique » qui se posent en s’opposant entre eux et dont les agents luttent pour l’imposition du principe de domination régulant cet « univers de travail » : producteurs, animateurs, producteurs-animateurs, réalisateurs, journalistes-stars, soutiers de l’information, artistes, managers, chefs d’entreprises... sont des « travailleurs du symbolique » pris dans des rapports de forces se concrétisant dans des hiérarchies (en termes d’exposition, de prestige, de rémunérations, de conditions de travail) qui de nos jours sont l’expression de la « victoire » [provisoire ?] de la rationalité économique et donc des managers », « victoire » dont l’illustration la plus éloquente consiste dans l’inscription de « la loi de l’audimat » dans la quasi-totalité des cerveaux de ce microcosme.

Un encadré page 21 résume « à merveille » la domination des « logiques économiques et [de] la quête de la rentabilité  » : « Les « Bouygues Boys » de TF1 [chaîne privatisée en 1987]… ressemblent aux dirigeants de l’audiovisuel public » [2].

2/ Le sens du flux. La caméra explore le temps

Après la description des producteurs, les auteurs exposent une généalogie des « produits ». Pour y parvenir ils commencent par une salutaire réflexion sur les outils pertinents « pour sonder le flux » et plus précisément en montrant que les approches sémiologiques et historico-économiques peuvent être utiles et intégrées à l’analyse sociologique : le couplage de l’« exploration des codes, grammaires et genres » avec une lecture historique des programmes (qui sont toujours porteurs d’une vision du monde) et des conditions économiques du travail de programmation (avec la prise en compte de la place croissante de la « contrainte de maximisation des audiences ») permet de comprendre les relations, affinités ou rejets socialement constitués des téléspectateurs pour des programmes eux aussi socialement constitués.

Méthodologiquement armés, Brigitte Le Grignou et Érik Neveu identifient ainsi différents types de biens « emblématiques » de la télévision historiquement situés et proposés aux publics : ceux du « moment populiculteur/pédocratique », les talk-shows, les reality-shows, les émissions participant de « l’essor de la fonction relationnelle » et, stade suprême de « l’art de privatiser les problèmes publics », les « écrans du néolibéralisme » qui promeuvent un « rapport compassionnel aux malheurs d’autrui n’impliquant aucun embrayage sur une critique des rapports sociaux » et tendent à imposer une perception du monde comme « dur, menaçant et compétitif » par le biais d’une vision psychologisante.

3/ En quête du public. Secret story

La troisième partie de l’ouvrage porte sur les publics de télévision qui, dans une première approche, sont abordés sous l’angle des études quantitatives, dont les acteurs et les méthodes évoluent avec le paysage audiovisuel, et qui intéressent d’abord les annonceurs auxquels l’industrie audiovisuelle « vend de l’audience ». Elles définissent ainsi un téléspectateur abstrait, réduit à sa seule fréquentation de telle ou telle émission.

Cependant, les mesures quantitatives, « recueillies et exploitées avec finesse par les services d’études des chaînes ou par des organismes de recherche extérieurs à la télévision […] donnent accès à une véritable connaissance du public et de ses pratiques. » Elles permettent notamment de nuancer sérieusement l’opposition classique entre « grand public », gros consommateur de télévision, et public raffiné, plus sélectif. Le « grand public », par exemple, se révèle plus demandeur d’informations que d’émissions de variétés. Par ailleurs, malgré la multiplication des chaînes et des supports d’accès à la télévision, les auteurs, tout en constatant une forte évolution des usages, n’observent aucune mutation radicale : « On consomme toujours plus de télévision, et le public n’est ni vraiment volatil, ni totalement spécialisé ».

C’est « à la recherche du téléspectateur réel » que s’attachent les approches qualitatives du public, que l’on appelle les études de réception. Il s’agit d’appréhender ce téléspectateur en tant qu’« acteur social » dans ses diverses relations et groupes d’appartenance, et d’observer non seulement ce qu’il regarde à la télévision, mais aussi comment et dans quelles conditions concrètes, il·elle le regarde. Des enquêtes portant sur les séries télévisées montrent combien les réceptions sont diverses et articulées aux conditions sociales d’existence des téléspectateurs. À contre-courant du « cliché de la masse influençable et influencée », ces observations mettent en relief un certain esprit de « résistance » d’autant plus affirmé que le public est proche géographiquement ou concerné par l’événement. Ce qui conduit à relativiser l’influence supposée de ce média central.

4/ Une arme de persuasion massive. Ça se discute

La question des effets se résume, pour de nombreuses études, à la dénonciation d’une « télévision abrutissante ». Contre cette vision dominante, les auteurs convoquent des études quantitatives dont les résultats sont beaucoup plus contrastés. Ils notent, par exemple, que les images télévisées n’ont pas d’influence, en elles-mêmes, sur les électeurs, si elles ne sont pas associées à des effets de cadrage à moyen ou long terme, à des thématiques précises (insécurité), ou encore à des débats alimentés par des éditorialistes (de télévision, mais aussi de presse, de radio, etc.). Presque impossibles à vérifier, les effets de tel ou tel moment de télévision sur le processus électoral sont à évaluer au cas par cas. Sans oublier que la télévision est désormais « le premier forum électoral », dont les codes s’imposent aux candidats.

Autre exemple d’un effet supposé délétère de la télévision : son action sur les enfants, qui produirait « hébétude et léthargie, nui[rai]t à la maîtrise du langage et à la créativité ». Or, les études empiriques, surtout anglo-saxonnes, « ne confirment en rien ce diagnostic alarmiste », montrant que la télévision affecte peu les loisirs et les résultats scolaires des enfants. Les études sociologiques viennent aussi relativiser les effets de la violence à la télévision sur les comportements, tout comme son influence sur la (dé)socialisation et la consommation des individus et des familles.

Plus récemment ont été étudiés les effets de la télévision, non pas sur ce que l’on pense, mais « sur ce à quoi nous pensons ». Les thèmes et la hiérarchie des thèmes des journaux télévisés sont ainsi ceux qui vont occuper « l’opinion ».

Ce sont surtout les effets cognitifs qui ont retenu l’attention des auteurs, avec notamment les travaux sur la « cultivation » qui envisagent les productions télévisées comme génératrices d’une vision du monde dans laquelle, par exemple, les hommes blancs sont plus nombreux que dans la réalité, tandis que les enfants et les personnes âgées sont globalement sous-représentés, « un monde peuplé de policiers, de médecins, de gens de loi très massivement blancs, mais rarement les cols bleus, les gens du sud. »

Le travail spécifique et original du chercheur américain Josua Meyrowitz insiste sur le décloisonnement opéré par la télévision entre les genres, les générations, les lieux géographiques, les niveaux culturels des téléspectateurs. Les diverses frontières de la vie réelle disparaissent dans le monde télévisé, permettant ainsi l’accès de tous à tout. La télévision « rend visibles les modes de vie, l’entre soi et les secrets des autres, gomme les clivages entre générations, cultures, hommes et femmes ».

Pour conclure cette partie, les auteurs se demandent si le principal effet de la télévision ne serait pas dans sa « pure » présence, occupant le troisième temps de l’existence humaine, après le travail et le sommeil. Compagne de la vie quotidienne, rythmant les journées au gré des séries et des JT, elle invite aussi à de grands moments de communion autour de certains types d’événements, élections, coupe du monde de foot, Téléthon, etc. Dans le long terme, elle offrirait au public une « vitrine des normalités » en y évoquant, certes des contestations et des marges, mais dans la limite du « raisonnable » d’un point de vue conservateur.

5/ Le monde sous l’empire de la télévision. Game of thrones

Cette dernière partie traite, en premier lieu, dans la ligne des travaux de Pierre Bourdieu, de l’influence de la télévision, comme expression du champ journalistique, sur les champs culturel, sportif, religieux, politique et économique.

Dans le domaine de la culture, elle peut jouer un rôle d’arbitre, en lieu et place des autorités consacrées par le champ, comme le fit, en son temps, l’émission littéraire « Apostrophes » pour les livres. Et cela non seulement pour doper les ventes des produits culturels (l’indispensable « passage à la télé » pour les divers spectacles, films, albums, etc.), mais aussi, à l’occasion, pour en promouvoir les acteurs, comme le fit justement l’émission « Apostrophes » en 1977 pour la « nouvelle philosophie » [3]. Cette influence sur le champ culturel trouve sa forme achevée dans « l’intellectuel de média » qui ne doit sa renommée qu’à ses qualités médiatiques : « la capacité à réagir vite aux problèmes dans l’air du temps, l’art de parler avec émotion, l’habileté à habiller en propos hérétiques des banalités au diapason avec la doxa du moment… » (p. 95).

Pourtant, l’espace intellectuel, est, selon les auteurs, peu affecté par la télévision. Malgré la forte exposition télévisuelle des « intellectuels de médias », eux-mêmes peu reconnus dans leurs univers professionnels, le secteur le plus autonome du monde intellectuel reste très réservé vis-à-vis des sollicitations des chaînes de télévision – sauf peut-être à l’égard des rares émissions dans lesquelles les invités peuvent réellement s’exprimer, et qui sont souvent diffusées à des heures tardives ou confinées dans un ghetto médiatique tel qu’Arte [4].

Dans le champ sportif, l’action de la télévision est perçue par les auteurs à cinq niveaux :

- redéfinition des attentes (le match vu à la télé est différent) ;

- modification des compétitions (par exemple, jouées aux heures de grande écoute) ;

- modification des hiérarchies des sports (et du nombre de pratiquants) par la valorisation télévisuelle de certains d’entre eux ;

- redéfinition des compétences des sportifs (par ex. participation à des interviews, talk shows, animations) ;

- bouleversements économiques (« droits télé » et financement des clubs).

Quant à l’affectation du champ religieux par la télévision, elle est concentrée dans le « télévangélisme », surtout actif dans les églises américaines, qui multiplie les auditeurs de la parole religieuse tout en la transformant : « La légitimité des églises étant indexée sur les audiences et les levées de fonds, il convient de produire un discours religieux fédérateur, de l’exprimer dans un « show » et non dans un sermon soporifique » (p. 99). Cette « spiritualité de marché » peut donner naissance à de véritables entreprises : « À l’apogée de son succès, le prédicateur Swaggart employait 1 500 personnes ». Un télévangélisme coranique s’est aussi développé dans la religion musulmane, notamment en faveur de l’Islam politique.

Mais c’est sur le champ politique que les effets de la télévision sont les plus patents, tant il apparaît que cette dernière, avec son audience, a vocation à être le relais obligé des acteurs politiques, qu’il s’agisse des campagnes électorales, des annonces gouvernementales ou des débats. Les compétences des hommes et des femmes politiques s’adressant à des millions de spectateurs anonymes (au lieu du Parlement ou du public des préaux d’écoles) ont évolué. Ils ont dû aussi s’adapter à l’évolution des dispositifs, qui vont des « Face à face » opposant des adversaires politiques dans les années 1960 et 1970 à « des formats (L’Heure de vérité) où l’invité politique est interrogé par des journalistes », eux-mêmes suivis de formules plus attractives, moins strictement politiques (« Sept sur sept »), ou franchement (pseudo-)intimistes (« Questions à domicile »). Un cap est franchi avec les talk-shows qui produisent un effet de désacralisation des hommes et femmes politiques mis au même rang que d’autres invités (acteurs, humoristes, sportifs) et censés abandonner la langue de bois et se montrer dans leur humanité. Mais, nous disent les auteurs, « ne pourrait-on être intelligent et liberticide, chaleureux et indifférent aux plus faibles ? ». Cela dit, selon Brigitte Le Grignou et Érik Neveu, malgré son pouvoir considérable, la télévision ne peut être considérée comme « la force motrice des changements du champ politique » (p. 104).

On assiste plutôt à une reconfiguration du jeu politique caractérisée par une plus grande autonomie politique des journalistes, confortée par les sondages qui leurs permettent « à eux aussi, de parler au nom du demos », tandis que « la clôture sociologique des cercles politiques dirigeants » de plus en plus fermés au reste de la population, induit le recours à des services de communication et autres conseillers en sondages pour rétablir la liaison perdue avec le reste de la société. Par ailleurs, on peut trouver une cause proprement politique à la psychologisation des acteurs politiques (talk-shows, peopolisation) : l’impuissance des politiques face au chômage, aux marchés, aux traités, que vérifie chaque alternance au pouvoir. « Est-il alors incompréhensible que, tant du côté de ce qui est mis en scène que dans les critères de jugement de ceux qui votent encore, les questions de personnalité deviennent plus saillantes ? »

Au-delà de la politique-spectacle télévisée, les auteurs invitent à s’intéresser aux éléments hors médias, les lobbies, les effets des lois, les mobilisations citoyennes.

C’est sans doute dans ses effets sur le champ économique que la télévision est la plus pauvre. La question serait plutôt : quels effets a le champ économique sur la télévision ? L’insertion dans des groupes privés dépendant en partie des annonceurs limite déjà drastiquement la liberté d’enquête. Par ailleurs, sur le terrain de l’information économique, « la télévision est un média dominé », les sources d’information des entreprises étant surtout écrites. Il existe bien des télévisions spécialisées (Bloomberg TV), dont la fonction est « davantage de rendre promptement accessibles des données » (107), et qui sont quasi-confidentielles.

Conclusion

Avec le regret de n’avoir pu en faire davantage, les auteurs évoquent en conclusion un aspect non traité : comment, à l’échelle internationale, la télévision peut être l’instrument d’un soft power, longtemps apanage des États-Unis, désormais concurrencés sur ce terrain (BBC, Al Jazeera, France 24).

Ils soulignent par ailleurs, le caractère globalement conservateur du petit écran, que ce soit en matière d’innovations techniques, de mœurs, d’ouverture aux contestations. Les idées reçues et le conformisme intellectuel dominent : « S’y invente à l’inverse le personnage de l’intellectuel « tout-ologue », généraliste en doctes platitudes. S’y produit à loisir l’expert dont le propos diagnostique rarement des dysfonctionnements systémiques. ». Ce n’est pas dans les rangs d’Acrimed que l’on dira le contraire.

Terminant sur une note positive, les auteurs voient dans le renouvellement des séries « bousculant les conservatismes » et la multiplication des chaînes un « frémissement d[e] renouveau ».

Jean Pérès et Denis Souchon




Annexe – Bibliographie

Voici, extraite des huit pages de la bibliographie qui clôture l’ouvrage, une sélection de livres et d’articles qui nous paraissent utiles et pertinents pour l’analyse et la critique des médias en général et de la télévision en particulier.

 Alain Accardo (dir.), Journalistes précaires, journalistes au quotidien, Agone, 2007, 896 p.

 Jérôme Berthaut, La Banlieue du « 20 heures ». Ethnographie de la production d’un lieu commun journalistique, Agone, 2013, 432 p.

 Pierre Bourdieu, « Le hit-parade des intellectuels français ou qui sera juge de la légitimité des juges ? », Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 52-53, juin 1984, pp. 95-100.

- Sur la télévision, suivi de L’emprise du journalisme, Raisons d’agir, 1996, 95 p.

 Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, « Sociologues des mythologies et mythologies de sociologues », Les Temps Modernes, n° 211, décembre 1963, pp. 998-1021.

 Patrick Champagne, « La télévision et son langage : l’influence des conditions sociales de réception sur le message », Revue française de sociologie, 1971, 12-3. pp. 406-430.

- Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique, Minuit, 1990, nouvelle édition 2015, 336 p.

 Julien Duval, Critique de la raison journalistique. Les transformations de la presse économique en France, Le Seuil, 2004, 370 p.

 Vincent Goulet, Médias et classes populaires. Les usages ordinaires des informations, INA éditions, 2010, 339 p.

 Béatrice Joinet, « Le "plateau" et le « "terrain" », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 131-132, mars 2000, pp. 86-91

 Brigitte Le Grignou, Du côté du public. Usages et réceptions de la télévision, Economica, 2003, 239 p.

 Pierre Leroux et Philippe Riutort, La politique sur un plateau. Ce que la télévision fait à la représentation, PUF, 2013, 264 p.

 Julie Sedel, Les médias et la banlieue, INA/Les éditions Le Bord de l’eau, 2009, 247 p.

 
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Notes

[1La Découverte, « Repères », 2017, 127 p., 10 euros

[2« En avril 2015, le CSA a nommé [à la tête de France Télévisions] Delphine Ernotte, une ingénieure centralienne de 48 ans qui ne dispose d’aucune expérience dans l’audiovisuel et a réalisé sa carrière à France Télécom-Orange (…) ».

[3La « nouvelle philosophie », cette imposture intellectuelle dont les têtes de gondole (Bernard Henri Lévy, André Glucksmann,…) étaient des experts en marketing qui devinrent des invités permanents des médias…

[4Cette imperméabilité de la région la plus autonome de l’espace intellectuel aux effets des médias dominants (dont la télévision) ne doit pas masquer l’accroissement de la prépondérance de la vision managériale dans de plus en plus de secteurs du monde académique comme en témoigne leur sensibilité au classement de Shanghai qui fait plus penser à une foire aux bestiaux qu’à une analyse scientifique de la qualité des productions scientifiques.

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