Le lendemain du licenciement, la Société des Journalistes de TF1, dénonçait la faute en l’imputant à la seule responsabilité de la journaliste, comme si l’orientation éditoriale de la chaîne n’y était pour rien. Mais n’écoutant que son audace, la SDJ jugeait la sanction « disproportionnée »…
En 2009, la commission arbitrale de journalistes, organisme paritaire obligatoirement saisi dans les cas de licenciement de journalistes qui ont plus de 15 ans d’ancienneté, a reconnu en 2009 que Florence Schaal avait commis une faute professionnelle « mais pas de faute grave justifiant un licenciement pour faute grave ».
Un premier jugement avait condamné TF1. En mars 2012, la cour d’appel de Paris confirmait cette condamnation pour « licenciement abusif sans cause réelle ni sérieuse ».
N’écoutant que son attachement à un journalisme de qualité que confirment quotidiennement ses journaux télévisés, toujours en pointe dans la défense du droit du travail, la direction de TF1 a décidé de se pourvoir en cassation. Parce que nous ne confondons pas l’acharnement d’un patron soucieux de défendre son autorité avec la libre critique des pratiques journalistiques ; parce que nous n’avons jamais réclamé l’éviction d’aucun journaliste - même pas celle d’Éric Zemmour ! – nous ne pouvons pas accepter l’acharnement judiciaire de la direction de TF1, si indulgente avec les forts, si impitoyable avec les faibles, qu’ils soient ou non journalistes.
Une pétition demandant l’annulation de la procédure conte Florence Schaal est en ligne. Nul doute que les confrères et consœurs de la journaliste, de TF1 et d’ailleurs, vont la signer massivement !
Henri Maler
NB. Il y a une quinzaine de jours, lors qu’elle se rendait au siège de TF1 pour remettre une lettre adressée au PDG, Nonce Paolini, Florence Schaal a été victime d’un grave accident de scooter. Elle est encore hospitalisée au moment où nous écrivons.