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Dans PLPL n°17 : "Le temps des bouffons"

Au sommaire de PLPL n°17 (déc. 2003)

  Le temps des bouffons (dossier)

" Entre récupération et injures, la presse qui ment s’englue dans le traitement de la contestation. Elle présentait l’anarchisme comme le dernier produit tendance pour étudiants en art dramatique, le trotskisme comme un casting de télévision, le reste comme inexistant. Désormais, le Parti de la presse et de l’argent (PPA) s’expose au grand jour (...). Le PPA s’époumone à gonfler les polémiques qu’il fabrique afin, par succession d’associations douteuses, d’assimiler résistance à l’air du temps et antisémitisme. Face à eux, les responsables contestataires pratiquent la politique de la fesse tendue. Ils défèrent à toutes les sommations médiatiques, s’exhibent devant les caméras, se dandinent devant les micros, répondent aux questions les plus bêtes "...

 La Laisse d’or : Daniel Cohn-Bendit

 Le scandale BHL

 Annuaire de la corruption intellectuelle (suite)

1. Économistes à gages (Elie Cohen, Thomas Piketty...)
Elie Cohen était " un des conseillers du gouvernement (Jospin) au sein du Conseil d’analyse économique (CAE). Son créneau est celui de l’homme "de gauche" dans les "débats" médiatiques. A droite, Guy Sorman (LCI, 9.03.97), ou Claude Imbert (LCI, 11.05.97) ; à "gauche", Elie Cohen ou Jacques Julliard (tous les vendredis sur LCI). Un procédé d’hypnose connu sous le nom de "stéréo libérale" (...). L’homme de gauche - Elie Cohen - se déclare partisan de tout privatiser dans l’industrie et les services, au nom de la lutte contre "l’Etat prédateur" (03.12.96) (...). "Je pense qu’en matière de privatisation et de retrait de l’Etat de la tutelle des entreprises, et notamment des entreprises concurrentielles, Lionel Jospin accélère l’allure et réalise ce qui n’a pas été réalisé par le gouvernement précédent" (LCI, 02.06.98) (...). L’économiste qui murmure à l’oreille des puissants (...) n’a pas encore exigé la privatisation du CNRS qui le paye pour passer à la télévision. " Etc.

2. Sociologues de service (Michel Wieviorka, Alain Touraine, Robert Rochefort...).
" Quel directeur de recherche au CNRS sautille comme un ouistiti trépané pendant le "blind-test" de Thierry Ardisson afin de doper (en vain) les ventes de son dernier ouvrage ? Dominique Wolton, "sociologue" des médias " ("Tout le monde en parle", France 2, 27.04.03) (...) Dans son dernier opuscule, " Le Caniche moustachu et néanmoins "sociologue" Michel Wieviorka (...) avance qu’en France, la thématique de la mondialisation "sinon le mot, [a] été lancé, parmi les premiers, par le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen" (p.16). Le Caniche moustachu bavait de plaisir à l’idée d’associer antimondialisation et fascisme. Un sardonet en classe de cinquième nous a signalé l’imposture : le thème de la mondialisation est présent dans le Manifeste communiste de Marx et Engels (1848) : quant au mot "mondialisation de l’économie", il est employé en France depuis des dizaines d’années même par les journalistes les plus inoffensifs. " Etc.

 PLPL a testé pour vous le " pluralisme "
" Comment les médias fabriquent-ils l’ "actualité" ? La recette est aussi mystérieuse que celle de l’œuf à la coque : ériger un fait divers larmoyant en fait de société, ouvrir un "débat" en multipliant les sondages, le nourrir à coup de "points de vue" d’intellectuels à gages, puis passe au fait divers suivant. L’objectif : doper les ventes. Les 25 et 26 septembre 2003, deux événements concommittants, mais sans point commun, se télescopent : la mort de Vincent Humbert, un jeune tétraplégique euthanasié avec l’aide de sa mère, Marie Humbert, et l’annonce du budget de la France pour l’année 2004. D’un côté, un fait divers qui ne touche au plus que quelques familles ; de l’autre, une décision politique qui conditionne l’avenir de soixante millions d’individus. A laquelle de ces deux "actualités" le Parti de la presse et de l’argent (PPA) a-t-il choisi de donner la priorité ? Un envoyé spécial de PLPL a lu, écouté, regardé, tous les médias du 25 et 26 septembre 2003. "

 Quand Tony Blair s’est vendu à Murdoch

 Conséquence de l’effet de serre : Purée Froide se réchauffe

" Pour l’essayiste Nicolas Baverez, la France " tombe " parce qu’elle n’a pas fait assez de " réformes " thatchériennes. Pour l’éditorialiste Alain Duhamel, la France n’est pas tout à fait " tombée " parce qu’elle a déjà entrepris quelques " réformes " thatchériennes. Les médias adorent ce genre de " débat " acharné : faut-il plus de capitalisme ou de privatisations (Baverez) ? Ou faut-il... continuer à faire plus de capitalisme et de privatisations (Duhamel) ? "

 Brèves moustachues

Daniel Schneidermann change d’avis.
Le 14 avril 1989, sur le plateau d’ "Apostrophes" (Antenne 2), Schneidermann lançait à Serge July : " Non seulement vous avez retourné votre veste, mais vous l’avez mis en scène magistralement ". July n’est pas le seul. Désormais, Schneidermann travaille dans son journal [1].
A la suite de la retraite de Bernard Pivot, Schneidermann écrivait dans Le Monde (1-2/7/01) : " On évoque aujourd’hui, pour le remplacer, le nom de Guillaume Durand, prototype de ces interchangeables dont les écrans de toutes les chaînes, publiques ou privées, sérieuses ou branchées, ont successivement encadré la face de caméléon. " Deux ans après (2/10/03), Schneidermann est allé vendre son dernier livre raté sur le plateau de "Campus", l’émission de Durand.

Sac à pub diplomatique.
" La publicité se déverse à présent comme du poisson pourri dans les pages du Monde diplomatique. Zéro page en août, deux en septembre, trois en octobre, cinq en novembre, six en décembre. Courage camarades publicitaires, encore vingt-six pages à racheter et Le Monde (diplomatique) vous appartient. "

Et : Les sondeurs contre les chômeurs ; Le monde d’Aguiton ; "Petits mensonges et grande misère d’une vie ryhtmée par le téléachat" ; Philippe Val est déçu ; PLPL comble le "trou" de la sécu...

 Contestataires dans les médias à l’occasion du Forum social européen : "la politique de la fesse tendue"

" Le Parti de la presse et de l’argent (PPA) applique depuis longtemps un vieil adage : pour détruire la contestation, mieux vaut inviter ses représentants à s’exprimer dans un cadre bien surveillé, les compromettre en leur offrant des loukoums (ou des subventions) puis, quand ils sont repus et connivents, les occire en direct. " A l’occasion du Forum social européen (FSE) de novembre 2003, " des altercontestataires ont lêché les micros, astiqué les caméras, grani les colonnes de la presse qui ment ".

 Les studios du bonheur
A propos d’un article célébrant l’héroïsme des journalistes de radio.

 La carrière de Jean-Marie Cavada

1995. " Cavada se montre insolent envers le candidat en tête des sondages pour l’élection présidentielle : "Combien pouvez-vous me citer, M. Chirac, de variétés de pommes ?".
1998. " Cavada, président de Radio France et chevalier de la légion d’Honneur, célèbre avec Luc Ferry "le monde tel qu’il est et que par définition nous ne pouvons pas changer" (France Inter, 04.04.98). "
2002. " "Jean-Marie Cavada a adressé un mot élogieux à Jean-Pierre Raffarin pour lui signifier son envie de participer à son prochain gouvernement" (L’Express, 13.05.02). "

Etc.

Voir le site de PLPL, les librairies qui distribuent PLPL.

 
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Notes

[1Lire Daniel Schneidermann chez Serge July (note d’Acrimed).

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