La "violence de l’offensive de certains mouvements, tel Attac" réveille sans doute les pires cauchemards de M. Slama : il cite 1793, la Commune, la Russie de 1917 et la Chine de 1949. "On est fondé à se demander si l’on n’assiste pas à une tentative de soviétisation du monde", affirme Slama.
Rendez vous compte, ces courants "exigent la dissolution du G8". A-G Slama est "consterné par le retour du discours révolutionnaire, d’inspiration marxiste léniniste, qui consiste à dénoncer dans le G8 un complot des "riches" contre les pauvres" (Slama ne met pas de guillemets à "pauvres", NDLR).
Alors qu’en fait, nous explique le chroniqueur, le G8 "rappelle les intérêts des peuples contre la puissance des grands groupes internationaux". C’est le G8 qui permet au capitalisme de "se réformer" - dans "l’intérêt des peuples", sans aucun doute -. Certes, concède Slama, "vouloir améliorer cet outil de régulation est légitime". Mais les altermondialistes s’opposent à la régulation et à la réforme. "C’est le capitalisme qu’ils veulent abattre en ôtant à celui-ci les moyens de se réformer". On ne savait pas Slama si réformiste...