Dans Epîtres à nos nouveaux maître, le "plagiaire servile" [1] Alain Minc (président du Conseil de surveillance du Monde) se pose en " résistant ", opprimé par les " tribus " dominantes de l’ " anti-mondialisation ", des ONG, des féministes, des homosexuels et autres " communautaristes ". Un " couinement de souris, où l’argumentaire tricote un paletot d’idées reçues ", d’après Pierre Marcelle (Libération) (lien périmé).
Mercredi 8 janvier, dans "Culture et dépendances" (France 3), Franz-Olivier Giesbert recueillait les propos d’Alain Minc, entouré de Pierre Bénichou (Le Nouvel Observateur, "Vivement Dimanche prochain") et Paul-Marie Coûteaux (député européen élu sur la liste Pasqua). Extraits.
Pierre Bénichou à Alain Minc : " Vous vous sentez dans la position de quelqu’un qui ne peut pas parler alors que vous êtes un phénomène médiatique extraordinaire. Dès que vous ouvrez la bouche on vous tend des micros...
Alain Minc - J’ai des complices, comme vous !
B. - ...Vous avez la mainmise sur le plus grand journal d’Europe, qui s’appelle Le Monde, enfin, vous y avez droit de cité puisque vous en êtes la conscience (sic)...
M. - Désormais allié au Nouvel Observateur.
B. - ... Désormais allié au Nouvel Observateur, oui, enfin, pour un petit pourcentage...
Franz-Olivier Giesbert - Oui, parce que là, c’est Pierre Bénichou du Nouvel Observateur.
Paul-Marie Coûteaux - Ne faites pas semblant d’être opposés, vous êtes d’accord sur tout ! (Rires de Minc) Faites pas semblant d’être opposé à Alain Minc, Pierre Bénichou...
Bénichou - Pas du tout, je ne suis pas d’accord sur tout !
Couteaux - ... C’est la bonne vieille connivence, ça...
B. - Pas du tout, je ne suis pas d’accord sur tout...
Couteaux - ... Au Nouvel Observateur, faire la révérence au Monde...
Bénichou, à Minc - ... Je ne suis pas d’accord sur le fait que vous puissiez dire, que vous puissiez dire que ces minorités dont vous trouvez qu’elles vont un peu loin, qu’elles " charrient " un peu, comme on dit...
Minc - Ce sur quoi vous êtes d’accord ?
B. - Non, je trouve qu’il y a des travers, il y a des ridicules, il y a des travers, il y a des ridicules...
Franz-Olivier Giesbert - Bon, alors, Pierre Bénichou, quelle est la question ?
B. - ... C’est pas la question...
Giesbert - Allez ! La question ! La question !
B. - Bon, vous savez, vous ne me parlez pas comme ça, vous savez, j’vous ai connu p’tit, hein ! [2] (Rires.)
Minc, hilare, regardant Coûteaux - C’est bien ça !
Bénichou - Je trouve qu’il est totalement comique que vous puissiez dire que vous vous sentez mal dans ce pays où vous ne pouvez plus vous exprimer, alors que vous êtes l’homme qui s’exprime le plus !
M. - J’ai pas fait le coup de l’opprimé, j’ai quand même le sens de la mesure.
B. - Vous avez dit : les dominés sont devenus les dominants. "
C’était un débat d’idées entre "intellectuels".