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En bref

Le Prix du livre politique, ou la célébration de la connivence

par Maxime Friot,

« Le microcosme médiatique s’auto-consacre » : c’est ce que nous titrions, en 2017, à propos du Prix du livre politique. En 2023, le microcosme s’auto-consacre… en la personne de Franz-Olivier Giesbert. Il était temps !

Alain Duhamel (1999), Laurent Joffrin (2002), Alexandre Adler (2003), Caroline Fourest (2006), Jacques Julliard (2008), Michèle Cotta (2009), Dominique Reynié (2012), Alain Minc (2016), Brice Teinturier (2017), Jérôme Fourquet (2019), Rachel Khan (2021) : l’attribution du Prix du livre politique à Franz-Olivier Giesbert ne semblait plus qu’une question de temps – on crierait presque à l’injustice de ne pas l’avoir vu récompensé plus tôt. Enfin honoré, ce héraut d’un journalisme politique au plus près des politiques, tel (pour reprendre ses mots) un « journaliste sportif [qui] passe son temps avec les joueurs de foot ou les cyclistes ». Son œuvre et sa carrière n’en méritaient pas moins ! Aussi faut-il féliciter la présidente du jury, Roselyne Bachelot, la secrétaire générale, Michèle Cotta, ainsi que tous les membres du jury (dont Valérie Toranian, épouse de Franz-Olivier Giesbert – le monde est petit), qui surent faire montre de clairvoyance et d’indépendance d’esprit.



On pourrait, certes, ne voir dans cette sauterie qu’un nouvel exemple de l’entre-soi de l’élite journalistique. Mais ne gâchons pas la fête…


Maxime Friot

 
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