Le 3 janvier dernier, Le Parisien-Aujourd’hui en France affirmait vouloir « faire une pause » dans ses commandes de sondages d’intention de vote. Sur France inter, le directeur des rédactions Stéphane Albouy expliquait : « être dans la course de petits chevaux permanente, ça nous éloigne des sujets ».
Après le premier débat de la « primaire de gauche », nous avions relevé que ce refus de la « course de petits chevaux » n’avait pas empêché Le Parisien de « noter » les candidats sur la base de critères dignes d’une compétition sportive [1]. Mais peut-être ne s’agissait-il là que d’un écart…
Il semble malheureusement que non. En témoigne cette manchette du Parisien, photographiée par un membre d’Acrimed au matin du lundi 30 janvier, soit le lendemain de la victoire de Benoît Hamon au deuxième tour de la « primaire de la gauche », qui semble indiquer que le journalisme politico-sportif a encore de beaux jours devant lui au Parisien :
« Primaire, handball, tennis » : on se prend à regretter que la rédaction du Parisien n’ait pas pu intégrer les résultats du concours « Miss Univers », organisé durant la nuit (heure française) à Manille. Le tiercé des « grands vainqueurs » aurait ainsi pu devenir quarté !
Julien Salingue