Les retraites dans Le Parisien : propagande à la Une
Depuis le mois de décembre, Le Parisien étale à longueur de Unes sa vision caricaturale de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement. Il y a plus d’un an, nous épinglions déjà le quotidien de Bernard Arnault sur sa couverture du mouvement des gilets jaunes [1]. Le Parisien est de nouveau en bonne place pour remporter la palme de la démobilisation sociale, et ce dans plusieurs catégories.
Meilleur ambianceur
02/12/2019
13/12/2019
19/01/2020Meilleur expert-comptable
01/12/2019
18/12/2019Meilleur conte de Noël
14/12/2019
25/12/2019Meilleure brosse à reluire du président...
03/12/2019
08/12/2019
22/12/2019... et du Premier ministre
15/12/2019
20/12/2019Meilleur conseiller du prince
09/12/2019
06/01/2020
10/01/2020
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Ainsi au cours du mois de décembre, pas moins de neuf Unes du Parisien ont été dédiées à Emmanuel Macron ou à Édouard Philippe et à leurs qualités de « négociateurs » ou de « réformateurs » [2]. Soit près du tiers des couvertures du quotidien ! Six Unes ont par ailleurs été dédiées aux conséquences négatives des grèves [3], mais aucune auxdites grèves, à celles et ceux qui les mènent, ni à leurs raisons. Car le quotidien de Bernard Arnault préfère célébrer… les non-grévistes :
Bref, on l’aura compris, la petite mélodie des Unes du Parisien se résume en deux mots d’ordre : « Vive la réforme ! À bas la grève ! »
Frédéric Lemaire
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