Le titre (et le titre seulement…) de l’article sur l’Allemagne qui s’affiche ainsi en première page du Monde diplomatique de novembre 2019 mérita quelques tweets du très important Jean Quatremer : deux tweets pour détester et deux autres pour pontifier.
Deux tweets pour détester
Ainsi, un premier tweet dénonce « l’ignominie » de Mélenchon et du Diplo, et la commente dans un deuxième message, en prenant à partie (sans les nommer) les auteurs de l’article… et Acrimed.
« L’un », Pierre Rimbert n’a jamais été le patron du Diplo et donc ce patron qui aurait « accéléré » (mazette !) la prétendue « dérive » que Quatremer, devenu clinicien des médias, a diagnostiquée.
« L’autre », Rachel Knaebel, est une journaliste qui depuis Berlin publie des articles sur divers sujets et particulièrement sur l’Allemagne [1].
Spécialiste des spécialistes et spécialiste omniscient, Quatremer qui entend réserver analyses et enquêtes aux experts en expertises de son acabit, sait qu’ils ne sont « en aucun cas des spécialistes de l’ex-RDA » (à la différence, sans doute, de ceux que les auteurs citent abondamment dans leur article).
Et Quatremer sait aussi que cet « ancien patron » du Diplo qui ne le fut jamais est le « créateur d’Acrimed » alors qu’il ne l’a jamais été, bien que nous partagions une même critique des médias.
Peu importe à Quatremer : l’occasion était trop belle de fustiger « un site où la haine des médias s’étale sans complexe ». Règle d’or et langue de bois : remplacer – « sans complexe » - « critique des médias » par « haine des médias ». Et hop !
Minable…
Et deux autres pour pontifier
Mais Quatremer n’a pas fini d’étaler son méprisable mépris et sa satisfaite suffisance. Deux interlocuteurs osent dire posément que critiquer un article en s’arrêtant à son titre est, pour le moins désinvolte, Jean Quatremer « accélère » ses propres « dérives » [2]. Arrogance garantie !
Tant de bêtises hargneuses en quelques tweets, trois fausses informations en vingt-six mots, c’est une prouesse.
Henri Maler