Plusieurs semaines après la prise de poste de Michel Barnier comme Premier ministre, nous souhaitons revenir sur le processus médiatique qui a accompagné sa nomination (et sa légitimation). L’analyse s’appuie sur les données compilées par l’INA entre le 8 juillet et le 5 septembre sur 8 chaînes de télévision et 8 stations de radio [1]. On y a observé la façon dont la question du casting – quel nom pour Matignon ? – a pris le pas sur celle, plus importante (et sans doute dérangeante), de la politique à mener après un scrutin où la coalition de gauche est arrivée en tête.
La mainmise du commentaire
Débutons par dresser un état des lieux à gros traits : en 60 jours, les médias étudiés ont consacré 410 heures d’antenne à rechercher et questionner l’identité du futur Premier ministre. Plus que ce chiffre global – duquel il est difficile de tirer trop de comparaisons et de conclusions en raison de la méthode utilisée (cf. annexe) – c’est la façon dont le sujet a été visibilisé qui mérite descriptions.
D’abord, la fréquence de médiatisation du sujet n’a pas vraiment eu la régularité d’une saga estivale sur TF1 ou France 2. Si l’on observe des pics d’attention en début et fin de période, on remarque une sorte de temps creux au cœur de l’été.
Comme on peut le voir dans le graphique ci-dessus, le temps d’antenne consacré au sujet est conséquent jusqu’au moment où le NFP désigne Lucie Castets comme postulante officielle (23/07), ce qui coïncide également avec le début des JO (26/07). Puis, c’est comme si les médias étudiés avaient respecté la fameuse « trêve olympique et politique » souhaitée par Emmanuel Macron, en préférant la célébration à l’information. De fait, dès le lendemain des festivités (12/07), on aperçoit une reprise progressive des contenus relatifs à cette grande partie de « Qui est-ce ? » (France Inter, 17/07).
Sans prendre en compte les JT et donc les grandes chaînes de l’analyse, on s’aperçoit que c’est BFM-TV (76h) et RMC (46h) qui ont le plus exploité la recherche d’un nom pour Matignon.
Sans surprise, on constate alors que le mode de traitement dominant est celui du journalisme de commentaire – et les formats « débats » qui lui sont associés : 69 % du temps d’antenne, soit 282 heures. La proportion de « bavardages » atteint 64 % sur BFM-TV, 89 % sur RMC ou encore 86 % sur CNews, mais elle est également très élevée sur France Inter (70 %).
Parmi les autres genres journalistiques mobilisés, on retrouve les interviews ou déclarations retransmises en direct (18 % du contenu / 72 heures) et les sujets/reportages (12 % / 50 heures) [2].
Si les chroniques ou les éditos politiques ne représentent à proprement parler qu’1 % du temps d’antenne consacré au sujet, l’éditorialisme se diffuse dans presque toutes les émissions et tranches horaires. La mainmise des commentaires transcende donc les différences entre chaînes ou stations. Au-delà des intérêts économiques et politiques de leurs propriétaires, elle met en évidence le poids de certaines routines journalistiques et une idéologie professionnelle dont les biais sont multiples.
Parmi ces pratiques, l’éternelle théâtralisation de la vie politique. Durant ces 60 jours, la nomination du Premier ministre est en effet présentée tour à tour comme une « bataille » (citée 49 fois dans les notices, dont 15 en titres de contenu) ou comme une « guerre » (109 fois) :
- « Une guerre pour Matignon » (BFM-TV, 17/07) ;
- « Une guerre des gauches » (France 2, 15/07) ;
- « Une guerre des chefs » (LCI, 21/08) ;
- « Une guerre ouverte » (LCI, 12/07 ; RTL, 17/07) ;
- « Une guerre d’usure » (LCI, 24/07).
À mesure que les jours puis les semaines s’égrènent, la plupart des médias étudiés s’épuisent à parler d’une « course contre la montre » ou d’un « compte à rebours » (LCI, 6/08) auxquels, à force, ils croient de moins à moins [3].
Mais le spectacle ne s’arrête pas pour autant. Emmanuel Macron repoussant toujours plus les échéances et le moment de l’annonce, les rédactions épousent le tempo en entretenant un « suspense » que seule une énumération de noms pouvait mettre en scène. Alors, le jeu est « relancé » à plusieurs reprises :
- Le 7/08 : « Dans les prochains jours, la course à Matignon devrait reprendre de plus belle » (Europe 1) ;
- Le 12/08 : « Fin des JO 2024 : la course à Matignon relancée » (CNews) ;
- Le 13/08 : « Après la trêve, la course à Matignon relancée » (BFM-TV) ;
- Le 3/09 : « Matignon : Xavier Bertrand de retour dans la course à Matignon » (BFM-TV) ;
- Le 5/09 : « Course à Matignon : de nouveaux noms circulent » (RTL).
Quand une élection en cache une autre...
La rhétorique sportive et guerrière utilisée – exaltant le petit jeu des politiques plutôt que les grands enjeux politiques, etc. – n’est pas qu’un invariant journalistique destiné à mettre le téléspectateur/auditeur dans un système d’attentes réducteur faisant mine de toujours donner la « priorité au direct ».
La focale sur l’identité du futur Premier ministre a surtout complètement relégué au second plan les résultats du second tour des élections législatives et leurs conséquences. Les noms ont pris le pas sur le fond.
Qui se souvient encore de RTL évoquant le « succès de la gauche » (8/07), de France Info décrivant une « victoire surprise » (9/07) ou encore de LCI se demandant si Emmanuel Macron commet une faute en n’appelant pas un membre du Nouveau Front populaire (9/07) ? Le 12 juillet, l’émission « 28 minutes » sur Arte questionne : « Macron ignore-t-il le résultat de l’élection ? »
De fait, ce cadrage fut très vite évacué de l’antenne au profit d’un autre : la responsabilité des partis du NFP, devenus rapidement coupables de ne pas se mettre d’accord sur « un nom » – « La gauche dans l’impasse » lance BFM-TV dès le 13 juillet –, puis, des semaines plus tard, de ne pas dérouler le tapis rouge à Bernard Cazeneuve, figure de la vraie fausse gauche : « Comment le Parti socialiste a tué Bernard Cazeneuve » se lamente par exemple France Inter le 2 septembre.
Dès le 17 juillet – soit 10 jours après le scrutin qui donna pourtant lieu à une nouvelle campagne culpabilisatrice pour « bien » faire voter l’électeur et « sauver la République » –, on n’évoquait déjà plus l’élection, sauf pour l’assimiler à une « énigme » (Radio Classique, « La matinale », 14/08). Et, l’électeur, lui, était cantonné au rôle de (télé)spectateur d’un cirque médiatique qui le dépossédait encore de sa voix puisqu’on n’en parlait plus.
Mieux, les médias étudiés ont fini par présenter la nomination du Premier ministre comme une nouvelle élection. On observe, dans les titres des sujets et les résumés des émissions, la présence d’un champ lexical propre habituellement à un scrutin classique voire à une primaire, notamment via l’usage des termes « prétendants » (18 fois) et surtout « candidats » (660 fois !). Parfois auto-déclarés (comme Ségolène Royal le 30/08), ces derniers sont souvent suggérés par les journalistes/éditorialistes eux-mêmes, ravis de pouvoir donner des gages de leurs compétences présupposées et de se complaire dans le rôle de conseillers du Prince.
Fausses pistes et vrais profils
À l’évidence, seuls les journalistes et politiques peuvent alors prendre part à cette nouvelle élection médiatique, à coup d’« informations exclusives » (sic), de « sources proches de l’Élysée » ou encore d’« indiscrétions » issues des formations politiques.
Des noms sont tour à tour « jetés » ou « testés » (comme on dit à présent) et des « profils » sont débattus sur les plateaux sans toujours que les principaux concernés soient réellement… concernés.
Par exemple, Damien Fleurot, rédacteur en chef adjoint service politique TF1/LCI, lance le nom de Jérôme Saddier (Président du Crédit Coopératif) le 23 juillet sur LCI. Le 1er août, Thomas Despré, journaliste politique sur RTL, cite Philippe Wahl, PDG de La Poste, comme faisant partie « des rumeurs qui circulent ». Plus cocasse encore, le nom de François Hollande est avancé dès le 8 juillet sur CNews par Philippe Guibert, chroniqueur récurrent et ancien directeur du Service d’information du Gouvernement sous… François Hollande. Ces trois noms ne seront pas repris lors des semaines suivantes.
On pourrait presque en rire et revenir sur l’ensemble des pronostics hasardeux émis par les journalistes durant ces 60 jours. Mais l’essentiel de ce coup de force symbolique réside dans la façon dont les médias jouent le rôle de « filtre » qui sélectionne et hiérarchise les « candidatures » - même fictives – entre elles.
Au-delà des supposés « bons tuyaux » initiés par des journalistes ou éditorialistes, les rédactions s’appuient également sur des sondages pour proposer des listes de personnalités qui feraient l’affaire « selon les Français ». À ce petit jeu, on retrouve un palmarès de noms beaucoup moins originaux, comme si l’élection n’avait pas eu lieu. Le 28 août, BFM-TV propose ainsi un sondage édifiant qui place « Attal et Bardella en tête » :
En observant l’émergence, le nombre de mentions et la circulation des personnes citées comme Premier ministre potentiel à la radio et à la télévision, on s’aperçoit qu’au moins 21 noms ont été repris par les acteurs politiques et médiatiques.
Si celui de Lucie Castets a été le plus mentionné dans cette « bataille pour Matignon », c’est le résultat de la désignation officielle opérée par le NFP et non le fruit d’une indiscrétion « poussée » par les médias puis officialisée par des formations politiques.
Du reste, dans le cas de Lucie Castets, l’abondance de commentaires est loin d’avoir été synonyme de blanc-seing médiatique… Dès le 24 juillet, M6 et BFM-TV ne peuvent s’empêcher de la considérer comme une « surprise », à l’instar de Huguette Bello, assimilée deux semaines plus tôt à un nom « inattendu » (Europe 1, 12/07). Le même jour, les « Grandes Gueules » sur RMC raillent le profil de cette « parfaite inconnue ». Barbara Lefebvre, chroniqueuse de l’émission et présentée comme « enseignante et essayiste », estime alors – page LinkedIn à l’appui (!) – qu’« on est bien loin d’un parcours de folie ». Le 25 juillet, BFM-TV s’appuie sur un sondage Elabe pour affirmer ce que les éditorialistes tâchaient déjà de faire savoir : « près de six Français sur dix (58%) estiment qu’Emmanuel Macron ne doit pas la nommer à Matignon ».

Dans le même temps, CNews programme une émission intitulée « Mairie de Paris : quel bilan pour Lucie Castets ? » dans laquelle Bernard Cohen-Hadad, président de la CPME Île-de-France et du « cercle de réflexion Étienne Marcel », exprime ses « doutes sur le profil » en raison de sa « dépendance à La France insoumise ». Il reprend également un argument avancé la veille par Michel Tarbe, éditorialiste maison : « Lucie Castets est largement co-responsable de l’explosion de la dette de la ville de Paris ». Plus tard, Europe 1 se moque de son « offensive médiatique pour convaincre Emmanuel Macron malgré le désintérêt évident du président » (8/08).
Sans être quant à eux disqualifiés, d’autres noms – en particulier à droite – ont cette fois-ci été avancés par des politiques proches de la personne concernée. C’est le cas de Gérard Larcher par Aurore Bergé (CNews, 25/07) ou encore de David Lisnard par Naïma M’Faddel, étiquetée comme « essayiste » mais membre de LR, ex-élue à Dreux (CNews, 7/08)
À l’inverse, des noms sont forgés et certifiés par les médias. Xavier Bertrand par exemple, qui n’a pas eu à attendre que Gérald Darmanin le qualifie de postulant crédible le 29 juillet sur France 2. Dès le 17 juillet, Matthieu Croissandeau, éditorialiste sur BFM-TV, estime qu’il a le « bon profil ». « Il coche plusieurs cases » abonde Alexandre Chauveau sur Europe 1 le 30 juillet. Le 6 août, LCI dresse un « portrait-robot du parfait premier-ministrable » et le présente alors comme le « favori des observateurs ». Il est finalement la 3e personnalité la plus citée (133 fois) sur la période.
À l’instar des présidentiables, n’est pas « premier ministrable » qui veut. L’adoubement journalistique implique des ressources politiques et médiatiques qui poussent à la labellisation (ou, on l’a vu, à la délabellisation) d’un individu comme Premier ministre potentiel [4].
Barnier, déjà légitimé
Dans ces conditions, être mentionné à de nombreuses reprises – comme Lucie Castets – ou être parmi ceux qui l’ont été le plus tôt ne sont pas forcément des preuves de légitimité ou des indices d’une nomination future.
On remarque d’ailleurs que Michel Barnier est loin d’avoir été mentionné parmi les premiers (voir tableau ci-dessous). Surtout, il s’est écoulé plusieurs semaines entre la première mention de son nom et sa désignation officielle.
La première mention – Chronologie 8/07 L. Berger / F. Hollande / C. Lagarde 9/07 J.-L. Borloo / J.-L. Mélenchon 11/07 G. Larcher 12/07 H. Bello 15/07 L. Tubiana 17/07 X. Bertrand 23/07 L. Castets / J. Saddier 24/07 M. Barnier 25/07 G. Attal / G. Darmanin / J. Bardella 1/08 P. Wahl 5/08 B. Cazeneuve 7/08 D. Lisnard 19/08 K. Bouamrane 30/08 S. Royal 2/09 T. Beaudet
Le jour où le NFP propose Lucie Castets, Aurore Bergé – encore elle – le cite comme « une personnalité de droite capable de créer un consensus » (CNews, 24/07). L’information (ou plutôt l’idée) n’est reprise que par Europe 1 le lendemain. Cela ne circule pas davantage. La députée macroniste récidive dans les colonnes du Figaro le 5 août. Mais, là encore, pas de reprise. Le nom n’est presque pas mentionné jusqu’au 5 septembre (une fois sur TF1 et LCI le 8 août), date de sa nomination par Emmanuel Macron.
Cela n’empêche pas les médias d’être unanimes le moment venu. Sa nomination donne lieu à des portraits positifs aux accents hagiographiques. Il a « un profil français et un profil européen » (BFM, 5/09, sans que l’on sache vraiment ce que cela implique) et est resté « fidèle à ses racines montagnardes malgré sa carrière politique » (Europe 1, 5/09). RTL estime même qu’il s’agit d’« un montagnard pudique » (RTL, 5/09).
À 20h, les JT de TF1 et France 2 sont à l’unisson pour souligner respectivement « 50 ans d’expérience politique » et « le poids de l’expérience ». Ils mobilisent la même archive : un extrait d’une émission datant de 1971 où Michel Barnier est décrit par l’INA comme un « étudiant déjà impliqué ».
Toujours à la pointe de l’analyse critique, TF1 réalise l’exploit d’insérer les commentaires de la mère et de l’épouse de Michel Barnier dans un seul et même sujet.
On devinerait presque dans ces procédés, le soulagement des rédactions de voir enfin la période d’incertitudes s’achever pour mieux revenir aux vieux réflexes éculés [5].
Et à la fin, les chaînes et stations de radio prolongent l’amnésie électorale pour mieux multiplier les poncifs : « L’histoire retiendra que ce soir, le plus jeune et le plus vieux Premier ministre sous la cinquième République sont côte à côte » propose, par exemple, RTL (élément repris par TF1 et France 2 dans leur JT).
Sur CNews, Pascal Praud enfonce le clou en commentant la passation de pouvoir entre Gabriel Attal et Michel Barnier :
Ce n’est pas simplement une différence de génération, c’est deux styles opposés (…). D’un côté [Barnier], t’as l’impression du sérieux, un grand homme, un grand serviteur de l’État comme on disait jadis, quelque chose de très classique, traditionnel… Et de l’autre [Attal], c’est vrai, un grand communicant d’aujourd’hui. Mais plus friable, peut-être plus léger, moins sincère, moins d’épaisseur. Et quand on voit les deux, on se dit que le monde d’hier est de retour et que c’est peut-être pas mal en fait.
Avant de moquer Jean-Luc Mélenchon déclarant que « l’élection a été volée aux Français », l’émission mobilise un sondage sur le nouveau Premier ministre. Les chiffres ne sont pas bons : seuls « 42 % des Français » font confiance à Michel Barnier.

« Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de gens qui le connaissent », commente Pascal Praud, qu’on découvre pourfendeur de la méthodologie sondagière. Le sondage n’est commenté que pendant 21 secondes à l’antenne…
Il faut dire que les chiffres entrent en contradiction avec l’échange qui a eu lieu 20 minutes auparavant :
- Pascal Praud : Vous avez été surpris de cette nomination ?
- Élisabeth Lévy : Moi, depuis le début, je vous le dis que c’est une solution de ce style qui peut arriver donc elle arrive… On nous disait « y’a pas de solutions », peut-être qu’il y en a une finalement.
- Pascal Praud : C’est Marine Le Pen qui a décidé… ?
- Élisabeth Lévy : Oui c’est ce que je disais aussi hier. C’est elle maintenant l’arbitre des élégances. […]
- Pascal Praud : Oui mais c’est en miroir de l’opinion publique. Monsieur Barnier, au fond, représente…
- Élisabeth Lévy : L’opinion.
- Pascal Praud : L’opinion majoritaire en tout cas.
- Élisabeth Lévy : Oui, oui.
- Pascal Praud : Sans doute. Le pays penche à droite très fortement et Michel Barnier est un Premier ministre de droite.
- Élisabeth Lévy : Oui et pis ils [les Français] veulent du régalien, ils veulent du régalien.
Le tour est joué : l’élection n’est ni volée, ni oubliée. Elle est respectée !
Les médias, en créant un effet de consensus, même tardif, finissent toujours par contribuer au maintien de l’ordre électoral et donc social. Ainsi Les Républicains, auréolés de 5,4 % des suffrages exprimés (et 3,4 % des inscrits) mais adoubés par le parti macroniste et l’extrême droite, peuvent placer un Premier ministre issu de leurs rangs sans que les rédactions ne s’en émeuvent davantage. Même les mal-élus, une fois légitimés, finissent par être « représentatifs ».
Jérémie Moualek
Annexe
Le corpus est initialement constitué à partir d’une extraction des notices documentaires disponibles à l’INAthèque. Ces notices contiennent des informations relatives au contenu des programmes (titres, durée, horaires, résumé, invités, type d’émission, etc.). Après un tri des données « hors sujet », l’analyse porte sur 3 341 notices desquelles nous avons pu tirer un ensemble de statistiques. Toutefois, ayant procédé par recherche manuelle (avec les expressions « Premier ministre » et « Matignon »), il est fort possible que nous soyons passés à côté de certains contenus. Par ailleurs, les notices étant réalisées par des documentalistes de l’INA ou des chargés de veille issus d’agences spécialisées (comme Onclusive), elles ne sont pas toujours toutes renseignées de façon homogène et complète, ce qui implique forcément des biais. Cela complique également les comparaisons qu’on réaliserait avec des analyses basées, par exemple, sur une observation automatisée des contenus par des outils d’intelligence artificielle.