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L’actualité des médias n°13 (28 oct.-18 nov. 2003) (1)

par William Salama,

I. LES MEDIAS

 Télévision payante. Comme prévu un « regroupement (est) en vue dans le câble français  » (La Croix, 10 novembre). En effet, pour se consacrer au gisement de la télévision par ADSL, France Télécom a fait sauter le verrou et « se dit prêt à sortir du câble  » (Les Echos du 6 novembre).

FT possède 27 % de Noos, 100 % de France Télécom câble et 70 % des prises exploitées par NC - Numéricâble. Déjà ( !) « des discussions préliminaires » auraient lieu sur Noos (groupe Suez) avec l’américain Liberty Media. Quant à NC - Numéricâble -, « son processus de cession (est) le plus avancé » auprès de fonds d’investissement américains, français et britanniques notamment (selon Les Echos du 6 novembre).

  Télévision et service public. Décidément, depuis quelques temps, la télévision est devenue la cible des attaques contre le service public. Ceci est bien décrypté par les socialistes Anne Hidalgo, Stéphane Pellet et Gilles Monchy dans « L’enjeu audiovisuel », tribune parue dans Le Monde du 29 octobre.

A titre d’exemple : Capital, et sa virulente harangue (« Enquête sur un phénomène bien français » pages 74 à 107 !) contre « notre fonction publique [qui] regorge de "bidules" dont on pourrait se passer. Et qui, si on les additionne, coûtent très cher au contribuable  » distingue entre « autres machins » les « télés parlementaires » dotées d’ « un budget annuel de 15 euros » pour « 678 spectateurs par jour, à l’été 2002 ! ». Et de conclure : « ce piteux résultat n’empêche pas le gouvernement de lancer un nouveau projet à 70 millions d’euros, la Chaîne d’information internationale ».

  Audiovisuel public. Commentant la nomination du nouveau chef de cabinet de Jean-Pierre Raffarin (un « ami de trente ans ») Michel Boyon (ex-conseiller technique des ministères de l’Industrie et de la Recherche, de la Culture, de l’Environnement, ex-commissaire du gouvernement au Conseil d’Etat, ex-directeur de cabinet de François Léotard, ex-président de Radio France et ex-chargé de mission sur la TNT), Stratégies se demande « comment il s’apprête à traiter aujourd’hui son ami Jean-Claude Dassier (directeur général de LCI - ndlr) et l’ensemble du groupe TF1 face à ces grands enjeux que sont la TNT, CII et l’audiovisuel public » (30 octobre).
Première décision de Michel Boyon, révélée par Le Figaro (6 novembre) : « aucun collaborateur du premier ministre ne peut désormais parler aux journalistes sans en informer préalablement le service de presse ». Rompez.

  TNT. Un rapport de l’Idate mis en article par Les Echos (17 novembre - « Les impasses du lancement de la télévision numérique terrestre ») - pointe que « pour assurer le succès de la TNT, il faut que le secteur public soit moteur, commencer par lancer des chaînes gratuites, veiller à diffuser des décodeurs à bas prix (...) ». Or, ce « schéma est radicalement différent de celui retenu par le CSA », qui d’ailleurs tempêterait contre ce document, rapporte le quotidien économique.

  CII. Le bal des prétendants est ouvert.
Le Point (30 octobre) : « Sous l’égide de Didier Sapaut (TF1) et Ghislain Achard (France Télévisions ), une vingtaine de personnes, à parité en provenance des deux groupes, se sont mises au travail ». CII emploiera « 150 journalistes » et elle « se veut indépendante de tous pouvoirs ».
Ce qui tombe très bien puisque Le Figaro Economie (6 novembre) dit Catherine Colonna « intéressée » par la présidence de la chaîne. C’est que l’ancienne porte-parole de l’Elysée vend sa « bonne connaissance des dossiers diplomatiques comme la qualité de ses liens avec tous les responsables politiques » (sic).
Mais, surprise, voici ce propos de Dominique de Villepin, prononcé à l’Assemblée Nationale le vendredi 7 novembre, et qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd (en l’occurrence, Les Echos du 10 novembre) : « le rapport Brochand n’est "qu’une première étape" (...) Ne préjugeons pas à ce stade de ce que sera ou pourra être cette chaîne ». De quoi laisser perplexe, après toute la polémique de ces dernières semaines (lire les précédentes éditions de L’Actualité des médias).

 Vente de M6. Elle n’est pas encore effective, le CSA a auditionné les protagonistes (les dirigeants de Suez, pressés) et a annoncé vouloir « donner la preuve de son indépendance  » (La Tribune, 6 novembre).

Mais les lois du marché défient celles de la réalité. Les analystes de la Bourse « estiment que la vente prévue des 36,45 % avec une plus-value de 700 millions, est déjà intégrée dans les cours (de Suez) » (La Tribune, 3 novembre).
Finalement, Stratégies(12 novembre) confirme que la marque d’indépendance du CSA est un effet d’annonce face à la puissance de Bertelsmann, qui sera bientôt, via RTL Group « aux commandes de M6 », en « échange d’engagements écrits sur l’autonomie de la chaîne  ».

 Canal Plus. Un peu plus de ménage à la tête de la chaîne : Rodolphe Belmer remplace Guillaume de Vergès, en tant que « directeur délégué ». Comme il a fait ses classes chez Procter & Gamble, CB News (17 novembre) note : « le nouveau patron (...) est un pur produit de la filière marketing (...) un profil qui confirme le changement de profil du groupe  ». Etonnant, non ?

 Paysage radiophonique. L’avenir de la radio en questions.

- D’abord, la cuisine interne avec l’annonce d’une loi pré-qualifiée de « big-bang » suite au rapport sur le budget de la Communication du 15 octobre. Parmi les dispositifs proposés : la fréquence unique, qui a suscité l’applaudissement des radios privées et quelques grincements de dents des radios associatives, soutenues par ... NRJ. Le CSA a quant à lui émis des doutes sur la faisabilité technique [1]. La fin du monopole de TDF sur la diffusion de radios publiques et l’ouverture de la bande AM sont également prévues car « le marché a déjà décidé », selon le député UDF rapporteur Pierre-Christophe Baguet (Libération, 30 octobre).
A noter, dans cette médiatisation du rapport, que la presse n’a pas évoqué ce communiqué qui s’élève contre la fréquence unique : « Le risque aujourd’hui est de mettre en place une fréquence unique qui aboutira à la diffusion d’une ’’pensée radiophonique unique’’ proposée par trois ou quatre groupes dominants. C’est inacceptable ». Pour une fois, on ne pourra pas dire que la critique est extrémiste, puisqu’elle émane de François-Michel Gonnot, député de l’Oise UMP (Newsletter CB News, 6 novembre).

- Ensuite, l’usage de la radio : Les Echos du 4 novembre, qui relaient " l’année radio 2002- 2003 " expliquent que les Français « à une très forte majorité » (« 86 % » de 14 300 personnes interrogées par Médiamétrie, en effet) écoutent la radio tous les jours. Sur les 1800 radios existantes, dont 500 associatives, en France : 49,1 % n’écoutent qu’une seule station et 32 % deux... Pour plus de détails sur cette dissection comportementale qui aideront les annonceurs à cibler, se référer aux quotidiens du jour.

- Enfin, un territoire de plus à capitaliser dans ce paysage, avec une reconquête née de « la nouvelle impulsion  » donnée par le CSA « à la fréquence AM » : « six nouveaux entrants  » sur la région parisienne, dont Le Monde (via radio Livre Télérama), le groupe Bolloré, et l’animateur producteur Nagui (Le Figaro Economie, 10 novembre).

 RTL. Robin Leproux, de RTL (groupe Bertelsmann) se substitue au service public. Le président du directoire de RTL, qui le 25 août dans Le Figaro Economie, déjà déplorait le fait que sa station ne couvre que deux tiers du territoire, lâchait au débotté : « La station [la sienne, RTL] assume un rôle de service public et ne semble pas être entendue par l’ensemble des français  ». Il récidive dans Le Monde (29 octobre), rebondissant sur le rapport Baguet (« Nous les radios généralistes qui avons des obligations (sic) proches du service public - couverture des événements, égalité du temps de parole - et qui consacrons des budgets énormes à l’information  »), se vante d’avoir baissé « le temps de publicité (de son) son antenne parce que notre concurrent est plutôt le service public et celui-ci sait très bien accueillir les publiphobes ». Précisons que, comme fréquemment dans Le Monde, il a pu amender et relire l’entretien, publié à l’occasion de la nomination de Jacques Esnous à la direction de l’information de RTL en remplacement de Noël Couëdel.

 James Murdoch. Reconnaissons aux Echos le mérite de la publication de quelques portaits impertinents, isolés dans la rubrique « En vue » (4ème de couverture du 2ème cahier). Et celui de James du 4 novembre est assez gratiné, sur les « déconvenues » du fils qui ont « accablé » le père par le passé. Signalons toutefois que le quotidien économique ne prend pas un risque très original dans la mesure où « l’arrivée du jeune James Murdoch, fils du magnat australien Rupert Murdoch, à la tête de l’une des plus importantes entreprises britanniques cotées en bourse, BSkyB, provoque des grincements de dents chez les actionnaires institutionnels  » (AFP, 4 novembre, 14h19 ).

 Economie de la presse. Victime du Net et des gratuits (la question de la crédibilité n’ést pas avancée), la presse est aujourd’hui « confrontée à un drôle de challenges : se vendre ! ». C’est le constat de Stratégies (12 novembre), qui propose un dossier « Rompus aux meilleures techniques marketing  » pour remédier à cette catastrophe. Voici les recettes fulgurantes répertoriées sous le titre « 10 techniques pour doper les ventes  » : « Les petits cadeaux entretiennent l’amitié » ; « Les salons où l’on cause avec le lecteur...  » ; « Mon journal sur mon paillasson » ; « La méthode Entrevue pour draguer le réseau de vente » ; « Par le petit bout de la lorgnette » ; « Publicité TV : attention à l’accoutumance » ; « La tentation du décrochage local  » ; « Le plus-produit au risque produit ? » ; « Le marronnier qui cache la forêt  », et enfin « Vendre mais à quel prix ? ».
Et le contenu ?

 AFP. L’intersyndicale, qui s’opposait « au contrat d’objectifs et de moyen et à la vente du siège de l’agence par crédit-bail  » et appelait « à une grève générale le 4 novembre  » (Les Echos, 27 octobre), jugée « suicidaire  » (sic) par la direction, a dû finalement la repousser, victime du vote « contre  » des « salariés  » (Les Echos, 4 novembre). Depuis, la tension demeure (une banderole au frontispice de l’agence avertit le passant) et désormais, la gauche parlementaire s’intéresse à l’AFP : après le PCF (Alain Bocquet), c’est au tour du PS (Jean-Marc Ayrault) de demander « une mission d’information » concernant ses ’’missions’’, ses ’’moyens’’, son ’’avenir’’ » (Le Figaro, 18 novembre).

 Nouvelles Formules. . Nouvelle formule de La Dépêche du Midi qui - pour « 30 millions d’euros à la hauteur de sa volonté de rester un des quelques groupes de presse indépendant » (Le Figaro Economie, 3 novembre) - adopte un format berlinois et plus de couleur, ce qui a d’ailleurs entraîné des problèmes techniques et un retard « de plusieurs heures lundi matin à Toulouse et en Haute-Garonne (...) » (AFP, 3 novembre).

Autre nouvelle formule, moins médiatisée malgré l’adjonction de couleur, celle de L’Indépendant (Midi Libre, groupe Le Monde).

Ajoutons celle de La Croix (groupe Bayard), le 17 novembre, pour un investissement de 400 000 euros. Le but est de gagner un «  lectorat plus jeune, plus actif et plus urbain, attiré désormais par La Croix » menace Bruno Frappat, interrogé dans L’Humanité (17 novembre).

Et l’on s’en voudrait de ne pas signaler la nouvelle formule d’Investir, hebdomadaire boursier.

 Gratuits. Le Monde, 18 novembre : les gratuits représentent aujourd’hui un «  phénomène (...) bien installé, avec plus de 800 000 exemplaires diffusés chaque jour en Ile-de-France, pour 1,5 million de lecteurs revendiqués, soit 17,3 % des Franciliens  » et qui fait peur, au Parisien.
Le quotidien du groupe Amaury cherche en effet « une riposte à l’offensive » (Le Monde, 12 novembre). A savoir... créer un gratuit ! Et tenir des propos lénifiants : « "Je ne suis pas traumatisé par les gratuits, mais ils peuvent donner aux gens le sentiment d’être informés quand on est, comme actuellement, dans une période d’actualité molle", confie de son côté Christian de Villeneuve, directeur de la rédaction du Parisien ».
Notons que d’autres quotidiens régionaux vont dans le même sens ( « Sud-Ouest à Bordeaux ou Le Progrès à Lyon qui réfléchissent au lancement de quotidiens ou d’hebdomadaires (ainsi que les gratuits eux-mêmes 20 Minutes et Metro (qui) ont de nouveaux projets dans des villes de province » - Le Monde, 18 novembre ).

 Presse jeune. Bayard Presse (La Croix) a mis « la main » (Le Figaro Economie, 4 novembre) sur son concurrent toulousain Milan Presse (Picoti, Toupi, Wapiti, Les Clés de l’actualité), le rachetant à 100 % . Bayard « pèsera 415 millions d’euros ».

Bien sûr, pour La Croix (Groupe Bayard) ce rachat est défensif : cette concentration « renforce l’indépendance de leurs groupes dans un contexte marqué par les concentrations » (La Vie-Le Monde, Hachette Disney).

Comme l’avait fait Le Monde avec les Presses de la Vie Catholique (PVC), Bayard s’est engagé à « respecter l’identité de la marque Milan Presse, (...) l’implantation à Toulouse (...) et l’autonomie des entreprises ». Mais dès le 5 novembre, les salariés de Milan se disaient « inquiets » (Les Echos).

 Presse people. Des « ventes élevées et recettes publicitaires confortables  », un nouveau titre - Public (Hachette-Fillipacchi) « confirmé en septembre » - parmi les 9 existants, etc... Tout ce petit monde motive un bulletin de santé dans Le Monde du 4 novembre.
Le Professeur Esquenazi (Lyon III) met cet engouement sur le compte de la crise du moral, mais il passe sous silence le phénomène de racolage marketing des éditeurs, pour justifier que : « dans une société bloquée où l’ascenseur social n’a sans doute jamais aussi mal fonctionné de puis la dernière guerre, le star-system et ses mythes paraissent être le seul recours pour des ambitions populaires ».
Autre débat fondamental de l’article, Paris-Match et VSD sont-ils des magazines " people " ?

  Ventes du Monde. « Réunion de crise » au Monde, au motif que « Le Figaro est passé devant (lui) en diffusion kiosque, avec 12,5 % de part de marché contre 15,15 % ». Révélation de L’Express (12 novembre). Lire aussi Le Monde cherche du cash, désespérément (analyse Acrimed d’un article de Capital de novembre).

  NMPP. Le directeur général Ghislain Leleu a ’’réussi’’ sa « réorganisation fonctionnelle » des NMPP, qui correspond « mieux au nouveau paysage français en France » : « un pôle commercial et réseau, et un pôle exploitation » (des flux, précisons) (Les Echos, 4 novembre).
Sans rapport mais à signaler : les MLP (Messageries Lyonnaises de Presse) les attaquent « devant la Concurrence pour abus de position dominante » (Les Echos, 6 novembre).
Enfin, (encore une information du 5 novembre des Echos), les salariés « rejettent la réforme de Paris Diffusion Presse », un projet des NMPP en souffrance et sous surveillance syndicale depuis un an.

  Concentration en amont. Détail : les groupes de presse allemands Springer et Bertelsmann (concurrents) « sont en passe de s’allier dans le secteur de l’imprimerie à héliogravure afin de réduire leur coûts » (Le Figaro Economie, 12 novembre).

  EMAP. Communication d’importance : le groupe anglais « vient de publier des résultats conformes aux attentes du marché » (Le Figaro Economie, 12 novembre). Il est vrai qu’il a singulièrement abaissé sa masse salariale ...

 Aprovia. Changement de stratégie. Propriété à « 38 % » de la filiale française du fonds d’investissement américain Carlyle, Aprovia (groupes Tests, Usine Nouvelle, Le Moniteur...) devait jusqu’à il y a peu être vendu en bloc. Mais, devant le manque d’enthousiasme, il ne le sera plus que par « appartements », a décidé Frank Falézan, directeur (Les Echos, 18 novembre).

  Lagardère et Editis. La Commission européenne a transmis ses griefs à Lagardère, lui notifiant sans surprise de « fortes objections » au « rachat d’Editis » (La Tribune, 28 octobre).

Signe, toujours et encore, de la crainte d’un monopole sur la distribution, un quasi (80%) sur le scolaire, un demi sur le marché du livre de poche, et un effet de conglomérat pour refourguer tout cela (Lagardère c’est Europe 1, Paris-Match, Elle, Match TV). Et plus trivialement « une position et un ’’pouvoir de marché’’ dominants » (Les Echos, 10 novembre).
La « réaction » de Lagardère a pris la forme de propositions écrites (émises le 17, car il a refusé un débat à Bruxelles - selon la brève du Figaro Economie du 12 novembre). Il avait prévenu d’un ton assez clair : « ne pas se laisser dicter n’importe quelle cession par Bruxelles » (Les Echos du 3 novembre), et « toujours répondre aux intérêts des actionnaires » dans les « choix qui devront être faits » (La Tribune, du 30 octobre).

Des repreneurs « d’un bloc d’Editis » sont apparus, plus ou moins favoris : notamment l’Etat français via la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations), vite retoquée par Lagardère, plus intéressé, vraisemblablement, par Medias-Participations (« propriétaire de Fleurus, Rustica, Dargaud » - Les Echos, 4 novembre). Dernier en date - mais cela change tous les jours - : « Gallimard prêt à reprendre Le Robert (...) » (La Tribune, 10 novembre). Sans oublier le franco-italien Rizzoli ou l’allemand Wolter Kluwers [2]. L’option Albin Michel reviendra peut-être un jour...

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Notes

[1« Spectre radiophonique : "Une chose est certaine : une fréquence unique sur le territoire ça ne marche pas", déclare M. Philippe Levrier, conseiller du CSA  » (La Correspondance de la presse, 22 octobre).

[2A ce sujet, dans « Editis-Lagardère : la prudence  », l’économiste Françoise Benhamou écrit : « Le maintien de deux structures de distribution de taille analogue est en effet une condition cruciale de l’exercice d’une saine compétition. Faut-il, dans ces conditions, s’inquiéter de l’arrivée, en position éventuellement minoritaire, d’actionnaires étrangers dotés d’un professionnalisme certain ou de la montée en force des propositions de reprise par un groupe catholique ? La question de la distribution et des positions de force au niveau de la diffusion-promotion semble bien plus centrale, car elle conditionne l’approvisionnement des détaillants et donc, in fine, le niveau et la structure des ventes, comme la qualité de l’offre qui parvient au consommateur . » (Les Echos 17 novembre).

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