Accueil > Critiques > (...) > PQR : Presse quotidienne régionale

Un passé dépassé ? Retour sur le traitement de « l’affaire Boucheron » par La Charente Libre

par Elodie Gabillard,

Un exemple de traitement médiatique entravé d’une affaire politico-financière. Des entraves qui n’existeraient plus aujourd’hui ?

Rappel des faits

Membre du parti socialiste, Jean-Michel Boucheron accède à la mairie d’Angoulême en 1977. A 31 ans, le jeune élu, ancien instituteur, impulse un nouvel élan à la ville tant sur le plan urbanistique que culturel. Il entreprend la rénovation du vieil Angoulême et relance le circuit des remparts. Fort de l’enthousiasme qu’il suscite, il devient député en 1987. Deux ans plus tard, alors qu’il brigue un troisième mandat, il perd les élections. Parallèlement, pointent des soupçons de malversations et de mauvaise gestion du budget municipal : Angoulême est en faillite.
Tandis que la Cour des comptes ouvre et mène une enquête, Jean-Michel Boucheron prend la poudre d’escampette. En 1992, un journaliste de l’AFP le retrouve en Argentine. L’ancien maire s’est converti en cuisinier et a ouvert un restaurant dans un quartier résidentiel de Buenos aires.
Finalement extradé en 1997, - cinq mandats d’arrêt internationaux avaient été lancés contre lui- il est jugé et condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis.

Publications tardives des événements mettant en cause le maire, titres euphémisants, formules attendries et attendrissantes à l’égard de « l’exilé », La Charente Libre, dès les années 1990, essuyait déjà des critiques concernant son traitement médiatique de l’affaire Boucheron.


Plus de trente ans après

Plus de trente ans après, Jean-Louis Née et Ivan Drapeau, anciens journalistes du quotidien charentais, reviennent sur ce scandale politique et s’interrogent sur la difficulté d’enquêter en Presse Quotidienne Régionale, surtout quand des connivences politico-familiales structurent la rédaction.

Elodie Gabillard

Nota Bene : Ce travail a été réalisé dans le cadre du master 1 « Documentaire de création » (Créadoc) de l’Université de Poitiers.

 
Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Nous ne recourons ni à la publicité ni aux subventions. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don ou en adhérant à l’association.

A la une