Je suis une jeune auditrice (depuis 1999). La seule chose que je souhaite dire est que j’associe France Culture à la possibilité de débattre, penser, évoluer de manière ouverte, à la nécessité de se dégager de toute pensée de masse en vue d’une réflexion critique et à mener individuellement puis communément. Ainsi, il est indispensable que France Culture se dégage de modes de pensées référentielles universalistes, c’est à dire que je ne souhaite pas voir intervenir sur cette radio, des journalistes travaillant déjà pour des organes de presse privés, mais des chercheurs, des penseurs qui n’interviennent que par altruisme, en faveur du développement de la réflexion individuelle et commune. France Culture et les intellectuels qui ont travaillé à son élaboration, est essentielle à ma vie quotidienne, elle est la compagne de ma réflexion. Protégez la liberté de penser.
M.C. (44)
Le pseudo-jeunisme branchouillé est équivalent au nivellement par le bas, bouffe-MacDo, info-digest, MacDo-culture, MacDo-zapping. La réflexion et la culture sont une arme... L’état en a peur... abêtissons, nivelons.
D.D. (92)
Très mauvaise réception dans la région de Moutiers (73)/ Col de Madeleine.
F.G. (73)
L’orientation politique est unilatérale et un certain nombre de journalistes qui répètent en permanence des banalités politiques, qui flattent, ont pris un certain pouvoir dans cette radio.
C.C. (95)
Mauvaise réception dans le 19ème.
N.D. (75)
Le pluralisme et la qualité du service public de radiodiffusion est en danger. La garantie de maintenir et de développer une radio publique de qualité dépend aussi de son auditoire.
J.P. (93)
Le ton de France Culture est en train de se dissoudre. Si la part de création, de diffusion des émissions musicales, historiques, culturelles diminue autant qu’elle le laisse supposer, la différence France Culture est à conjuguer au passé.
E.M. (93)
Le matin, j’allume la radio et donc France Culture. Mais là vraiment, cette station qui devrait m’ouvrir les yeux et les oreilles, me renvoie vers un discours des plus conservateurs (A.G. Slama), un animateur qui ne sait pas quoi dire, un monsieur Adler qui pontifie dans une vision du monde tellement " clairvoyante " qu’il nous laisse dans l’obscurité (ça ne s’arrange pas). Bref, je passe à une autre station... Non, ce n’est pas le France Culture que ça devrait être ! STOP. Réfléchissons ! Et repartons vers ce qui nous aide à voir le monde.
M.C.
De tout coeur avec vous dans votre lutte contre l’équipe Cavada-Adler, qui a réussi à interdire la diffusion des archives de France Culture par le site canadien Francelink ; c’était le seul lien avec notre radio préférée, accessible malgré les temps de téléchargement, aux auditeurs du bout du monde, dont nous sommes. Un grand bravo pour la diffusion de la culture française. Votre questionnaire (il s’agit d’un questionnaire détaillé envoyé par le RACCFC) est un menu promené sous l’œil d’affamés...
J.P.E. (Nouvelle Calédonie)
Je suis en colère notamment par l’absence de débat contradictoire. Habituée de votre radio de 7h à 9h, je suis atterrée de constater l’emprise de l’antenne par une seule voie, celle de la pensée unique avec A.G. Slama, A. Adler qu’on retrouve à toutes les " sauces "... Manquez-vous à ce point de moyens pour utiliser toujours les mêmes ? A. Finkielkraut idem ! Est-ce cela la liberté d’expression ? Où sont les Emmanuel Todd ? Assouline ? C’est une honte !
M.M. (91)
Où est passée la qualité ?
S.A.
Il est évident que depuis 1997, nous assistons à une destruction voulue de France Culturedans un contexte général de marchandisation de la culture ou de son travestissement, voire d’une certaine acculturation pour mieux faire passer l’idéologie du libéralisme à tout va. La direction de FC ne tenant compte aucunement des nombreuses protestations, il nous reste le passage à l’action. Dans ce domaine, je ne crois pas que l’AFC puisse grand chose, tant qu’elle croira qu’une coopération est possible, quand de l’autre côté on se fiche des desideratas des auditeurs. Je ne comprends pas pourquoi cette même AFC a refusé les dirigeants du RACCFC, alors que les deux associations ont intérêt à travailler ensemble. L’attitude du RACCFC, plus ferme que celle de l’AFC, me convient et je crois qu’il faut agir plus qu’à France Culture, mais au niveau du CSA et de la direction de Radio-France et dans une demande de plus de démocratie, changer ces cadres qui veulent mettre à bas la culture pour mieux asseoir leur pouvoir. Je crois comme vous que ceux qui dirigent France Culture ne connaissent que, soit l’indifférence à toute critique, soit que le rapport de force et suis bien d’accord avec vous que l’AFC a une position trop tempérée et qu’est venu le temps d’un engagement plus radical. En revoyant les émissions (d’un questionnaire détaillé envoyé par le RACCFC) telles qu’elles étaient avant 1997 et ce qu’elles sont devenues, je suis surpris car la baisse de qualité générale est plus grande que ce que je pensais. Il s’agit bien là de la casse de France Culture programmée par le ministère de la Culture, le CSA, la direction de Radio-France et celle de France Culture,sans concertation avec les auditeurs. Ceux-ci doivent se mobiliser d’urgence pour contrecarrer tout ceci.
J.P.M. (82)
Le RACCFC me semble largement plus combatif que l’AFC, ce qui me plait. Et l’idée de demander aux auditeurs leur avis sur l’ancienne grille, et puis sur la nouvelle était finalement la seule chose à faire. Je n’étais absolument pas au courant de cette fermeture du Musée de l’Homme ni de cette loi Tasca inique ! Qu’une poignée de gouvernants épisodiques se permette de brader notre patrimoine, voilà qui est absolument effarant ! Depuis que j’écoute France Culture (1994), j’ai fait une liste des émissions que j’ai enregistrées et gardées, et je ne pense pas que la rupture se soit faite précisément en 1997, car ma liste est longue jusqu’en 1999. Après, elle s’amenuise considérablement pour se réduire à peu de choses en 2002. Ce qui me fait enrager, c’est d’une part la disparition de la Semaine de Radio-France (de sorte que j’ai dû m’abonner à Télérama, revue que je n’aime pas et où je ne regarde que les programmes) et d’autre part la disparition du Temps de se Parler de Pierre Descargues. On ne lui allouait que cinq minutes, mais combien d’enregistrements j’ai pu obtenir et donner, sans compter que c’est par ce biais là que je me suis fait deux amies véritables. Je souscris à pratiquement tout ce que disent les lecteurs dont vous citez les opinions. France Culture n’appartient pas à ses dirigeants et ne doit pas servir de relai à la presse bien pensante. Je m’associe d’avance à toutes les actions que vous jugerez bon d’entreprendre et me réjouis de votre pugnacité.
T. (31)
Bravo et merci pour cette initiative à laquelle je m’associe en approuvant la plupart de ces témoignages ; je me permets, en tant qu’auditeur depuis au moins deux décennies et pour faire masse, d’ajouter ces quelques commentaires. L’extraordinaire qualité de France Culture a fortement baissé, de nombreuses grandes émissions et grandes figures ont disparu des ondes, cela montre combien nous avons eu de la chance d’avoir pu en profiter jusque là. Le témoignage suivant et récurrent : "Flou de l’identité globale de la chaîne " résume parfaitement mon point de vue. Une identité, un ton ; probablement dû à la précision du vocabulaire, à la tenue dans le discours, à la manière d’aborder tous les sujets, sans équivoque ni contrainte sinon didactique, pour nous faire progresser dans les connaissances et surtout le savoir, la bonne compréhension et la finesse de l’esprit, des sentiments...
Battons-nous pour le retour à une meilleure qualité, pour nous et pour les autres, qui n’ont pas eu cette chance. Demandons à chacun, dans la mesure de ses moyens, de faire passer le message que nous voulons retrouver la qualité de France Culture d’avant sept 97. Certes, la rupture a été brutale, même choquante et déstabilisante, pour nous, les habitués, les façonnés par cette chaîne "unique au monde". Je ne pense pas que ce changement ne vienne que de quelques personnes ou personnalités. Il faut probablement aussi voir les budgets, les directives, l’usure, la relativement faible écoute... Une politique évidente de rabattre ce lieu de trop grande liberté, de contestation raisonnée, mais aussi, une tendance mondiale à vouloir embrasser tout, et mal étreindre. Non seulement nous nous noyons dans la diversité (pourtant facteur de rencontre, de réflexion, etc...), mais notre vocabulaire, nos expressions, notre pensée ne suivent pas cette explosion. Le changement est trop rapide pour être appréhendé par les esprits. Regardez la multiplication des revues thématiques intéressantes, des études, des livres. On a essayé de faire la même chose à FC, le résultat est mauvais, un peu à l’image du reste du monde. Espérons que les décideurs s’en rendent compte, qu’ils nous écoutent, qu’ils soient à notre service et non quelqu’autres contraintes sournoises, dogmatiques, inavouables. À chacun de le dire à sa manière et de le faire savoir, de peser un peu dans ses cercles de pouvoirs privés et publics. Que ce lieu y participe !
Des grands regrets sans hiérarchie : le pays d’ici, le panorama, le bon plaisir, archipel médecine, les nuits magnétiques, les chemins de la connaissance ; "disparition" de Dadoune, Antoine Spire ; les si merveilleuses Francesca Piolot, Colette Fellous... inaccessibles dans leurs plages horaires.
Des agacements :
. Alexandre Adler, il pontifie c’est indéniable, c’est assez pénible ; mais j’apprécie tout de même son érudition. Il dit des faits, décrit des parcours, rarement aussi bien présentés ailleurs. Ses positions, assez tranchées, me déplaisent souvent, mais je les écoute, elles sont élaborées et méritent d’être entendues. Il lui manque souvent des contradicteurs de même talent sinon de pertinence.
. J.D. Vincent, si sûr de La Science et ses vérités, qui ne sont que du moment...
. A. Finkielkraut (et ses invités) qui parfois est passionnant mais de moins en moins souvent...
. L’Esprit Public où l’on s’écoute trop parler et sans pertinence. En une heureil pourrait y avoir plus de matière, plus de consistance. Les intervenants sont trop superficiels dans leurs propos.
. Et combien de journalistes qui ne savent plus parler, qui manquent de cette rigueur et tenue intellectuelle si rares et qui pourtant nous aide tant à vivre ?
Il y a eu Aline Pailler, dans une chronique matinale, décapante mais sans y toucher, dénonçant tant d’injustices que s’était trop bien, trop dangereux pour le pays, cela n’a pas pu durer ; alors elle est allée dans un recoin plus sombre, là où elle ne gênerait plus.
Carnets de notes : Méli-mélodies, Jacques Amblard, tellement intéressant qu’il est parti, mais où ? Pourquoi reléguer et rogner cette excellente émission des enjeux internationaux, Thierry Garcin, Eric Laurent si loin des horaires pratiques ? Trop bons peut-être ?
J’aime bien Concordance des temps avec Jean-Noël Jeanneney qui rapproche si bien le présent et l’histoire. J’y trouve beaucoup de plaisir. Ainsi que pour le Bien Commun, Antoine Garapon où l’on ne se paye pas de mots. De même avec Des Papous dans la Tête et Les Décraqués, où l’on joue avec. Mais par dessus tout, c’est à Terre à terre, Ruth Stégassy que revient la palme de la qualité, tant de douceur et de fermeté, de bons sujets et de bons intervenants.
Que revive France Culture, peut-être sous une autre forme, mais ce serait grave qu’un état éclairé, riche, pétri de "bons principes" ne puisse assurer la continuité d’un lieu d’expression de qualité.
J.D.F.
En remplissant votre questionnaire (il s’agit d’un questionnaire détaillé envoyé par le RACCFC), je m’aperçois que je connais de moins en moins France Culture, car agacée j’arrête de l’écouter et les seules émissions qui me passionnent sont soit les rescapées de l’ancienne grille, soit les nouvelles présentées par des anciens ! Je serais ouverte à une nouveauté et à de jeunes présentateurs, mais de qualité !
F.C. (Suisse)
Je pense sincèrement que la radio libre fait ce qu’elle veut et je trouve cela intolérable que la culture ne passe plus.
J.C.A. (75)
Peut-on se demander pourquoi aujourd’hui, des millions de citoyens seraient privés d’une culture populaire qui déplairait tant à une élite ? Le service public doit diffuser tout ce qui touche à la vie des gens. Qu’on ne les condamne pas à l’abrutissement ou à un rôle de vulgaires " voyeurs ". Demain un 21 avril pourrait resurgir et nous le peuple, on n’a pas envie de chialer sur les mocassins de nos élites.
D.R. (92)
Parce que c’est une des rares radios audibles !
A.S. (45)
J’écoutais France Culture depuis peu, surtout le matin 6h30-8h30 et j’appréciais le ton, le contenu, la gaîté qui s’en dégageaient. Depuis septembre 2002, il y a France Info sur le canal France Culture. Où est passée ma radio ? Du coup, je n’écoute plus la radio ! Il y a suffisamment de radios du style France Info ailleurs, je veux garder un îlot de calme et de réflexion !
L.B.
Changement tous les ans à la rentrée des programmes et la disparition comme par hasard des meilleurs. Pierre Assouline remplacé par un petit nerveux, agressif, le matin à 7h30 c’est dur. Et Adler + Colombani = discours libéral. Le soir à 19h30 = le même discours, alors qu’avant chaque soir avait un thème. Je suis très pessimiste pour l’avenir de France Culture.
Il me parait que le pluralisme, qui était un aspect positif de France Culture est actuellement mis à mal. Exemple : de 7h à 9h, il n’y a plus de pluralité d’opinions. Le débat est réduit à Slama (Le Figaro) et
A. Adler. C’est peu ! Par ailleurs, le " confort d’écoute " (dans le 19ème arrondissement de Paris) est devenu déplorable.
D.R. (75)
La banalisation de France Culture est en cours ; pour moi, France Culture doit être ou rester en dehors des modes médiatiques, du conformisme intellectuel, du recul de la réflexion et du débat au profit du " prêt à porter " intellectuel. Radio-France s’honorera en maintenant l’ " exception culturelle " avec France Culture.
J.C.D. (78)
Baisse d’intelligence, de sens critique, donc de qualité. Rapprochement avec l’idéologie dominante ultra-libérale.
G.E. (94)
Je ne suis pas contente de la nouvelle formule de France Culture. Avant : plus de débat contradictoire, de débats d’idées philosophiques différentes. Maintenant : c’est de la soupe = Europe 1, France Inter. C’est dommage. Où sont les vraies idées à débattre ? On baisse le niveau des auditeurs et on ne l’augmente pas.
B.C. (59)
Il y a urgence !!
S.A. (94)
Car Laure Adler n’est que le reflet d’une pseudo-intelligentsia qui repose sur l’apparence. Il suffit des proseurs du néant qui ne visent qu’à flatter leur image. Fi de cette connerie car France Culture nous a habitués à mieux, de multiples points de vue, des partis pris marqués, la diffusion du savoir avant l’idée de la personne. Marre de ces bêtes médiatiques qui polluent l’atmosphère de leur carriérisme de classe. Vive des émissions ni beauf, ni démago, ni marquées de politique capitaliste. Nous voulons une radio instructive et de débats, sans influence du pouvoir. Merci d’avance.
E.H. (95)
France Culture inaudible à Paris Est. Disparition d’émissions de qualité.
M.D.
Inaudible dans l’est de Paris après la fermeture de l’émetteur de Romainville.
C.F. (75)
Surtout dégradé depuis septembre 2002 ! Note : chaque année, quand je vais dans le Bordelais (camping au cap Ferret), je ne reçois pas France Culture.
M.T. (91)
D’abord parce que les auditeurs n’ont pas réellement été consultés, ce qui est triste pour un service public. Ensuite parce que, malgré sa qualité, France Culture tend à perdre de sa spécificité et à se banaliser. Et pour autant, les défauts de la station (discours consensuel et conformiste, impossibilité pour les auditeurs de s’exprimer à l’antenne) ont plutôt été aggravés.
G.G. (62)
Je regrette surtout l’émission d’A. Spire et les émissions approfondies sur les sciences, quotidiennes ou hebdomadaires. Je suis surtout atterrée par la médiocrité des émissions sur les arts plastiques : l’orientation est toujours la même, mais l’Art Contemporain est bien plus varié. Aucune critique d’art, mais des remarques élogieuses et " passe partout ", qui suivent de simples descriptions. Dans Peinture Fraîche gentille émission soutient des artistes établis... Ou le samedi matin, brève description sans débat par Buren et sur lui : qu’en est-il de la vive polémique qu’il a déclenché ? Emission trop brève. Qui peut parler de l’Art Contemporain si ce n’est France Culture ?
S.B. (75)
Je m’élève contre la " casse " en général de tout ce qui est culturel. Par exemple, ma fille et mon gendre sont des intermittents du spectacle et j’ai moi-même écrit au président de la commission culturelle de l’Assemblée Nationale. L’attaque que subit France Culture est dans la même ligne. Nous devons absolument combattre aussi la passivité des Français.
G.L. (94)
Mon intervention concerne surtout les nouvelles dispositions techniques sur le son : il est aberrant de défigurer des travaux comme ceux de Paranthoën par une compression du son à l’antenne se rapprochant de la bouillie type NRJ, sans plus aucun respect de la dynamique originelle des oeuvres sonores.
B.S. (93)
Améliorer les émissions en faveur de la " France d’en bas ". Eviter les vedettes, genre Adler, qui se prononcent sur tout.
R.R. (75)
La culture, c’est la culture de tous, pour tous.
C.V. (75)
Je suis un jeune auditeur de France Culture. J’écoute cette radio depuis cette année. Je prends souvent des émissions en cour de route. Lorsque j’écoute France Culture, j’ai du mal à trouver à cette chaîne une identité propre par rapport à France Inter.
L.L.
J’ai le sentiment depuis quelques années d’un affadissement culturel et de l’information avec de plus en plus une diffusion du discours dominant sans contre-partie critique. Je me surprends à écouter de temps en temps France Inter ! Je voudrais bien que cela change.
F.S.
Modernisation, diversification des sujets et de la façon d’en parler. Je n’écoutais plus FC depuis longtemps. Je m’y suis remise avec plaisir cet été, au début par hasard. J’ai beaucoup apprécié les émissions sur le monde arabo-musulman, la psychanalyse, la vulgarisation scientifique. Bravo ! Continuez.
J.L.C. (14)
Je suis restée chez moi à la mi-août, j’ai trouvé que F.C. n’était pas si mal. Et je sais pourquoi...il n’y avait que des rediffusions (Cf : l’affaire Paul Touvier, les femmes artistes...).
J.C. (75)