Les médias ont orchestré l’essentiel de la dramaturgie politique du second tour des élections présidentielles de 2002 et de 2017. Au débat démocratique qu’ils chérissent tant – et qu’ils piétinent si allègrement –, ils ont préféré des leçons de bienséance républicaine, de morale civique et de tactique électorale, inlassablement assénées aux électeurs déviants. En collaboration avec les communicants politiques, les médias fixent l’agenda électoral, influent sur ce à quoi il faut penser et disposent du pouvoir de consécration (ou de stigmatisation) des candidats. Mathias Reymond revient sur ce journalisme de prescription dans un livre co-édité par Acrimed et Agone : « Au nom de la démocratie, votez bien ! »
Vous retrouverez ci-dessous l’enregistrement de son intervention lors de notre jeudi d’Acrimed du 27 juin 2019 :
Montage par Antonin Padovani