L’avantage des rubriques "en hausse"-"en baisse" des hebdos parisiens, c’est qu’elles revèlent bien moins subtilement que les articles "classiques" la
ligne editoriale.
Dans Le Nouvel Observateur 21-27 novembre, on peut lire dans la rubrique "en baisse" :
"Frédéric Beigbeder n’en finit pas de cracher dans la soupe. Après plus de dix ans passés dans la pub, il avait écrit un livre condamnant ce milieu. Aujourd’hui, après l’arrêt de son émission sur Canal+, il accuse la télévision de "condamner les animateurs à la débilité". "
Il est ici fait allusion a un entretien avec Beigbeder paru dans Le Monde Television du 16 novembre, mais le Nouvel Obs - dont Le Monde est actionnaire - ne le precise pas.
Ainsi - et au dela de l’exemple de Beigbeder, sur lequel il y a beaucoup à dire -, Le Nouvel Observateur, hebdomadaire des indignations vertueuses, déplore la regrettable déloyauté de ceux qui, ayant été invité à partager la "soupe", rendent publiques les réflexions nées de leur expérience.
Nul doute que Le Nouvel Observateur, pour garantir à la critique de la profession par ses professionnels tout son tranchant, proposera bientôt d’intégrer dans la Charte des devoirs des journalistes... le devoir de réserve.