« Journaliste à France 2 ou éditorialiste au Figaro ? ». C’était déjà la question que posait Acrimed le 27 mai dernier pour dénoncer l’intervention orientée anti-CGT de la « chef » du service politique de France 2 dans le 20h.
Dans le collimateur de l’éditorialiste : la CGT de Martinez et sa « radicalisation tous azimuts », qui veut paralyser le pays malgré « une base rabougrie »… Et déjà elle pointait un « mouvement qui s’essouffle »…
Si 700.000 adhérents (ça c’est vérifiable) est une « base rabougrie », que dire alors de la légitimité des partis politiques, qui, TOUS confondus, (et il y a 400 partis déclarés en France !) n’atteignent même pas le niveau des adhérents CGT !
Ou bien notre consœur ignore ce paramètre de la démocratie française, ou bien elle a décidé de ne pas en tenir compte pour servir son propos orienté !
Alors l’édito, pourquoi pas, à condition que l’exercice ne trahisse pas nos missions de service public à commencer par le respect du pluralisme et la vérification des informations !
Ainsi, que penser de cette phrase entendue ce 23 mai : « alors cette stratégie, elle est justifiée par un score en chute libre à la CGT ?... » Mais de quel score parle-t-elle ? Qui mesure quoi ? Dans quel contexte ? Dans quelle explication ? La phrase n’a d’autre sens que de vouloir discréditer la centrale syndicale ! Comme le font le gouvernement, le Président de la république et le chef du principal parti d’opposition ! Mais apparemment pas 59% des Français qui continuent de trouver justifiée la mobilisation contre la loi (sondage IFOP pour Atlantico, juin 2016).
Et rebelote le 14 juin, la journée de mobilisation suivante et son imposante manifestation parisienne : au 20H de France 2, « ça s’essouffle… » à nouveau, c’est « le commencement de la fin… », « le chant du cygne… » et au passage on fustige la CGT en oubliant que ce sont bien sept organisations syndicales qui continuent d’appeler à manifester contre la loi travail…
Ce communiqué n’est pas le premier à dénoncer la dérive libérale, « bien-pensante » de la rédaction de France 2 et du 20h en semaine en particulier.
Du haut de l’esplanade Henri-de-France, « l’élite, les représentants du vaisseau amiral de l’audiovisuel public » décident donc d’indiquer au bon peuple ce qu’il faut penser, comment il faut réagir : une pensée unique bien loin de correspondre à la réalité française !!!
Le respect du pluralisme, voila ce qui s’essouffle à la rédaction de France 2 et le 20h du 14 juin dernier en est une autre caricature !
Que la déontologie journalistique soit respectée ! Le journal de 20h, ce n’est, ni la cafétéria du MEDEF, ni le buffet de l’Elysée, quel que soit le régime de son locataire !!
Et souhaitons à ces têtes de pont du 20H de France 2 en semaine que ce mouvement social ne soit pas leur « chant du cygne » !
Montreuil, le jeudi 16 juin 2016
Source : site du SNJ-CGT.