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Le personnel de France 3 Ouest manifeste à Deauville

Jeudi 24 juin 2004. Le personnel de France 3 Ouest manifeste à Deauville où les cadres de France 3 sont réunis pour leur convention annuelle. Pour débattre et décider de quel avenir ?

Les manifestants protestent contre la fermeture des locales cet été (plus de deux mois pour certaines, notamment pour cause de JO), contre la réduction de certaines émissions d’info
qui marchent mais font de l’ombre à France 2, contre la précarisation (que ces mesures ne font qu’accentuer), contre des économies à sens unique. Voici leur tract :

« Deux poids, deux mesures !

France 3 est devenu aujourd’hui le royaume des managers.

C’est eux qui décident du contenu des grilles de programmes. C’est eux qui affirment qu’il faut faire des économies.

La télévision régionale nous dit-on, coûte cher.

Pourtant, de l’argent il y en a !

 690 000 € è voilà ce que coûte aux contribuables le Congrès des cadres de France 3 à Deauville (logés au Normandy et dans les meilleurs hôtels)
= 2828 journées de contrats d’un salarié intérimaire = 16 années de travail.

 320 000 € è voilà ce que coûte un numéro de « On ne peut pas plaire à tout le monde » de Marc-Olivier Fogiel.
= le budget de fonctionnement de la rédaction locale de Rennes pendant 5 mois.

 5 000 € è voilà ce que touche un consultant sportif pour commenter un match de foot.
= 2 mois de salaire moyen d’un journaliste.

 + 200 % è En l’espace de 10 ans, le nombre de cadres de direction a été multiplié par 4 à France 3 Ouest. A France 3, le nombre de cadre augmente deux fois plus vite que le nombre de journalistes.

Pendant que les bilans s’alourdissent, la grille elle s’appauvrit.

France 3 prévoit de remplacer des créneaux d’information par des jeux, des émissions documentaires par des feuilletons télévisés. Des rédactions ferment pendant l’été pour économiser du personnel...

La direction affirme qu’elle va doubler le temps d’antenne régionale d’ici 2008.

Mais pour elle, cela veut dire : rediffusions en série, programmes bouche-trous et recours à des partenariats privés qui portent atteinte à l’indépendance de la chaîne.

- Où est la proximité vantée par France 3 ?
- Où est la qualité de la télévision que vous payez ?
_- Où est le service public qui est censé résister à la logique commerciale ?

Oui à une gestion rationnelle, non au gaspillage des nantis !  »

NB. Lire également : « France 3 Ouest : salariés en lutte pour le droit d’informer »

 
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