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« Informer est une faute grave » (Observatoire nantais des médias)

« Le grand patron d’Ouest France invoque la lèse majesté pour licencier un pigiste d’Infomer, une filiale du groupe ». Pour en savoir plus, lire ci-dessous, un extrait d’un article paru sur le site de l’Observatoire nantais des médias (ONM) [1]-. (Acrimed)

« Justice et liberté » est la devise d’ Ouest France, publiée tous les jours en exergue à la une du quotidien honoré du plus fort tirage de presse quotidienne française. A 76 ans, François Régis Hutin, le PDG d’Ouest France, vient de prouver qu’il a un sens très crispé de la tolérance envers toute critique qui s’intéresse à sa personne, ses écrits, son journal ou son groupe. Un pigiste régulier du Marin vient de faire les frais de cette intolérance, licencié pour faute grave sans autre forme de procès. Les faits reprochés à ce journaliste [2] s’apparentent à un crime de lèse majesté envers le clan Hutin. Le P.-D.G. d’Ouest France s’est dit indisposé par des articles irrévérencieux publiés depuis dix ans par un journal trimestriel associatif et satirique nantais, La Lettre à Lulu [3]. En tant qu’actionnaire d’Infomer, filiale d’ Ouest France , « lassé par le dénigrement systématique, depuis des années », il vient d’exiger et d’obtenir sans sourciller l’éviction d’un journaliste associé à ce journal satirique et pigiste régulier, salarié depuis 17 ans du Marin, l’hebdomadaire édité par Infomer, né en 1946 dans le giron de « Ouest France » avant d’être transformé en filiale.

« Justice et liberté » ? Contre le fauteur de troubles, le groupe Ouest France n’hésite pas à lancer des procédures disciplinaires bafouant le droit social et la justice. Quitte à nier tant la liberté d’expression que la liberté de la presse qu’il défend régulièrement dans ses colonnes. Un comble pour un grand patron de presse drapé dans les valeurs bien pensantes.

L’affaire s’est passée au plus calme de l’été 2005, au sein d’Infomer, le groupe de publications maritimes. Annoncé par lettre recommandée fin juillet, au moment où l’effectif du journal est au plus bas, la procédure de licenciement pour faute grave est expéditive. Le 10 août, le journaliste pigiste est éjecté, sans préavis ni indemnité de licenciement, malgré 17 ans de service pour cet hebdomadaire spécialisé dans l’actualité des ports de pêche et de commerce, les chantiers navals et l’aquaculture.

ONM

- La suite et la fin de l’article : sur le site de l’Observatoire nantais des médias (qui n’existe plus - août 2010].

 
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Notes

[1Qui n’existe plus - août 2010.

[2Ce journaliste, Nicolas de La Casinière, est par ailleurs membre de l’Observatoire nantais des Médias.

[3Il est possible de juger sur pièce sur le site de La Lettre à Luluoù sont versées toutes les archives de la cinquantaine de numéros parus depuis 1995. Un moteur de recherche interne permet de cibler les articles évoquant des écrits concernant la famille Hutin.

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