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« Général, nous voilà ! » : les éditocrates avec Pierre de Villiers

par Kilian Sturm, Pauline Perrenot,

Dans la séquence médiatique réactionnaire ayant suivi l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Nice, on a assisté à un phénomène édifiant : la promotion médiatique quotidienne de l’ex chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers. À la faveur d’un livre publié le 14 octobre [1], le militaire est invité partout. Les journalistes ont ainsi pris prétexte de cette publication pour solliciter son avis sur les stratégies « guerrières » à mettre en œuvre contre « l’islamisme ». Et pour plébisciter, en fanfare, un potentiel candidat en 2022... L’ancien général serait une incarnation de l’ordre et de l’autorité à la fois perdus et souhaités par « les Français » : c’est ce qu’affirment de concert les chiens de garde. À moins qu’avec cette nouvelle séquence, exemplaire de la construction d’un produit médiatique, ces derniers nous racontent surtout beaucoup d’eux-mêmes.

Pierre de Villiers – frère de Philippe – a su entretenir une aura et un capital « sympathie » auprès des grands médias depuis sa démission de l’armée en juillet 2017. Il devient, à l’époque, le héros d’une saga qui ne cessera de fasciner les journalistes en mal de feuilletons et d’hommes à poigne. Rumeurs militaro-politiques, « passe d’armes » avec Macron, conférences multipliées dans les écoles de commerce, salons, entreprises, think tanks en tout genre, livres annuels faisant état de constats voire de propositions politiques… bref, le feuilleton avait tout pour être garni. Et bien garni il fut, chaque année depuis : de novembre 2017 à aujourd’hui, et de France Culture à CNews en passant par la matinale de France Inter, le 20h de TF1, « Soir 3 », France 2, Konbini ou encore toute la presse nationale voire régionale, aucun média n’a manqué à l’appel de l’interview ou du compte rendu des aventures du général [2].

Ces dernières semaines, à la faveur d’une promotion d’ouvrage et d’un contexte sécuritaire omniprésent, c’est un nouveau carton plein médiatique :


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Cette séquence mérite un traitement à part, tant elle fait figure d’exemple. Exemplaire, d’abord, de la circulation circulaire de l’information – qui s’explique par le fait que les intervieweurs partagent les mêmes centres d’intérêt et/ou simplement par leur propension à ne se lire qu’entre eux et à se plagier en conséquence leurs invités et les questions (médiocres) qu’ils leur adressent. Exemplaire, ensuite, de la trajectoire autoritaire et réactionnaire dans laquelle se sont inscrites la plupart des lignes éditoriales au moment de l’assassinat de Samuel Paty. Exemplaire, enfin, de la capacité des journalistes dominants à produire de l’idéologie à sens unique en dépolitisant la politique, que ce soit en la réduisant à des enjeux d’échéances électorales ou en « peopolisant » leur invité. Il suffit de parcourir les interviews audiovisuelles et les entretiens écrits de ce mois d’octobre pour constater que ces trois axes ont joué à plein partout, service public/privé confondus.


« Vous serez candidat ? » : de l’obsession au souhait des journalistes


Si la prochaine élection présidentielle a lieu dans 18 mois, les chefferies médiatiques sont déjà sur le qui-vive. Jour après jour, ils pensent « élection ». Parce qu’ils appréhendent essentiellement la politique comme une course de petits chevaux électorale et parce que les crises politique, sanitaire, économique, et sociale ébranlent l’autorité d’un pouvoir qu’ils ont (très) majoritairement promu, les médiacrates se mettent en quête de potentiels prétendants. Rien d’étonnant, dès lors, à les voir construire les uns après les autres dans leurs médias la « présidentiabilité » d’une personnalité publique qui vend des livres pour « réparer la France » (c’est là le bandeau accolé par un éditeur malin au dernier livre de Pierre de Villiers). Que cette dernière soit un ancien militaire ne rend la tâche que plus affriolante. « La France, la droite en l’occurrence, cherche un homme providentiel, a un besoin d’autorité, et vous pourriez formidablement les incarner », résumait Laurence Ferrari dans un lapsus. Florilège en vidéo :



Il faut dire que la plaisanterie avait commencé quelques semaines plus tôt. Dès le 6 octobre en effet, une première salve d’articles est publiée, cultivant le champ lexical du mystère pour faire exister l’inexistant [3]… Exemples [4] :



Notable : le papier de Marianne est publié dans la rubrique « Petites indiscrétions/grosses révélations ». On en tremble !

Mais l’histoire est en réalité bien plus ancienne. Et les instituts de sondages sont de la partie, à commencer par l’IFOP : pour Europe 1, Public Sénat et La Tribune, l’institut invitait début juillet ses sondés à « indiquer la personnalité en qui ils auraient le plus confiance pour "réinventer la France" ». Au milieu d’une sélection arbitraire de treize noms (des politiciens – onze, exclusivement membres de la majorité (actuels ou ex) ou des Républicains, plus Arnaud Montebourg – ainsi que… Didier Raoult !) figurait ainsi Pierre de Villiers [5]. C’est également le cas d’Odoxa qui, un an plus tôt, y allait de sa manipulation : « Si la France était confrontée à de nouveaux attentats terroristes, seriez-vous favorable à ce que l’on nomme, temporairement, un militaire à la tête du pays ? » Le 28 mars 2019, Le Point se chargeait alors « en exclusivité » du service après-vente [6] :



Et quand ils ne disposent pas d’instituts à leur remorque, les journalistes créent leurs propres sondages sur Twitter. Ainsi de l’émission « Point de vue » (13/10) du Figaro :


Quitte à faire mousser la mousse quand les résultats déçoivent, comme c’est le cas ici :

- Présentateur : Vous répondez « non » en majorité à 56 % et vous étiez 300 à vous exprimer, ce qui est sur Twitter plutôt une fourchette haute [sic].

- Alexis Brézet (directeur des rédactions du Figaro) : Attention hein, s’il faisait 44 % au premier tour, c’est beaucoup !

Comment, à ce stade, ne pas rappeler les mots de Pierre Bourdieu : « Une des propriétés des sondages consiste à poser aux gens des problèmes qu’ils ne se posent pas, à faire glisser des réponses à des problèmes qu’ils n’ont pas posés, donc à imposer des réponses » [7] ?

Un constat que l’on applique bien volontiers aux pratiques des journalistes eux-mêmes : à force de sélectionner à sens unique problématiques et interlocuteurs, ils parviennent à construire et à imposer dans le débat public des personnalités jusque-là marginales – pour s’abasourdir ensuite de leur « succès populaire » – et ce au nom de leurs propres obsessions personnelles ! Le rédacteur en chef adjoint du Parisien Henri Vernet excelle en la matière qui, depuis 2018, bâtit dans les colonnes du quotidien un nid fort douillet pour celui qu’il nomme « le militaire le plus populaire de France » (voir l’annexe 2). Henri Vernet qui fait précisément du général une affaire personnelle : ce dernier apparaît en effet sous des traits déguisés comme le personnage central de son « roman-fiction » (genre dont raffolent les journalistes politiques), intitulé Article 36 [8].

Mieux : dans un entretien au Point (28/10), le réd’ chef de Bernard Arnault se vit à ce propos comme un lanceur d’alerte :

La réalité aujourd’hui va presque plus loin que mon roman. […] En France, on aime bien le culte du chef, de l’homme providentiel. Ça reste prégnant. Le roman est aussi une façon de donner l’alerte. Attention, il ne faut pas trop jouer avec la démocratie. Les démocraties sont fragilisées, et le césarisme n’est jamais loin.

Quatre entretiens/articles plus tard dans Le Parisien, d’une complaisance sans nom, il est clair que « l’alerte » est sévèrement donnée…


Quand l’ordre et la réaction font la Une


Si l’incurie journalistique a de quoi faire sourire, et s’il est salutaire d’en faire la satire aussi souvent que possible, il faut tout de même prendre la mesure de ce que véhiculent les grands médias en invitant quotidiennement, au lendemain d’un attentat, un ex chef d’état-major des armées, et en plébiscitant, pour certains d’entre eux, sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. Prendre la mesure de ce que signifie ce défilé militaire sur les écrans de télé et dans les studios de radio jour après jour, parade de journalistes passe-plats incluse. Une telle présence conduit en effet à faire tenir, aux idées réactionnaires et à leurs promoteurs, le haut du pavé. Voyons plutôt :



Au programme : propositions de Marine Le Pen, immigration, droit d’asile, lois d’exception, service militaire, « bon sens paysan », mise en cause d’un « phénomène de repentance et de dépression collective […] extrêmement dangereux », mais aussi quelques fulgurances pro-patronales : « On est un pays génial ! On a des chefs d’entreprises incroyables ! Quand même, avec 50 % de charges obligatoires, voire un peu plus, ils arrivent à tenir et à être compétitifs ! » [9] Tout y passe. Les mêmes cadrages viennent également ponctuer les entretiens de la presse écrite : « Le service militaire jouait ce rôle de lieu de mixité sociale, géographique… » ; « Vous dites qu’il faut aussi limiter les flux migratoires ? » sont par exemple deux questions posées à Pierre de Villiers par Pascal Jalabert dans les Dernières nouvelles d’Alsace. Ou serait-ce dans Le Progrès ? Ou dans Le Dauphiné Libéré ?

En réalité partout à la fois, puisque la concentration de la PQR a ses vertus que Pascal Jalabert n’ignore pas en tant que rédacteur en chef du bureau d’informations générales des journaux du groupe EBRA [10] : une position qui, en l’occurrence, lui permet de faire d’une pierre neuf journaux avec la crème de son interview, ventilée dans 22 départements de l’est français, en direction (entre autres) des lecteurs strasbourgeois, messins, barisiens, spinaliens, mulhousiens, dijonnais, châlonnais, lyonnais, et valenciens :



Par esprit de salubrité publique, nous ne détaillerons pas les positions du général [11]. Une seule, toutefois, a de quoi interroger dans la période, et ce d’autant qu’elle ne fait jamais « tilt » chez les intervieweurs... Dans la totalité des entretiens audiovisuels en effet, Pierre de Villiers parle de l’engagement des jeunes dans l’armée comme d’un « signe d’espérance », qualifiant la mort pour la patrie de « sacrifice suprême ». Exemple, sur « C à vous » (20/10) : « Dans l’armée, on donne [aux jeunes] […] ce souffle avec l’amour de la France qui va parfois jusqu’au sacrifice suprême. » Ou encore sur BFM-TV (24/10) :

- Pierre de Villiers : […] Dans cette jeunesse que je côtoie, dans les cités, aux Mureaux ou ailleurs, ils ont ce besoin d’appartenance. […]

- Ruth Elkrief : À l’armée ils le trouvent.

- Pierre de Villiers : […] On reçoit 25 000 jeunes par an […] et on en fait une unité capable d’aller au combat et de mourir si nécessaire pour la France. C’est quand même magnifique, c’est un signe d’espérance. Ça prouve que c’est possible. Encore faut-il prendre de la hauteur, donner une âme, des valeurs, de la passion, du cœur, des tripes, ce qui manque. Il y a trop d’intelligence aujourd’hui, et il n’y a pas assez de passion.

- Ruth Elkrief : Donc il faudrait plus de modèles, plus de héros, plus de gens qui soient respectés ? Plus que les professeurs, les policiers, les militaires : les hussards de la République en quelque sorte ?

Point « trop d’intelligence », donc [12], surtout pour certains jeunes des quartiers populaires qui ne perdraient pas à apprendre la discipline dans les rangs de la Grande Muette. Ni à devenir « la paille de la misère pourrissant dans l’acier des canons » [13], pour la gloire de la patrie. Un « sacrifice suprême » pour la Nation donc, opposé au « sacrifice suprême » prôné par le fondamentalisme religieux… Telle est la perspective alléchante offerte à la jeunesse, avec la complaisance de ses intervieweurs, qui s’indignent (à raison) du second, pour, en revanche, ne rien trouver à redire du premier…


Peopolisation d’un chef militaire : mode d’emploi


Lors des entretiens, les journalistes ne se contentent pas de mettre Pierre de Villiers en position de « légitimité » pour donner son avis sur la guerre, l’écologie ou la crise sanitaire… Ils se livrent en même temps à un exercice de dépolitisation qu’ils affectionnent particulièrement : montrer « l’humain » qui se cache derrière l’ancien général.

« C’est une émission de fin de semaine, donc on a envie de savoir comment vous déconnectez lorsque vous n’écrivez pas, lorsque vous ne faites pas vos conférences » demande tout sourire Ruth Elkrief. À cette dernière, qui le questionne encore sur ses relations avec son frère (« Il y a de la compétition entre vous ? »), il embraye tout à son aise en parlant de Philippe de Villiers comme d’un footballeur hors pair et de sa famille comme d’un « contre-pouvoir » : « C’est important de s’entendre dire qu’on est très important, qu’on est très brillant, mais qu’on peut aussi aller vider le lave-vaisselle. » Ruth Elkrief a beaucoup ri.

« Rêve d’intégrité, désir de probité, un homme qui paierait son électricité s’il était le locataire de l’Élysée, […] dégagé des vanités humaines, débranché des gloires passagères, Pierre de Villiers est un fantasme pour certains » philosophe de son côté Pascal Praud. « Vous habitez toujours la Vendée ? » s’enquiert-il encore auprès de son invité, qui sait évidemment lui renvoyer la balle : « Je suis comme vous un supporter acharné du football club de Nantes Atlantique ! » « Vous parlez beaucoup de pardon dans votre livre. Est-ce qu’aujourd’hui vous lui avez pardonné [à Emmanuel Macron] ? » s’inquiète encore Cécile de Ménibus. Sur RMC, enfin, Pierre de Villiers rappelle avoir reçu naguère « le trophée Grandes gueules », « fier » de « ce lien direct avec les Françaises et les Français ». Presque à la table des chaumières.

Coiffant sa casquette de reporter de terrain, Henri Vernet l’y installe d’ailleurs pour Le Parisien :

« Je sens que ça [une candidature à l’Élysée, NDLR] pourrait bien lui trotter dans la tête », dit un artisan de Boulogne, le village où a grandi la fratrie de Villiers et où le général a sa ferme retapée, la Borderie. […] Parmi le millier d’habitants du bourg, chacun appelle l’ex-chef d’état-major par son prénom ; les anciens qui ont joué au foot, gamins, avec « Pierre » et ses frères dans des champs de choux, apprécient qu’il soit resté « si simple et proche des gens ».

Mais il n’y a pas à dire : rien de tel que Paris Match pour incarner l’exercice. Dans le numéro du 15 octobre, on contemple la larme à l’œil le vaillant général s’essayer à quelques dribbles en compagnie de jeunes hommes noirs, avec ce commentaire de compétition : « Aux Mureaux, le foot efface les divisions. » Une propagande qui se poursuit en légende :

Allons enfants de la patrie… Le général 5 étoiles aurait pu se contenter du souvenir de ses faits d’armes, du succès de ses livres et de ses activités de conseil. Mais il s’est trouvé un engagement auprès des jeunes en difficulté. Sans paternalisme : « J’apprends toujours des autres. »

Amen.



Ou encore cet autre article de Paris Match (toujours), daté cette fois-ci du 24 octobre, nouvel exemple exemplaire de portrait complaisant :

Le col de chemise entrouvert, la gabardine pliée sur le dos d’une chaise, le général Pierre de Villiers avale sa portion de poulet à la crème servie dans une barquette d’aluminium. Autour de la table, dressée dans les locaux de l’association Vivre les Mureaux, une dizaine de gaillards sous masques et capuches.

Bien qu’en définitive, on ne saurait quel passage choisir, tant l’article manie la brosse à reluire à la perfection :

[…] il en a connu des milliers, des bataillons de troufions que l’armée, cette moulinette à diversités, métamorphose en héros. Niaki, Roger, Ousmane, Rodrigue, Siham opinent. Le général poursuit. Il faut y croire : dans la prairie de la vie, ils constituent la bonne herbe, et pour que celle-ci ne se laisse pas étouffer par la mauvaise, il n’y a pas à tortiller, il faut tondre ras. Ras et souvent. Le général demande du pain. Personne ne l’entend, il attrape une tranche. Étonnant combien ce militaire parle doux. Donnait-il ainsi ses ordres quand, à la tête du bataillon d’infanterie mécanisée de la brigade Leclerc, il entra le premier au Kosovo ? Commandait-il gentiment ses 2 500 hommes dans les champs de bataille d’Afghanistan ?


***


Cette séquence, dans laquelle un képi étoilé est porté au pinacle, s’inscrit dans la lente et sûre dérive réactionnaire de l’espace médiatique. À la faveur d’obsessions sécuritaires et de pratiques journalistiques en vogue depuis des décennies, et dans un contexte où la droite et l’extrême droite accaparent l’intégralité des micros, la présence quotidienne d’un chef militaire semble bien devoir désormais relever de la « normalité médiatique ».

Face à aux désordres multiples, et en manque de sauveur à poigne, certains chiens de garde de la profession semblent ainsi jeter leur dévolu sur un ex chef d’état-major. Ordre, autorité, nationalisme : un triptyque qui n’a rien pour leur déplaire. Pas plus que ne les contrarient les discours paternalistes et va-t-en-guerre d’un militaire à destination des jeunes des quartiers populaires, cadrant à merveille avec le traitement sécuritaire que le journalisme dominant ne cesse d’appliquer à ces derniers depuis des décennies [14]. Inquiétant épisode, entretien après entretien, portrait après portrait.

Dans sa chanson « Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? », Jacques Brel rendait hommage au socialiste et à ses positions antimilitaristes, actuellement moins prisées par les éditocrates que sa « Lettre aux instituteurs et institutrices » – par ailleurs revue et corrigée par le ministère de l’Éducation. Une fois n’est pas coutume, nous conclurons par ses mots :

Si par malheur ils survivaient
C’était pour partir à la guerre
C’était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur
Leurs vingt ans qui n’avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prêles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps de souffle d’un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ? [15]


Pauline Perrenot, avec Kilian Sturm pour les montages vidéo


Post-scriptum (19/11, 18h30) : aujourd’hui 19 octobre, l’Ifop fait honneur au général Pierre de Villiers : l’institut publie un sondage exclusivement sur lui, afin de sonder son « potentiel électoral à la prochaine élection présidentielle de 2022 »... On n’arrête pas le progrès !



Annexe 1 : Panorama médiatique – non exhaustif ! – des entretiens avec Pierre de Villiers depuis sa démission en juillet 2017.



Annexe 2 : Pierre de Villiers : une personnalité bien connue du Parisien en général, et d’Henri Vernet en particulier.


- 19 juillet 2017 :
* « Démission de Pierre de Villiers : chronologie d’une bataille au sommet de l’État »
* « Démission de Pierre de Villiers : Emmanuel Macron au centre des critiques »
* « Qui est Pierre de Villiers, le chef d’état-major qui a démissionné face à Macron ? »
* « Face aux coupes budgétaires, Pierre de Villiers démissionne de l’état-major »

- 1er juillet 2018 – Une tribune : « Général d’armée Pierre de Villiers : "Les jeunes ont besoin d’engagement, ils veulent servir" »

- 5 août 2018 – Une rencontre/portrait co-signée par Henri Vernet : « La nouvelle vie de Pierre de Villiers, général sans réserve »

- 12 novembre 2018 – Une interview co-réalisée par Henri Vernet : « Général d’armée Pierre de Villiers : "Il y a une crise de l’autorité aujourd’hui" »

- 3 août 2020 – Premier volet d’une série estivale consacrée aux « journées agitées au sommet de l’État », signé Henri Vernet : « Un quinquennat de crises : le jour où Macron a désavoué le général de Villiers »

- 6 octobre 2020 – Une recension d’ouvrage signée Henri Vernet : « Le général de Villiers veut "réparer la France" : jusqu’à se présenter à la présidentielle ? »

 
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Notes

[1L’équilibre est un courage, Fayard ; après Servir (2017) et Qu’est-ce qu’un chef ? (2018) chez le même éditeur.

[2Voir l’annexe 1.

[3Rappelons en effet que Pierre de Villiers répète à longueur d’interview qu’il ne souhaite pas se présenter à l’élection présidentielle. Ce qui n’empêche pas les journalistes de lui (re)poser sans cesse la question.

[4Sources : Le Parisien, Le Point, La Dépêche, Valeurs actuelles, Sputnik, Sud Radio, Marianne. Tous sont en date du 6 octobre.

[5Recueillant, au passage, 71% d’avis « pas confiants » !

[6La seconde partie de l’article en question traite évidemment du cas de Philippe de Villiers.

[7Extrait d’un cours au collège de France en 1990, extrait à retrouver dans Le Monde diplomatique, janvier 2012.

[8J.-C. Lattès, 2019. Descriptif en couverture : « Paris, 5h30, l’état de siège est déclaré, les militaires prennent les commandes. »

[9Ces trois citations sont issues du passage aux « Grandes gueules » (22/10). La première est de Johnny Blanc, chroniqueur et fromager. Les deux suivantes sont de Pierre de Villiers lui-même.

[10Pour rappel, voir la surface occupée par la PQR du groupe EBRA (détenu à 100% par le Crédit Mutuel).

[11Les plus curieux pourront se référer à n’importe quel entretien sus-cité : Pierre de Villiers y répète en boucle, et presque mot à mot les mêmes considérants...

[12Pensons aux enseignants, dont les médiacrates ont fait les éloges dans les jours qui ont suivi l’assassinant de Samuel Paty (après les avoir qualifiés de « tire-au-flanc »). De cette posture réversible, le personnel soignant a fait les frais également

[14Voir notre rubrique et le mot-clé consacrés à ce sujet

[15Extrait de la chanson « Jaurès » de Jacques Brel

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