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Solidaire des salariés et des chômeurs en lutte pour la défense de l’emploi, du pouvoir d’achat et des services publics, l’association « Action-Critique-Médias » appelle aux manifestations du 1er mai. Acrimed entend ainsi affirmer que la défense des droits sociaux est indissociable de la défense des droits démocratiques, et en particulier des droits d’informer et d’être informé.
Or ceux-ci sont entravés et menacés quand :
– l’information sur les conditions de vie des salariés, des chômeurs et des intermittents ainsi que l’expression de leurs syndicats et associations sont minorées dans la plupart des grands médias ;
– les entreprises restent de véritables zones de non-droit à l’information : maintien du secret bancaire et comptable, opacité des projets d’entreprises, subordination des possibilités d’enquête à l’arbitraire des chefs d’entreprise qui seuls peuvent ouvrir aux journalistes l’accès aux lieux où les salariés, quand ils ont un emploi, passent la majeure partie de leur existence ;
– les salariés des médias eux-mêmes (journalistes, techniciens, personnels administratifs…), ainsi que les pigistes et intermittents des médias et de la culture, subissent de plein fouet les effets de plans de « rentabilisation » renforcés par ceux de la crise économique.
L’information est un bien public et commun qu’il faut soustraire à l’emprise des pouvoirs politique et économique.
Au lieu de favoriser la constitution d’un véritable service public multimédias de l’information et de la culture, l’action publique scelle chaque jour davantage l’alliance du libéralisme économique et de l’autoritarisme politique. Parce que le droit à l’information est l’affaire de tous, c’est l’affaire de tous de s’opposer à cette alliance.
Acrimed , mercredi 28 avril 2009