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Affaire Carlos Ghosn : le journalisme se fait la malle

par Vincent Bollenot,

Nul n’a pu passer à côté : fin décembre 2019, l’un des plus grands des grands patrons du monde, Carlos Ghosn, a quitté clandestinement le Japon, où il était inculpé pour détournement des fonds de l’entreprise Renaud-Nissan-Mitsubishi. Une évasion à grands renforts de millions et… de mise en scène médiatique, exceptionnelle par son ampleur, quoique traditionnelle dans ses mécanismes. Sensationnalisme et complaisance ont en effet constitué les deux jambes d’une couverture largement tirée du côté du multimillionnaire. Retour sur six semaines d’un de ces « feuilletons » typiquement chéris par des rédactions en mal(le) d’aventures.

Entre la mobilisation sociale contre la réforme des retraites, les fêtes de fin d’année et le coronavirus, reconnaissons d’emblée que les aventures de Carlos Ghosn n’ont pu rencontrer une couverture médiatique à la hauteur de l’événement – mis à part quelques centaines d’articles, reportages, spéculations en direct des chaînes d’info et autres « entretiens exclusifs » ! Leurs contenus, en revanche, ont été à la hauteur de ce qu’il est coutume d’attendre des plus grandes productions journalistiques traitant des « affaires » politico-économiques [1] : parler de l’insignifiant pour n’informer sur rien, ou plutôt sur rien d’autre que les centres d’intérêts des journalistes en question.


Un traitement médiatique « rocambolesque »


Première passion journalistique, le « rocambolesque », ainsi défini par le Larousse : « Qui est plein d’invraisemblance, de péripéties extraordinaires. » Dès la première semaine de janvier, la plupart des « reportages » s’arrachaient le déballage des péripéties ghosnesques : découvrir les « détails », les « coulisses » et autres « récits » de l’« évasion » – à moins que ce ne soit une « fuite » ? – semblait alors devenir la mission d’information numéro Un. Si bien que le même terme a proliféré en titraille, jusqu’à tout récemment.

Le 5 janvier, le service public radiophonique ouvre le ban :



Le lendemain, L’Express « précise » :



Malgré un article un peu plus fouillé, le 31 janvier, Les Échos n’échappent pas à la règle du titre épique, ni à l’appât de l’« exclusivité » :



En mal d’inspiration, mais jamais avare de « rocambolesque », France Info s’auto-plagie le 17 janvier :



Quant à la presse régionale, elle épouse unanimement le choix de l’adjectif.

Dans l’Est, les Dernières nouvelles d’Alsace s’empressent de livrer le 8 janvier une « enquête » (en réalité une vidéo sur la base d’un diaporama photo et de voix off qui n’apprennent strictement rien de neuf), forcément « rocambolesque » :



Sud-Ouest n’est pas en reste :



Et cetera.


Détail des détails et raffinement des précisions : combien de temps Carlos Ghosn est-il resté caché dans cette malle dont il nie, sans conviction, l’existence ? Heureusement, « On n’est pas couché » et RTL sont sur le coup :



Cette titraille répétée autour des rocambolades de Carlos Ghosn n’est que la face émergée d’un iceberg d’anecdotes dont regorgent les grands médias. Futiles, certes, mais qui n’en constituent pas moins l’approche prioritaire des journalistes pour exposer, prétendent-ils, les tenants et les aboutissants d’une affaire politico-industrielle. Vaine prétention, tant l’attraction du storytelling – supposé « accrocher » le public – conduit in fine les journalistes à se prendre les pieds dans le tapis de leur propre emballement, réduisant à peau de chagrin la portée informative de leurs productions.


Les mille et un entretiens… « exclusifs »


Fidèle à sa passion des « coulisses », tout le monde (médiatique) s’est suspendu aux promesses de « conférence de presse » du grand patron ; ou mieux encore, à celles d’entretiens individualisés, mais tous… « exclusifs » ! En cinq semaines, plusieurs « têtes d’affiches » du PAF ont ainsi été dépêchées à Beyrouth pour (faire) entendre les arguments de Carlos Ghosn. Une artillerie lourde de moyens humains et financiers, dont on peine à trouver le moindre équivalent quand il s’agit de documenter, par exemple, les révoltes sociales qui secouent le Liban depuis octobre 2019…

Le 8 janvier 2020, un premier entretien « exclusif » de Carlos Ghosn fut accordé à… Léa Salamé, journaliste de France Inter, qui voyagea expressément au Liban pour une interview fascinée de quarante minutes [2].

Que Léa Salamé soit fascinée par Carlos Ghosn, c’est là son droit le plus strict. Cet entretien interroge néanmoins quant à la vision du journalisme qui anime l’intervieweuse, tant sa pratique du deux poids deux mesures saute aux yeux. Comme le mettaient en évidence Les Mutins de Pangée, la conversation mondaine proposée au grand patron contraste avec l’interrogatoire infligé, la veille, à Philippe Martinez. Au-delà, cette séquence pose aussi la question des priorités de France Inter qui, en pleine grève contre une suppression annoncée de près de 300 postes [3], mandate une super-éditocrate pour bavarder avec un super-patron...

Nullement découragé par le scoop de Léa Salamé, François-Xavier Ménage, pour TF1-LCI, décroche dès le lendemain une nouvelle « exclusivité ». À ne pas confondre avec « le moment de vérité » revendiqué par « Quotidien » le même jour (voir en annexe), et encore moins avec « l’exclusivité » du surlendemain obtenue par Anne-Élisabeth Lemoine pour « C à vous » (France 5), que la présentatrice promeut à son tour : « Exclusif : Carlos et Carole Ghosn s’expriment » [4] !

Comme tous les autres, l’entretien de TF1, diffusé au 20h le 8 janvier, s’illustre par son incroyable impertinence. Axées essentiellement sur les « ressentis » du grand patron, les seules questions (un peu) critiques le sont de manière rapportée, par le truchement de la voie passive. Florilège :

- Fugitif : est-ce que ce mot, vous l’acceptez ? […]
- Mais on va répondre que vous avez fui la justice japonaise avec des moyens financiers importants pour ensuite être jugé dans le pays que vous souhaitez c’est-à-dire le Liban. Qu’est-ce que vous répondez à ça ? […]
- Et donc, cette fuite, elle a été organisée, vous voulez pas donner les détails. Mais quel était votre état d’esprit, et quand vous avez décidé de fuir le Japon ? […]
- Carlos Ghosn, qui voulait vous abattre ? Qui voulait vous tuer selon vous ? […]
- Un mot, pour bien comprendre cette fuite : vous êtes dans quel état d’esprit quand vous le faites, est-ce que vous avez peur d’échouer ? […]
- Vous n’étiez pas intéressé et obsédé par l’argent comme on le raconte ? […]
- Où voulez-vous être jugé ? […]
- Est-ce que vous êtes seul ? […]
- Quand vous regardez justement ce qui s’est passé ces derniers mois, est-ce que vous avez un regret, et est-ce que ce regret vous ronge ? […]
- Est-ce que vous allez riposter ?


Mises à part une question sur les chefs d’inculpation et une autre sur la réception costumée en grande pompe organisée par Carlos Ghosn au Château de Versailles pour son anniversaire (« Est-ce que vous regrettez cette fête ? »), la suite ne consiste qu’en des relances des arguments du PDG lui-même.

N’ayant d’« exclusives » que le nom, ces interviews en disent surtout long sur les chefferies éditoriales qui les commandent, homogènes dans leurs centres d’intérêts, homogènes également dans leur soumission aux logiques du spectacle et du mimétisme qui dominent le système médiatique. Grenouillant dans la mare des « scoops », les journalistes vedette se copient les entretiens indigents, souvent déjà menés par les concurrents, les médias étrangers, ou auto-pratiqués par Carlos Ghosn lui-même dans ses conférences de presse…


Des petites anecdotes aux « grands reportages »


Et que dire des reportages « long format », qui décuplent la surface des travers de quelques mauvais titres de presse et des interviews sans enjeux ? Dans cette catégorie, la palme revient à « Carlos Ghosn, La grande évasion », réalisé par BFM-TV. Parfaitement banale dans le récit qu’elle propose, cette « enquête exceptionnelle » témoigne surtout d’un usage pour le moins usurpatoire du terme « enquête ». Les quatre journalistes dépêchés à Beyrouth, Istanbul, Tokyo ou Osaka, Mélanie Bontems, Régis Desconclois, Quentin Baulier et Simon Terrassier, semblent – une fois n’est pas coutume – avoir à leur disposition une débauche de moyens. Mais les premières secondes du reportage, diffusé le 21 janvier 2020, donnent le « la » :

- Voix off : Il a dîné ici trente-six heures seulement avant son évasion. Un restaurant sans prétention ou Carlos Ghosn avait ses habitudes. Il était le client le plus célèbre de l’établissement.
- Le restaurateur est interrogé : Il a mangé des brochettes de poulet et une salade. Son plat préféré ce sont les brochettes de poulet aux poireaux, et celles aux asperges avec du bacon. Si on considère que c’était son dernier dîner au Japon, je suis vraiment très honoré qu’il ait choisi de le prendre dans mon restaurant.


Et pour finir, le teasing : « Alors qu’il refuse de raconter sa fuite, nous allons vous raconter les détails encore méconnus d’une évasion hors norme. »

Le reportage est un cas d’école : tout y passe. Le départ de Carlos Ghosn depuis son domicile, les images de vidéo surveillance agrémentées d’une voix off qui, pour l’essentiel, ne fait que traduire les propos d’une journaliste japonaise, Sudo Nagisa.



Puis, place au portrait d’un binôme employé par Carlos Ghosn, « rôdé aux opérations extrêmes », avant de passer en revue les plans envisagés pour l’« exfiltration ». S’ensuit une description du « jour J » minute par minute, avant le clou du spectacle : sur fond du générique de la série Prison Break (véridique !), le reportage s’attarde sur le mystère de la malle et sur les retrouvailles entre Carlos Ghosn et son épouse.

Depuis Beyrouth, Carlos Ghosn « organise sa contre-attaque médiatique » concluent les journalistes… sans n’avoir jamais l’impression d’y contribuer ! Cet aveuglement, c’est encore Salhia Brakhlia de « Quotidien » qui en parle le mieux : « La conférence de presse hier, les interviews aujourd’hui et demain, vous avez organisé une grosse offensive médiatique, qu’est-ce que vous dites à ceux qui disent que c’est pas normal que vous ayez autant la parole alors que vous êtes un fugitif » ?


Vous avez dit « feuilleton » ?


Rythme, argent, pouvoir : toutes les recettes d’un scénario à gros sous sont donc réunies. De là à réaliser un blockbuster ou une série Netflix, il n’y a qu’un pas… que certains journalistes rêvent de voir le grand patron franchir.

Relayant quelques « rumeurs », les rédactions s’abandonnent à leurs fantasmes et feuilletonnent au carré.

Capital :



Le Point :



BFM-TV :



Le Figaro :



Avant que le « scoop » finisse par faire « flop » :



Une information dont l’importance méritait au moins que la rédaction de BFM-TV la relaie dans sa rubrique « People »… mais aussi « Économie », sous un titre sensiblement différent : « Carlos Ghosn dément avoir signé un accord avec Netflix : "Je ne raconterai pas le déroulement de ma fuite." »


***


Six semaines après l’arrivée de Carlos Ghosn au Liban, le tour d’horizon médiatique de « l’affaire » donne à voir bien des mécaniques médiatiques à l’origine de la dégradation de l’information : peopolisation, surenchère permanente dans la théâtralisation, goût du détail insignifiant plutôt que de la problématisation, et, surtout, suivisme vis-à-vis des stratégies de communication des puissants. Au gré d’innombrables articles et reportages réagissant au moindre « rebondissement », le feuilletonnage va bon train et permet un remplissage à peu de frais.

Enfin, ce traitement médiatique est révélateur du rapport d’un certain nombre de journalistes au pouvoir. Les propos les plus critiques sont quasi systématiquement rapportés (« On dit que… », « Certains pensent que… »), tandis que les journalistes justifient leurs questions portant sur la psychologie ou les péripéties du protagoniste au nom de l’intérêt du public. « Pour beaucoup d’enfants, vous êtes l’homme qui a voyagé dans la malle », ose ainsi Léa Salamé, prêtant à d’autres qu’elle… ses propres obsessions.

Plus, l’aisance avec laquelle l’illégalité des actions du super-riche est reléguée au second plan – quand elle n’est pas tout simplement ignorée – ne peut que frapper les esprits. A fortiori dans une période de forte mobilisation sociale, où les mêmes journalistes peuvent disserter des heures durant sur le danger que représentent des syndicalistes procédant à des coupures d’électricité ; où les mêmes journalistes somment les représentants syndicaux de condamner la moindre action symbolique, la moindre insulte, ou la moindre vitrine brisée. Si les grands médias offrent chaque jour des illustrations à la pelle du « Selon que vous serez puissant ou misérable », le traitement de Carlos Ghosn en est probablement la plus belle allégorie.


Vincent Bollenot


Annexe : Carlos Ghosn éternue, « Quotidien » tend le mouchoir

Le 9 janvier 2020, soit le lendemain de la grande conférence de presse de Carlos Ghosn à laquelle ont répondu de nombreux journalistes, un entretien accordé à l’émission « Quotidien » (TMC), championne autoproclamée de l’impertinence, concentre tous les biais du traitement médiatique réservé à l’affaire Carlos Ghosn. En exclusivité, Acrimed vous livre ici les questions de la journaliste Salhia Brakhlia :


1. Les coulisses médiatiques

Salhia Brakhlia : Dans la pièce, il y avait Carole Ghosn, l’épouse de Carlos Ghosn. Elle était là, elle assiste à chaque interview de Carlos Ghosn, elle est là pour le soutenir. Il en a fait plusieurs aujourd’hui, à chaque fois elle était là. Il y a aussi Anne Méaux, sa communicante, c’est elle qu’il a choisie pour mener cette grande offensive médiatique. Hier, elle a organisé la conférence de presse, les entretiens aujourd’hui, les entretiens qu’il va mener aussi demain. Alors il y a un truc que j’voulais vous raconter parce qu’on avait tout anticipé : l’heure, le lieu, on avait tout calé. Y a un truc qu’on n’avait pas anticipé, et ben c’est les coupures de courant. En fait c’est courant, hein, c’est le cas de le dire, à Beyrouth. Pendant les vingt minutes d’interview, plusieurs fois, on a été plongés dans le noir et à chaque fois, Carlos Ghosn nous disait : « C’est bon, on peut arrêter maintenant ? Vous en avez assez ? » Et à chaque fois on a grappillé des minutes […].


2. Les dissonances cognitives des journalistes

- Salhia Brakhlia : Vous avez vu combien de journalistes en tête à tête avant moi là ?
- Carlos Ghosn : Ah, je sais plus. Je sais plus compter là. Et j’en ai encore un paquet après vous.
- Salhia Brakhlia : La conférence de presse hier, les interviews aujourd’hui et demain, vous avez organisé une grosse offensive médiatique, qu’est-ce que vous dites à ceux qui disent que c’est pas normal que vous ayez autant la parole alors que vous êtes un fugitif ?


3. Les médias, médiateurs entre puissants

Salhia Brakhlia : Hier, dans votre conférence de presse, vous avez parlé de la France, d’Emmanuel Macron, vous avez ciblé sans prononcer son nom Bruno Le Maire. Est-ce que vous pensez que la France vous a lâché ? Est-ce qu’Emmanuel Macron, est-ce que le gouvernement vous a lâché ? […] Est-ce que vous vous dites que la France a été à la hauteur, a été à vos côtés ? […] Quel message vous adressez à Emmanuel Macron ? Il nous regarde, hein, vous pouvez lui adresser un message directement.


4. Les questions critiques : des « on dit » aux propos rapportés

- Salhia Brakhlia : Votre évasion. Elle est hors norme, hein, c’est clairement un film, elle a dû coûter beaucoup, beaucoup d’argent. Est-ce que vous comprenez que ça puisse choquer que vous puissiez échapper à la justice d’un pays parce que vous êtes puissant, parce que vous avez de l’argent ? […] Carlos Ghosn, qu’est-ce que vous dites à ceux qui pensent que vous êtes le symbole de la délinquance en col blanc qui pense être au-dessus de toutes les lois ?
- Carlos Ghosn : Vous parlez de délinquance…
- Salhia Brakhlia : Y en a qui le pensent !


5. Être ou ne pas être dans la malle

Salhia Brakhlia : Selon le Wall-Street Journal, vous avez fui le Japon en vous cachant dans une malle, celle-ci, je l’ai là, est-ce que vous la reconnaissez ? […] Est-ce que c’est ce type de malle dans laquelle vous étiez plié en quatre pour fuir le Japon ? […] Vous reconnaissez pas ça ? […] Le scénario de la malle, vous le confirmez ? […] Je voudrais juste avoir votre sentiment : vous êtes plié en quatre à l’intérieur, vous ne savez pas si votre plan va marcher, vous êtes à l’intérieur de la malle, vous vous dites quoi ? […] Vous n’avez jamais été dans une malle donc ? Vous n’avez pas été dans la malle donc ? Là, pour venir du Japon, pas de malle du coup ?


6. Les feux de l’amour

Salhia Brakhlia : Pendant neuf mois, vous n’avez pas pu entrer en contact avec votre épouse. Qu’est-ce que vous lui avez dit dès que vous l’avez retrouvé ? […] Et le premier mot, qui est sorti de votre bouche ?


7. Les douze travaux de Carlos Ghosn

Salhia Brakhlia : Beaucoup de gens seraient à terre, après les mois que vous avez passés en détention. Je le rappelle, vous avez passé cent trente jours en prison au Japon dans une cellule de six mètres carrés. Est-ce qu’à un moment vous avez flanché ? […] Mais jamais vous n’avez voulu craquer ? Non ? D’où elle vient cette confiance en vous, qui peut passer des fois pour de l’arrogance hein ? […] Ça peut être perçu comme de l’arrogance.


8. Destination finale

Salhia Brakhlia : Un mot sur votre avenir, Carlos Ghosn : vous avez soixante-cinq ans, vous pensez à la retraite ou un autre job à responsabilité ? […] Mais vous êtes très actif, on le sait, vous êtes dynamique. Alors, dans ces cas-là, vous pensez quand même à ce que vous pouvez faire après… […] Votre vie d’après, vous la voyez comment ? Vous allez faire quoi ? De la politique par exemple, c’est possible ça ? Ici au Liban par exemple, y a une crise, y a de la contestation, jamais vous pourriez vous engager ?


9. Journalistes-attachés de productions hollywoodiens

Salhia Brakhlia : J’ai une dernière question, vous en avez parlé hein dans votre conférence hier : vous n’avez pas signé de contrat avec Netflix, mais est-ce que vous accepteriez qu’un film soit fait sur votre vie ? Et surtout : qui pour votre rôle ? […] On vous envoie des scenarii et tout ça ? Pour que vous puissiez raconter votre histoire ? Et le titre, ce serait quoi ? « La grande évasion » ? Alors vous voulez quoi vous comme titre ?

 
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Notes

[1Voir par exemple notre dossier sur le traitement médiatique de l’affaire DSK.

[2Un juste retour des choses pour celle qui, rappelons-le, recevait en 2015 le titre de « meilleure intervieweuse » par le prix Philippe Caloni !

[4L’entretien a été tourné le 10 janvier et l’émission diffusée sur France 5 le 13 janvier.

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