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Actualité des médias : violences policières, grève à Radio France, déconfiture du CSA face à Bolloré…

par Benjamin Lagues, Jérémie Fabre,

Nous poursuivons notre série d’information mensuelle sur l’actualité des médias avec cette trente-et-unième édition, revenant sur les mois de novembre et décembre 2019 [1].

Du côté des journalistes, des éditocrates et de leurs œuvres


- Généralisation des violences policières contre les journalistes, suite – Les manifestations continuent… et les violences policières contre les journalistes aussi. Depuis plusieurs mois, les journalistes sont désormais quasi systématiquement empêchés de travailler lorsqu’ils et elles couvrent des manifestations. Bastamag relève ainsi que « rien que pendant la journée de manifestations du 5 décembre, le collectif Reporters en colère a recensé 24 reporters blessés (des indépendants, et des membres des rédactions de Ouest France, France bleu, du Média TV, BFM, d’une agence de presse turque) dans plusieurs villes. » Malgré ce contexte désastreux, la tension est encore montée d’un cran. Comme le raconte Bastamag, « le 7 décembre, le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), affilié à la CFE-CGC, a nommément ciblé cinq journalistes comme étant “les principaux acteurs” d’un “combat anti police nationale”, les qualifiant d’ “imposteur”, de “menteur” ou de “haineux”. »

- BFM-TV et Marc-Olivier Fogiel annoncent porter plainte contre Samuel Gontier – Le 14 novembre, BFM-TV et son nouveau directeur général Marc-Olivier Fogiel ont annoncé qu’ils allaient porter plainte contre le journaliste de Télérama Samuel Gontier. La raison ? Ce tweet du chroniqueur : « Depuis l’arrivée de Marc-Olivier Fogiel à sa tête, la ligne éditoriale de BFMTV s’affermit : racisme, xénophobie et islamophobie à tous les étages. Et libre antenne à Luc Besson, accusé de viol ». Simple effet d’annonce ? Jusqu’ici, Samuel Gontier a indiqué ne pas avoir été informé d’un dépôt de plainte contre lui.

- L’éditorialiste Julie Graziani renvoyée du magazine L’Incorrect – Début novembre sur LCI, la chroniqueuse Julie Graziani réagissait de la façon suivante au témoignage d’une femme célibataire en difficulté : « Qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au smic ? Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? Et puis si on est au smic, il ne faut peut-être pas divorcer non plus dans ces cas-là ». Des propos révoltants réitérés plus tard sur Twitter. Quelques jours plus tard, le directeur de la rédaction du magazine L’Incorrect a annoncé qu’« après un délai de réflexion raisonnable, lui laissant à la fois le temps de revenir à la raison et de s’échapper hors la meute médiatique dans la dignité, la rédaction de L’Incorrect a décidé qu’en aucun cas Julie Graziani ne pouvait plus la représenter, à la télévision ni ailleurs, sur les réseaux sociaux ou dans quelques médias. » Nous n’en avons cependant probablement pas terminé avec les réflexions de Julie Graziani, qui constitue sans doute une recrue de choix pour la cohorte des éditocrates réactionnaires officiant dans les chaînes d’information en continu françaises.

- Le Monde et Samuel Laurent condamnés pour diffamation envers Olivier Berruyer – Dans deux articles publiés au printemps 2017, Le Monde et le responsable de sa rubrique Les Décodeurs [2] attaquaient le responsable du blog Les Crises, Olivier Berruyer. Accusé à tort d’avoir supprimé des centaines d’articles erronés et de propager de fausses nouvelles, Olivier Berruyer a porté plainte pour diffamation. Devant l’absence de base factuelle à ces accusations, le tribunal de Paris a condamné le 17 décembre le quotidien du soir et son journaliste à payer des dommages et intérêts, ainsi qu’à supprimer tout mention d’Olivier Berruyer dans les articles litigieux.

- Un présentateur de chaînes d’info en continu devient conseiller au RN – Après les polémiques entourant la place d’Éric Zemmour à i-Télé et LCI [3], le tropisme extrême-droitier des chaînes d’information en continu françaises semble se confirmer. En effet, le journaliste et présentateur Pascal Humeau, passé par ces deux chaînes, ainsi que par BFM-TV, a rejoint en novembre l’équipe de communication du vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella. Au moins les choses sont-elles désormais plus claires.


Du côté des entreprises médiatiques et de leurs propriétaires


- Radio France : l’obsession budgétaire continue de faire des dégâts – Comme toujours, il faudra faire plus avec moins : plus de travail journalistique avec moins de salariés. C’est en substance la démarche impulsée par Sibyle Veil, la présidente actuelle de Radio France. Dès mi-novembre, les salariés de Radio France apprenaient que Mme Veil souhaitait la suppression de 299 postes ainsi qu’une diminution des congés. Un projet mortifère décidé par l’habituelle obsession budgétaire du gouvernement Macron / Philippe. D’autant plus que le gouvernement a choisi en plus de baisser la redevance audiovisuelle dès 2020, ce qui aboutira à nouveau à une baisse des moyens pour l’audiovisuel public. Un choix aberrant, d’autant plus que Radio France se félicite d’excellents résultats d’audience ainsi qu’un « résultat positif de 7 millions d’euros » en 2018 selon Libération. En réaction à ce projet, une grève des salariés de Radio France a été initiée le 25 novembre. Trois semaines plus tard, la présidente de Radio France ne veut rien entendre. Et pour bien le faire comprendre, elle a déclaré dans le JDD, dans un bel élan de cynisme, que « ce projet prépare l’avenir de Radio France, il n’y a pas d’alternative. »

- Création du Conseil de déontologie journalistique et de médiation – Le 2 décembre 2019, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation a été officiellement créé. Composé, selon la présentation que ce Conseil fait de lui-même, de « l’ensemble des éditeurs et des journalistes, tous médias confondus (presse écrite, radio, télévision, numérique, agences) à l’échelle nationale, ainsi que des représentants des publics », il se donne pour rôle de « redonner un avantage qualitatif en termes de fiabilité et de confiance aux médias historiques en démarquant les informations professionnelles du tout-venant diffusé sur les réseaux sociaux et les plateformes et des propagandes étatiques ou autres. » Une ambition qui n’a pas convaincu nombre de sociétés de journalistes de la presse française (SDJ), lesquelles ont signé une tribune dans Mediapart pour faire part de leur refus d’intégrer le Conseil. Ces SDJ critiquent notamment la source de cette initiative, à savoir le gouvernement, qui « depuis plusieurs mois sollicite les SDJ et SDR dans le cadre d’une mission confiée par le ministère de la Culture à Emmanuel Hoog, ancien PDG de l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) et de l’AFP. » Or, « nous avons exprimé notre désaccord avec ce projet. Ce qui ne l’a pas empêché de voir le jour. » Par ailleurs, les SDJ reprochent par ailleurs au gouvernement d’avoir fait adopter « deux lois depuis l’élection d’Emmanuel Macron marquant un contournement de la loi de 1881 [loi sur les fausses nouvelles en période électorale et loi sur le secret des affaires] qui garantit déjà la libre pratique de notre métier et la libre information des citoyens. » L’observatoire de la déontologie de l’information a répondu à ces critiques sur son site.

- À CNews, la grève est impensable – L’arrivée d’Éric Zemmour à CNews le 14 octobre a certes provoqué des remous dans la rédaction, mais pas de grève. La raison principale, relatée par le Huffington post (3 nov.) : le « management par la peur » exercé par la direction incarnée par Serge Nedjar, l’homme de Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne. Un management qui se traduit par une précarisation généralisée de ce qu’il reste de la rédaction après la grève en 2016 d’i-Télé, devenue CNews par la suite : « [la rédaction] est composée pour une grande partie d’alternants et surtout de pigistes, des journalistes payés à la journée et qui peuvent à tout moment ne plus être rappelés. Un statut précaire qui ne leur permet pas d’élever la voix, de peur de perdre leur travail. » Une mise au pas pure et simple de la rédaction : selon un pigiste de la chaîne, « si tu fais grève, tu es remplacé au planning et tu es blacklisté, donc je ne prendrais pas ce risque. C’est tellement précaire que tu n’as pas de moyen de pression, notre voix ne compte pas. On compte sur nos chefs pour faire remonter nos craintes. » Un espoir bien maigre face aux figures de la chaîne, opposées à toute mobilisation : « aujourd’hui les leaders de la chaîne sont des gens comme Pascal Praud ou Romain Desarbres, plutôt connivents avec la direction et anti-grévistes. »

- France 5 : la rédaction de « C dans l’air » se mobilise et obtient de meilleures conditions de travail – Derrière les sourires en plateau, de mauvaises conditions de travail. Selon Le Parisien (10 déc.), la rédaction de « C dans l’air » travaille en effet avec des « cadences très soutenues, [des] contrats précaires et cinq jours de vacances par an, une autre partie des congés payés étant incluse dans la rémunération. » Des conditions de travail ahurissantes, contre lesquelles la rédaction s’est mobilisée début décembre : « la quinzaine de journalistes reporters en CDDU (contrat à durée déterminée d’usage) est montée au créneau lundi 2 décembre auprès du producteur de la quotidienne afin de lui faire part de leur ras-le-bol. » Une mobilisation qui a payé : « Les reporters ont obtenu le mercredi des jours de vacances supplémentaires qu’ils réclamaient. »

- Le CSA condamné à verser un million d’euros à C8 – Les petits génies du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ont encore frappé. En juin 2017, le CSA décide de priver de publicité l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste », au motif que C8 (la chaîne qui diffusait l’émission) aurait « gravement méconnu son obligation de faire preuve de retenue dans la diffusion d’images susceptibles d’humilier » un chroniqueur de l’émission pris au piège d’un canular d’Hanouna. En 2018, le Conseil d’État a invalidé cette sanction, niant l’humiliation du chroniqueur. D’après Le Monde, « Dès lors, C8 était en droit de demander réparation du préjudice subi, réclamant ainsi 4,1 millions d’euros au CSA. Menant son propre calcul, le Conseil d’Etat a estimé à 1,1 million l’ampleur du dommage pour C8. Pour arriver à ce montant, il a considéré le chiffre d’affaires prévisionnel de la chaîne autour de cette émission, qui était, pour trois semaines, de 3,65 millions d’euros. Il a également conclu que la sanction du régulateur du paysage audiovisuel français n’avait pas eu pour conséquence de décourager plus largement les annonceurs. » Le président du CSA, Roch-Olivier Maistre, a annoncé qu’il ne contestait pas cette décision, et s’apprête à faire un beau chèque à la chaîne du milliardaire Vincent Bolloré.

- Mise en demeure de CNews par le CSA – Suite à d’énièmes propos racistes de la part d’Éric Zemmour, le CSA a mis en demeure la chaîne. Le Monde et l’AFP relatent ainsi que « le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a mis en demeure CNews de respecter ses obligations, notamment en matière d’incitation à la haine ou à la violence, à la suite de propos d’Eric Zemmour sur l’islam et la guerre d’Algérie, tenus dans l’émission “Face à l’info” ». Ajoutant que « dans les procédures du CSA, une telle décision peut précéder, en cas de manquements répétés, une sanction – de la suspension temporaire d’un programme à un retrait de l’autorisation de la chaîne, en passant par des amendes ou privations d’écrans publicitaires. » Une menace qui ne semble pas craindre le groupe Canal + qui a décidé, toujours selon Le Monde et l’AFP, de « déposer un recours pour abus de pouvoir auprès du Conseil d’Etat, considérant cette mise en demeure “injustifiée” et “contraire aux principes de la liberté d’expression”. »

- La presse française porte plainte contre Google – Une loi pour rien, disions-nous dans notre précédent numéro de l’actualité des médias. Pour mémoire, le Parlement français avait voté courant 2019 une loi pour contraindre Google à financer la presse française pour chaque extrait cité. Suite à ce vote, Google avait annoncé refuser d’appliquer cette loi. En conséquence de quoi, « l’Alliance de la presse d’information générale et le Syndicat des éditeurs de la presse magazine ont déposé plainte vendredi auprès de l’Autorité de la concurrence, suivis ce mardi par l’Agence France-Presse (AFP), ont indiqué hier les trois organisations, qui dénoncent un abus de position dominante de la part de Google (qui détient un quasi-monopole sur la recherche en ligne), et demandent des mesures conservatoires pour que la loi puisse s’appliquer » selon La Dépêche (21 nov.). À suivre.

- À Paris-Normandie, le propriétaire macroniste fait sa loi – Un propriétaire de quotidien régional peut-il s’engager en politique sans poser un problème de crédibilité pour son titre ? À l’évidence, non. C’est pourtant ce qu’a fait Jean-Louis Louvel, propriétaire du Paris-Normandie. Celui-ci, comme le relate Le Monde, « a reçu le soutien de La République en marche (LRM) pour les élections municipales de mars prochain à Rouen » (31 oct.). Le directeur général du quotidien, Frédérick Cassegrain, s’est alors opposé à ce mélange des genres. Sanction immédiate : M. Cassegrain a alors « été évincé du journal », toujours selon Le Monde.

- Le président turc porte plainte contre Le Point – Recep Tayyip Erdogan, président de la République de Turquie, a annoncé avoir porté plainte contre l’hebdomadaire français Le Point. En cause, la Une du magazine du 24 octobre, qualifiant Erdogan d’« éradicateur » et dénonçant un « nettoyage ethnique » à l’encontre des populations kurdes de Turquie et de Syrie. Habitué à la censure de la presse de son pays, Erdogan s’en prend depuis quelques années régulièrement à la presse étrangère. D’après Le Canard enchaîné du 6 novembre, « En mai 2018, déjà, une couverture de l’hebdo dénonçant le “dictateur” avait été arrachée des kiosques par des nervis pro-Erdogan, notamment dans la Drôme, le gard et le Vaucluse, des vendeurs de journaux avaient été intimidés, et l’hebdomadaire lui-même menacé de mort. »

- L’Écho cesse de paraître – Un nouveau titre de presse régional qui s’effondre : L’Écho (Haute-Vienne, Creuse, Corrèze, Dordogne et Indre) a annoncé sa fermeture en une de son édition du 6 novembre : « Ce numéro de L’Écho est le dernier. Adieu aux lecteurs. Asphyxié économiquement, votre journal n’aura pas survécu à la crise de la presse. » Titre ancré à gauche depuis sa fondation clandestine en 1943, L’Écho a avait déjà été mis en redressement judiciaire en 2012. Pour Frédéric Sénamaud, gérant de L’Écho cité par La Voix du Nord, plusieurs facteurs hélas très classiques se sont accumulés : « La baisse des annonces légales qui nous ont fait perdre 800 000 € par an, la lente érosion du lectorat, à l’image de nos confrères, et puis aussi la crise économique de 2008, où la publicité a fortement diminué. »

- Radio France refuse la diffusion de tout clip promotionnel pour le référendum contre la privatisation d’ADP – Des publicités pour la privatisation de la Française des jeux, oui. Des publicités pour le référendum contre la privatisation des aéroports de Paris (ADP), non. Telle est la logique de Radio France, fondée sur l’article 37 du cahier des charges de l’entreprise publique : « les messages publicitaires ne doivent contenir aucun élément de nature à choquer les convictions politiques des auditeurs. » La médiatrice maison le dit avec plus de douceur, mais pas moins de fermeté : « Radio France n’a pas refusé de passer un spot publicitaire sur le #RIPADP. Radio France a “émis des réserves” sur la possibilité juridique de diffusion d’une éventuelle campagne de publicité sur ce sujet car, à ce stade, aucune demande précise – ni le spot, ni l’identité de son émetteur – ne nous est parvenue, qui nous aurait permis d’évaluer sa conformité avec notre cadre très réglementé de publicités autorisées sur nos antennes. » Un référendum contre la privatisation des aéroports de Paris pourrait donc choquer les convictions des auditeurs… mais pas la privatisation de la Française des jeux. Une décision illogique, aberrante, incompréhensible. A moins de considérer l’explication d’Arrêt sur images, « Vient toujours un moment, pour les titulaires de mandats publics, affectant la plus irréprochable neutralité, où il faut sortir du bois, et faire allégeance à celui qui vous a nommé. En termes triviaux, renvoyer l’ascenseur. (...) C’est ce genre d’occasion qu’a rencontré Sibyle Veil, présidente de Radio France, en décidant de refuser la diffusion des spots publicitaires des opposants à la privatisation de Aéroports de Paris, décision annoncée hier soir sur France Inter. » (15 nov.) Et de rappeler que Mme Veil est sortie de la même promotion de l’ENA que M. Macron. Lequel Macron a nommé l’actuel président du CSA, Roch-Olivier Maistre. Lequel CSA a nommé Mme Veil à la présidence de Radio France. Une coïncidence des plus amusantes…

- Municipales : La Provence accusé d’avoir a passé un pacte avec une candidate LRDans une enquête très fouillée, Mediapart accuse le quotidien régional La Provence d’avoir passé un pacte secret avec Martine Vassal, candidate Les Républicains (LR) à la mairie de Marseille aux élections municipales de mars 2020 : « le quotidien La Provence a perçu plus d’un million d’euros en 2018 du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, dont la présidente, Martine Vassal (LR), brigue la mairie de Marseille. Les dirigeants du journal, dont Franz-Olivier Giesbert, font désormais ouvertement campagne pour elle. » (21 nov.) Une partialité refusée catégoriquement par une partie de la rédaction du journal, qui, après la publication d’un éditorial particulièrement complaisant, a voté sa défiance vis-à-vis de l’ancien directeur du Point. Une affaire à suivre de près dans les prochains mois.

- Un peu d’air pour L’Humanité – En janvier 2019, le quotidien L’Humanité était en cessation de paiements. Aujourd’hui, le « plan de continuation de L’Humanité a été validé par le tribunal de commerce de Bobigny. » relate Le Monde, après « la suppression d’une quarantaine de postes sur 157, dont une majorité de journalistes. » (28 déc.) Le quotidien pourra donc continuer de paraître. Pour se relancer, la rédaction « propose à ses lecteurs d’offrir un abonnement à une personne de leur entourage, avec l’ambition de “recueillir 1 000 adresses de jeunes” à qui faire découvrir L’Humanité en support numérique dans les semaines à venir. »


Du côté des publications sur les médias


Note : cette rubrique ne constitue pas une sélection, mais recense les ouvrages parus dans le mois sur la question des médias, qu’il s’agisse de bonnes et de moins bonnes lectures.

- Bigot (Laurent), Fact-checking vs fake news. Vérifier pour mieux informer, INA, novembre 2015, 168 p., 12 euros.

- Desmaison (Xavier) et Jubin (Guillaume), Le Bûcher des vérités. Quelles stratégies dans un monde de fake news ?, Hermann, novembre 2019, 180 p., 15 euros.

- Le Gallou (Jean-Yves), L’album des bobards. 10 ans de fake news des médias, Via Romana, novembre 2015, 180 p., 24 euros.

- Kenny (Nicolas), Bruxelles et sa radio, CFC, novembre 2019, 224 p., 25 euros.

- Libert (Manon), Carrières et conditions d’emploi et de travail des journalistes, Fondation Varenne, novembre 2019, 444 p., 45 euros.

- Merminod (Gilles), Histoire d’une nouvelle. Pratiques narratives en salle de rédaction, De Boeck, novembre 2019, 300 p., 29,50 euros.

- Moreau (Thierry), Nous sommes tous des enfants de la télé, Hors collection, novembre 2019, 160 p., 22,90 euros.

- Prince (Véronique) et Giasson (Thierry), Là, tout de suite ?. La gestion de crise gouvernementale à l’ère de l’instantanéité médiatique, Presses universitaires du Québec, octobre 2019, 27 euros.

- Rambaud (Patrick), Le roman du Canard, Points, novembre 2019, 240 p., 6,90 euros.

- Sociétés contemporaines (revue), Dirigeants de presse, Presses de Sciences Po, juillet 2019, 140 p., 19 euros.

- Le Temps des médias (revue), L’attentat du tyrannicide au terrorisme, Nouveau Monde, novembre 2019, 312 p., 25 euros.

- Thérenty (Marie-Eve), Femmes de presse, femmes de lettres. De Delphine Girardin à Florence Aubenas, CNRS, novembre 2019, 400 p., 25 euros.

- Zéro (Karl), Karl Zéro balance tout, Plon, décembre 2019, 270 p., 16 euros.


Jérémie Fabre, et Benjamin Lagues, grâce au travail d’observation collective des adhérentes et adhérents d’Acrimed

 
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Notes

[2Au sujet des Décodeurs et du fact checking en général, lire « Les limites du fact-checking (extrait de Comment s’informer de Sophie Eustache) ».

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