La loi interdit aux membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) d’avoir des intérêts dans une entreprise de l’audiovisuel. Or, la Cour des comptes, à l’occasion d’un contrôle sur la gestion du CSA de 1994 à 1999, a découvert qu’un des membres de l’institution détenait un portefeuille d’actions Vivendi-Universal.
Lors de sa nomination au CSA par le président du Sénat René Monory en janvier 1997, Janine Langlois-Glandier, ancienne dirigeante du groupe Pathé, avait des actions Pathé. Actions échangées en 1999, à l’occasion d’une fusion-absorption, contre des titres Vivendi. Soit 335 000 euros (2,2 millions de francs), selon Le Canard enchaîné (27 mars 2002).
Il se trouve que Janine Langlois-Glandier a été ensuite, au CSA, chargée de " suivre " Canal Plus (propriété de Vivendi) et, récemment, la fusion Vivendi-Seagram-Universal. Or, rapporte Le Canard enchaîné, l’ancien patron de Vivendi, Jean-Marie Messier, " a raconté dans son livre J6M comment il avait roulé le CSA dans la farine, en vidant Canal Plus de sa substance et en négociant des "ajustements" qui consistent juste à faire "un peu de sémantique" ".
Janine Langlois-Glandier a démissionné du CSA le 19 mars 2002. Officiellement pour " raisons de santé ".