Une accroche : « AVENIR ». Pas moins. Un surtitre : « On lui trouve quelque chose de Barre, de Rocard et même de Claude François ». Avouons que cela intrigue...
Pas la peine de préciser que ce « on » est de France-Soir, expert en politologie souterraine mention fumiste.
Car l’article fondé sur la fantaisie d’Eric Coder confine au grotesque. En plus des sus-cités se rajoutent au « cocktail » un quart de Giscard D’Estaing et « deux volumes de Gorbatchev et de Clinton ».
La démonstration est, on s’en doute, imparable.
Giscard d’Estaing, c’est pour la « déroute » et la façon dont ils ont « décidé de quitter la vie politique ». Soit.
Jospin a du Barre pour le « caractère trempé », « le côté je suis un homme libre ». Admettons (en se forçant).
Le « doigt (sic) de Michel Rocard » (lequel appréciera), c’est le « maelstrom médiatique » (bien vu) dans lequel l’« ex-premier ministre » s’est entraîné pour « afficher sa présence ».
Mais Claude François ? Tout simplement en référence à la chanson de ce grand homme politique intitulée « Chanson populaire dont le refrain se fredonne ainsi : « ça s’en va et ça revient, c’est fait d’un tout petit rien ». Notons que le journaliste rapporte pour cet argument de poids les propos du porte-parole de l’UMP Renaud Donnedieu de Vabres.
A ce stade de l’article, on craint le pire pour la suite, qui convoque un « Gorbatchev et Clinton ». Mais, déception, point de Monica à l’horizon ou de tâche de vin. Il est simplement question de possibilité de « recyclage ».
Et l’esprit de Pierre Lazareff, c’est pour Eric Coder ?
Eric Coder ? Un chansonnier qui se prend pour un journaliste... Son article ? Un cocktail affligeant.