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Togo : arrestation de journalistes

L’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) a dénoncé l’arrestation des trois confrères : Dimas Dzikodo, Philip Evegon (L`Evènement) et Jean de Dieu Kpakpabia (Nouvel Echo) les 14 et 15 juin 2003 à Lomé et appelle tous les confrères du monde à la soutenir dans son combat pour une information libre au Togo.

L’UJIT « inquiète de ce regain d’arrestations qui s’abat sur la presse indépendante au lendemain du scrutin présidentiel », réaffirme qu’elle condamnera toujours ces arrestations intempestives et « réitérera sa préoccupation de voir les autorités procéder à la libération immédiate de ces trois journalistes ». Elle demande à tous ses membres et aux associations de défense et de protection de la liberté de la presse de condamner fortement cette « énième arrestation de journalistes au Togo ».

Selon Letogolais .com, a qui nous devons ces informations « Dimas Dzikodo et Philip Evégnon, respectivement directeur de la rédaction et directeur de la publication de l’hebdomadaire L`Evénement, ont été présentés à la presse jeudi 19 juin 2003 dans les locaux de la Sûreté nationale de Lomé, menottés comme de vulgaires voleurs. (...) La police a exhibé comme des trophées de chasse les trois photos que tentait de scanner Dimas Dzikodo avant son arrestation ainsi que des disquettes et des informations tirées sur des sites de l’Agences France Presse (AFP), Le Monde , etc. ». Sur cette base, « la police les accuse de diffusion de fausses nouvelles et de trouble à l’ordre public. »

Letogolais .com commente ainsi ces arrestations :
« Le pouvoir du dictateur Eyadéma, en perte de vitesse et dans sa fuite en avant, multiplie les actions d’intimidation à l’endroit de la presse privée indépendante. Après le hold-up électoral, Eyadéma, avec la complicité de la France, veut relancer la propagande et l’intoxication sur la vraie nature du régime.L’objectif de cette campagne est de faire passer le Togo, après ces élections volées, pour un modèle de démocratie pour l’Afrique et les Africains. Il prépare également une pétition pour réclamer la levée des sanctions de l’Union européenne. Pour atteindre son objectif, il compte sur le silence de la presse sur la réalité du pays et la souffrance du peuple togolais. Un budget de plusieurs milliards de Fcfa a été débloqué à cet effet et les grandes agences françaises sont au premier rang des prestataires. »

 
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