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Solidarité avec les grévistes de France Télévisions (communiqué d’Acrimed)

par Acrimed,
Solidarité avec les grévistes de France Télévisions

Pour un secteur public de service public


L’association Action-Critique-Médias (Acrimed) apporte son soutien total à la grève de 24 h du jeudi 7 novembre, des salariés de France Télévisions qui, à l’appel des syndicats de la télévision publique (CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC), exigent le retrait du plan de licenciement présenté par la direction le 15 octobre dernier. À la suppression prévue de 361 postes de techniciens, administratifs et journalistes permanents, s’ajoutent plusieurs centaines de postes déjà gelés, ainsi qu’un « plan social bis » concernant les non-permanents (CDD, intermittents…) qui constituent environ 20 % des effectifs. Sur les 10 000 salariés à temps plein que compte le groupe, les suppressions d’emploi prévues ou prévisibles représentent près de 10 % des effectifs.

Notre solidarité est totale parce que nous refusons de souscrire à la politique du pire : laisser le secteur public dépérir sous prétexte qu’il est loin de répondre à ce que l’on est en droit d’attendre d’une composante d’un service public de l’information et de la culture. Ce prétexte est souvent invoqué par tous ceux qui, se comportant en simples consommateurs, se prononcent exclusivement en fonction de leurs goûts et leurs dégoûts personnels (aussi légitimes soient-ils) et décident d’éteindre leur télé ou de changer de chaîne. Mais l’indispensable défense des libertés de choix individuelles ne saurait servir d’alibi à une démission collective : un service public de l’information et de la culture est non moins indispensable. Quant à ceux qui protestent contre la redevance parce qu’ils ne regardent pas France Télévisions et que les autres chaînes seraient gratuites, ils « oublient » qu’elles ne le sont pas, puisque elles sont financées par la publicité, cette taxe invisible incorporée aux prix des produits et payés par les consommateurs. L’indispensable défense des libertés de choix individuelles ne saurait servir d’alibi à la démagogie.

Notre solidarité est, au plein sens du terme, politique : c’est pourquoi nous ne pouvons pas accepter que le gouvernement, au moment où il prétend conserver, voire hausser, d’ambitieux objectifs pour France Télévisions réduise son financement et prive le groupe des moyens nécessaires à une autre politique des programmes.

Si un autre monde est possible, d’autres médias le sont aussi. Pour qu’un autre monde soit possible, d’autres médias sont nécessaires

Acrimed, le 7 novembre 2013


Tous en grève le 7 n­ovembre (CFDT-CGT-FO-SNJ)

 
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