« Évidemment que j’allais vous poser la question sur cette suite. Et on va la poser cette question de la suite », plastronne Apolline de Malherbe au cours de cet entretien à sens unique. Elle y vient, en effet... à trois minutes de la fin. Et ce, moins pour s’enquérir des « suites » proposées par La France insoumise que pour mettre en débat... la « boîte à outils » de la droite. Comme le résume très bien Apolline de Malherbe elle-même, le cadrage du débat ne peut être que répressif : les « sanctions », les « prises de sanctions ». Dès lors, plutôt que de laisser son invité avancer son propre agenda, elle le noie sous celui des autres. Les « bonnes idées » d’Emmanuel Macron, d’abord – ayant déclaré sa volonté « à la première infraction » de « sanctionner financièrement et facilement les familles » – et celles d’Arnaud Robinet (maire Horizons de Reims), ensuite, ayant proposé de « faciliter la résiliation des baux voire l’expulsion de familles ou de personnes seules [en cas de condamnations pénales] qui pourrissent la vie des gens dans nos quartiers » [1]. Bilan des courses : Manuel Bompard n’a pas pu avancer un cadrage alternatif... ni formuler la moindre proposition sur le terrain social. Du coup, une question se pose : pourquoi continuer à accepter de tomber dans de tels guet-apens ?
Pauline Perrenot et Florent Michaux pour le montage vidéo