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La journée du 29 janvier (2) : Journalistes compatissants et médecins imaginaires

par Olivier Poche,

Un jour de grèves et de manifestations est l’occasion, pour les éditorialistes, chroniqueurs et autres éminences du journalisme, d’exercer leur talent de fins psychologues et de médecins de Molière. La journée du 29 janvier n’aura pas échappé à la règle.

Fièvre, angoisse, et syndrome de Stockholm

Un relevé exhaustif serait impossible, mais le 29 janvier a vu refleurir un peu partout – et surtout dans les éditoriaux – les métaphores médicales et autres termes psychiatriques – au premier ou au second degré, d’ailleurs. Moins qu’à l’accoutumée sans doute, les mobilisations de 1995 et de 2003 ayant permis d’atteindre les sommets du genre [1]. Mais non sans insistance, au point que le vocabulaire des affects a souvent noyé l’exposé des revendications.

Le 28, Libétoulouse.fr anticipait déjà « une jolie démonstration de mauvaise humeur sociale  ». Le lendemain, le mal s’est aggravé, et Yves de Kerdrel [2], sur BFM, peut diagnostiquer pour sa part « une poussée de fièvre sociale  ». Le médecin en a vu d’autres car « c’est à chaque fois la même chose ». Le traitement est simple : « montrer une certaine compassion  » et sortir la France « de son modèle d’Etat-Providence étouffant  ».

François Wenz-Dumas, de Libération, est formel : l’on a affaire à une « mobilisation antisarkozyste », même si « ce n’est pas une journée de protestation classique mais un cri d’alarme  ». Un cri seulement ? Un cri qu’a également perçu Jean Levallois qui, dans La Presse de la Manche, « sait » ce qu’il exprime : « Un cri immense parce que l’inquiétude, la peur , sont dans bien des têtes, accablées par les informations qui pleuvent, jour après jour ». Un autre [3] a entendu les échos d’une «  grogne tous azimuts ». Cris et grognements qui rendent, on le conçoit aisément, difficilement perceptibles les revendications des manifestants.

Mais ce que nos médicastres et autres distinguent le mieux, c’est la dimension psychologique du mouvement – scrutée du reste avec beaucoup plus d’attention que ses causes sociales ou politiques. Didier Pourquery, dans un éditorial exemplaire, « constate » que « ce président exaspère . Nicolas Sarkozy suscite […] des réactions de colère, d’agacement, de fureur proportionnelles à l’intensité de sa rage à bousculer le pays sans relâche. Cette caractéristique de l’ère Sarkozy, qui crée un partage net amour-haine au sein du pays… ». Le clivage est donc sentimental, et le problème est moins une politique, que la psychè de celui qui la conduit : « Dans un tel contexte, le pays n’a pas besoin d’un "boss" brutal qui l’exaspère mais d’un leader politique qui le rassérène et le mobilise. » La conclusion se tire d’elle-même : « Ce que les manifestants d’aujourd’hui réclament, c’est de la considération, de l’écoute, du dialogue et une redéfinition des priorités politiques ». Ecoute, considération, dialogue : ils ont besoin d’un psychanalyste. Ou d’un éditorialiste.

Deux écoles se dessinent. Les « moralistes » s’intéressent plutôt à la dépression généralisée qui s’abat sur la France. Les « phobiques », eux, répertorient toutes les nuances de la peur, de l’angoisse à l’anxiété. Le problème, c’est que ce sont souvent les mêmes… Florilège :

- «  A bout , les Français […] ont un moral à la baisse  », tranche Jacques Beal dans le Courrier Picard, quand Hervé Chabaud de L’Union s’inquiète d’une «  épidémie de déprime.  »
- « Personne ne peut nier que la France vit à l’heure des frustrations, des angoisses et des peurs  », tonne Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro. Personne, en effet… Ni Le Figaro, dont la Une annonçait (le 29 janvier) : « Sarkozy se veut à l’écoute des angoisses  ». Ni Olivier Picard qui traduit le 31 janvier, dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, « le message d’angoisse que lui a envoyé le grand mouvement de protestation de jeudi. » Ni Hervé Chabaud, de L’Union et L’Ardennais qui évoque « les défilés de jeudi et la nature des peurs et des frustrations exprimées »
- Francis Brochet du Progrès trouve sans hésiter le dénominateur commun des diverses revendications : « Tous ou presque d’accord, donc - mais d’accord sur quoi ? L’inquiétude. Ça ne fait pas un programme, l’inquiétude, ça ne se décline pas en dix points à négocier. C’est diffus, pour une part irrationnel.  »
- Philippe Waucampt, du Républicain lorrain, se veut original en croisant les symptômes : « une conjonction d’angoisse du lendemain, de mécontentement face aux réformes, d’exaspération sur la stagnation du pouvoir d’achat. »
- Jacques Camus dans La République du Centre, trouve quant à lui des raisons d’espérer : « Les rassemblements de ce jour vont davantage répondre à une angoisse diffuse, devant les conséquences encore inconnues de la crise économique et financière, qu’à des revendications précises . Voilà pourquoi cette grève, à défaut d’être utile, était devenue inévitable. Elle va opérer comme une catharsis.  »
- Il tombe en tout cas d’accord avec son collègue Olivier Picard, interne aux Dernières Nouvelles d’Alsace, qui, face à « ces rassemblements qui n’ont fait que concentrer les anxiétés  », estime que « le gouvernement peut se réjouir qu’un tel rendez-vous populaire ait réussi à canaliser les énergies négatives … »

Rendons alors hommage à la perspicacité de Claude Askolovitch, qui sur Europe 1, pointe du doigt, dès le matin du 29 janvier, une des causes de cette lecture du mouvement : «  Pour l’instant à droite on se rassure en psychologisant le mouvement.  » On « psychologise » « à droite », certes, mais aussi et surtout dans le propre éditorial de… Claude Askolovitch, qui s’ouvrait ainsi : « On s’attend à un mouvement mémorable, mais [ ?] c’est un mouvement qui est né de la peur, de toutes les peurs de la société française . Peur de l’avenir et peur du présent, peur de la crise, peur et colère devant le chômage … » Faut-il y voir un aveu, ou juste une inconséquence ? [4]

Le prix Nobel de psychologie éditoriale sera cependant décerné à Yves de Kerdrel, qui dans son intervention déjà signalée sur BFM, faisait une découverte étonnante. La question, posée avec un prudent conditionnel (« Alors Yves, il paraîtrait que les Français soutiennent ce mouvement de grève ? »), soulevait une difficulté. Psychanalyser des grévistes, des syndicalistes, rien de bien compliqué. Mais 70% des Français, ceux qui soutiendraient le mouvement ? Il fallait être sûr de son fait. Il fallait oser, et « Yves » osa : « on assiste à une manifestation du syndrome de Stockholm . C’est comme ça qu’on appelle le phénomène de sympathie qui finit par atteindre les otages vis-à-vis de ceux qui les prennent en otages . Et manifestement les Français aiment ce phénomène de grève par procuration ». Et manifestement, Yves de Kerdrel a su se prémunir contre ce « syndrome de Stockholm ».

Europe 1 ouvre une cellule de soutien psychologique

Face à tant d’angoisses, de peurs, d’énergies négatives, Europe 1 sut prendre la mesure du phénomène et réagir en conséquence. Comme l’annonce Jean-Marc Morandini en commençant son émission spéciale en direct de la Place de la Bastille : « nous l’avions fait lundi dans un autre domaine, nous étions installé à Arcachon, aux côtés des victimes de la tempête ». « Dans un autre domaine », c’est toujours la même mission que se donne la radio de Lagardère : être « aux côtés des victimes » des grèves.

A 7 heures, Marc-Olivier Fogiel prend l’antenne : « Bon réveil, bon courage  ». Une heure plus tard, il anticipe quelque peu sur la suite : « Et d’ici là on écoutera un peu de musique, notamment ça ». On entend alors un extrait d’une chanson de Sinsemillia : « On vous souhaite tout le bonheur du monde… ». Mais Fogiel reprend le micro et ajoute : « et beaucoup de courage … ». Quelques minutes plus tard, « lançant » Laurent Cabrol, il détaille les catastrophes météorologiques qui s’acharnent sur la France : «  La météo d’aujourd’hui, ce 29 janvier, il fait froid dehors et y’a des manifestations  ». Et Monsieur Météo lui non plus ne fera pas dans la finesse : « Et il y a aussi, fort heureusement, de très belles éclaircies, ce qui va réjouir les manifestants, et réjouir ceux qui doivent subir les manifestations, ou en tout cas subir les grèves.  »

Mais c’est avec « Le Grand Direct de l’Actu » de Jean-Marc Morandini que le soutien d’Europe 1 à ceux qui « subissent les manifestations » va donner toute sa mesure. Passons sur les interviews à charge de plusieurs dirigeants syndicaux (voir en annexe), les propos lénifiants tenus sans contradiction par Roger Karoutchi et Dominique Paillé (il n’y aura pas d’autres invités « politiques »), les interventions des auditeurs, tous (sauf un) violemment contre la grève. Installé sur la Place de la Bastille, entouré donc de manifestants mobilisés contre une politique, Jean-Marc Morandini ne leur donnera jamais la parole. Il la fera circuler en revanche parmi sa fine équipe, constituée d’Isabelle Quenin, « spécialiste consommation », Stéphane Clerget, psychiatre, et Roland Perez, avocat. Un trio qui vaut le détour.

C’est Roland Perez qui ouvre le bal, avec une chronique intitulée (sur le site d’Europe 1) « les rapports avec son entreprise un jour de grève ». Sujet qui est loin d’être aberrant, mais dont le contenu indique bien de qui l’on parle – et à qui l’on parle :
- « Si vous arrivez en retard au bureau, est-ce que pour autant vous risquez d’écoper d’une sanction, un avertissement, une mise à pied… »
- « Est-ce que vous êtes payé quand il y a grève… »
(question traitée pour les grévistes, puis pour les non-grévistes)
- « Est-ce que votre employeur peut vous obliger à prendre un jour de congé parce que c’est grève justement, ou un jour de RTT… »
- « Est-ce que vous devez, si votre entreprise est obligée de fermer pendant un certain nombre de jours de grève, et qu’ils vous mettent au chômage technique, serez-vous payé à ce moment là ? »

Sur les quatre questions posées et traitées, une demie concerne les grévistes. Toutes les autres s’adressent aux « victimes » potentielles de ces derniers. Il faut dire que Roland Perez avait donné le ton de sa chronique, en précisant pour commencer : « Alors je lis une banderole là "ensemble résistons et nous vaincrons". Alors justement… (Rire général) On va donner quelques conseils… »

La spécialiste consommation propose quant à elle une de ces chroniques sans intérêt, mais dont les présupposés ne demandent qu’à affleurer :
- Jean-Marc Morandini : - « Vous allez nous donner des conseils pour que l’après-midi se passe au mieux , et pour parler également du covoiturage pour rentrer ce soir.
- Isabelle Quenin : - « La grève c’est mieux que "meetic" pour faire des rencontres. On peut séduire, draguer, et plus si affinités… Alors au hasard, moi je vous propose un cheminot, un CRS, ou un usager. Bon il sera un peu grincheux , mais à vous de le faire sourire ! »

Très drôle en effet. Mais le sommet sera atteint, ou le fond touché avec l’intervention du psychiatre. Là encore, on ne s’adresse pas aux grévistes – incurables ? – mais à ceux qui les « subissent », comme disait Laurent Cabrol :

- Jean-Marc Morandini : - « Vous êtes psychiatre et vous allez nous expliquer comment rester zen dans les transports, ou si on se retrouve bloqué dans les embouteillages à cause de la grève ? »
- Stéphane Clerget  : - « Alors comment finalement, éviter ce stress ? D’abord anticiper : bien dormir la veille, parce que la fatigue va augmenter les réactions de stress, et aussi se préparer mentalement en imaginant la situation . »

Pas facile quand on annonce un « Jeudi noir » à tous les carrefours. D’où une série d’autres recommandations, qui tracent en creux une représentation apocalyptique de la grève : « Deuxième chose, trouver la personne ressource » [C’est-à-dire « quelqu’un qu’on connaît et avec lequel on va partir au travail », ou soi-même si l’on ne trouve personne] pour pouvoir « verbaliser ce qu’on ressent  » et ainsi «  éviter des mouvements impulsifs  ». et ce n’est pas terminé : « Plus globalement on va prendre du recul sur soi en s’auto-observant […] comme si on était son propre enfant qu’on voudrait protéger ou qu’on voudrait apaiser s’il paniquait . Encore une fois ça évite les réactions trop impulsives . Si y’a trop de pensées stressantes , faut faire le vide dans sa tête. »

Est-ce suffisant ? Non, sans doute, face à de telles situations d’urgence psychologique. Alors un dernier conseil : « Une autre façon de se relaxer, debout sur le quai de la gare, c’est respirer. Toujours pareil, on ferme les yeux, […] on inspire par le ventre, et on compte cinq secondes entre chaque mouvement respiratoire. Et pour aller plus loin, on va se représenter mentalement chacun de ses groupes musculaires … et on les contracte en inspirant et on les décontracte en expirant… Dernier conseil, ensuite on se concentre sur des pensées plutôt positives, des souvenirs d’enfance… Et puis si on a investi dans un walk-man, le mieux c’est quand même d’écouter Europe 1, hein !

Mais si on s’est « investi » dans le mouvement, ou si on s’intéresse aux revendications des manifestants, il ne sert à rien « d’écouter Europe 1 ». Cela pourrait même provoquer des « réactions trop impulsives »…

Olivier Poche

***

Annexe : Et quand le docteur Morandinus ne soigne pas, il interroge…


Ci-dessous l’intégralité des questions posées par Jean-Marc Morandini lors de l’interview de Paul Fourier, secrétaire général de la fédération des Transports CGT. Où l’on constate une abondance de questions de parti-pris, qui vont toujours dans le même sens, et jamais dans celui d’une exposition claire et argumentée – ou même d’une exposition tout court – des motifs de la grève et des revendications qu’elle porte.

- Jean-Marc Morandini : - « Est-ce qu’il y a une forte mobilisation aujourd’hui ? » [...]
- Jean-Marc Morandini : - « Ces gens-là manifestent contre quoi ?... »
Seule question qui portera sur le contenu des revendications...

... Malheureusement, Paul Fourier n’aura pas le temps d’y répondre, car la question sera aussitôt recouverte de commentaires personnels, débouchant sur une question sensiblement différente :

- Jean-Marc Morandini : - « …Parce qu’on a le sentiment qu’aujourd’hui cette manifestation c’est un espèce de melting-pot , où tout le monde manifeste pour des intérêts un petit peu personnels, et on ne comprend pas vraiment ce que vous réclamez. Parce que les exemples que vous donnez sont clairs, par exemple chez DHL, parce que vous les avez cités, voilà, manifester ça va servir à quoi ? »

- Jean-Marc Morandini : - « Mais les salaires bas, par exemple, vous savez bien que le gouvernement ne peut pas faire grand-chose contre les salaires bas , y’a… C’est pas le gouvernement qui va aller dans les entreprises pour fixer les salaires ou pour demander des augmentations. Du coup, certains auditeurs … se demandent [ce que se demande Morandini lui-même…] "Est-ce que c’est pas une manifestation de la gauche, qui trouve ainsi une excuse pour protester contre le gouvernement Sarkozy". Est-ce que c’est pas une manifestation anti-Sarko qu’une vraie manifestation contre la crise et pour des salaires plus hauts ? »
- Jean-Marc Morandini : - « Mais on va le prendre où l’argent que vous voulez donner aux salariés, puisque l’Etat dit qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses. Vous voulez le prendre où cet argent pour les salariés ? ». Paul Fourier object alors que « quand il s’agit de débloquer plusieurs milliards pour les banques… » Mais Jean-Marc l’interrompt.

- Jean-Marc Morandini : - « C’est un prêt pour les banques, hein, c’est pas un cadeau, c’est un prêt, c’est un prêt à 8% »

Une question de Sophie au standard : - « Je trouve cette grève lamentable voire pitoyable. […] Mais attendez s’il n’y a pas de soutien au banques, comment l’économie peut continuer ? »
- Jean-Marc Morandini [dans le rôle du traducteur…] : - « Ce que vous vouliez dire, Sophie, c’est ce que vous avez dit au standard [et que Morandini sait donc d’avance…], c’est que vous ne comprenez pas que des gens manifestent en période de crise, alors qu’ils ont un emploi, aussi. On a eu cette réflexion assez souvent [ qui, on ?], en disant "voilà c’est la crise, c’est des gens…" on parle même de gens protégés, dans des emplois protégés qui manifestent aujourd’hui, en pensant aux fonctionnaires . Paul Fourier qu’est-ce que vous avez à répondre à cette remarque ? » Une fois.
- Jean-Marc Morandini : - « Non mais pourquoi c’est les fonctionnaires qui sont dans la rue, qui sont des gens… c’est ce que disent beaucoup d’auditeurs , c’est en particulier des fonctionnaires qui sont dans la rue, des gens qui sont plutôt protégés aujourd’hui au niveau de leur emploi, par rapport à des gens du privé, alors pourquoi c’est encore eux qui manifestent ? » Deux fois.
- Jean-Marc Morandini : - « Mais ces gens protégés comme les appellent certains [ et pas Morandini ?], c’est-à-dire les fonctionnaires , eux peuvent faire grève, alors qu’il y a beaucoup de gens du secteur privé, qui eux ne peuvent pas. » Trois fois. C’est bien compris ?

Et quand Paul Fourier évoque certaines « velléités de casser le droit de grève », Jean-Marc s’efforce de « protéger » ceux qui auraient ces « velléités » :
- Jean-Marc Morandini : - « C’est pas de casser le droit de grève, c’est de faire un service minimum ! »
- Jean-Marc Morandini : - « C’est pas empêcher les gens de faire grève, c’est faire du service minimum, c’est pas la même chose ! »
- Jean-Marc Morandini : - « Donc vous êtes contre le service minimum ? »
- Jean-Marc Morandini : - « C’est-à-dire y compris pénaliser tous les salariés qui ont des petits revenus , et qui ne pourront pas aller travailler parce qu’il y a grève ? Vous êtes contre ? »

Inutile de faire état de l’argumentaire de Paul Fourier qui se défend comme il peut : les questions de Morandini parlent d’elles-mêmes, qui par étapes, en viennent à accuser celui qui déclarait vouloir défendre le droit de grève de vouloir pénaliser les pauvres. Dernière question :
- Jean-Marc Morandini [qui sait ce qu’on va lui dire et le soutient…] : - « On retourne au standard, Jean-Pierre bonjour, […] Vous vous voulez constater qu’il y a des grèves à répétition depuis plusieurs années et que finalement ça change pas grand-chose ? »


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Notes

[1Lire notamment le Chapitre II. du livre d’Acrimed Médias et mobilisations sociales : « La pathologie des foules. Où l’on découvre comment divers médecins du peuple et autres psychiatres expliquent certaines mobilisations sociales. ». Et ici même, entre autres exemples, « La " grogne " : grévistes et manifestants sont-ils des animaux ? », « L’Express au chevet de la France malade », Echos des grèves et manifestations du 10 mars 2005.

[2directeur de la rédaction du Journal des Finances, chroniqueur au Figaro et directeur du Figaro Patrimoine

[3Philippe Palat dans le Midi Libre

[4Patrick Pépin, dans Nord-Eclair, critique lui aussi la version « psy » du mouvement : « Evitons – comme il est de mise actuellement – de "psychologiser" à outrance les suites de ce mouvement social et tentons de l’analyser en termes politiques  ». Mais lui au moins tient son programme – même si on peut s’étonner de cet « à outrance » superfétatoire.

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