Notre confrère Nadir Dendoune, journaliste, écrivain et documentariste, a été victime de délit de faciès au tribunal de Bobigny, alors qu’il suivait la semaine dernière, pour Le Courrier de l’Atlas, un procès à la Cour d’Assises de Bobigny.
Alors que les autres journalistes circulaient sans entrave et s’installaient sur les bancs de la presse, Nadir Dendoune a été le seul à avoir dû présenter sa carte de presse, à la demande d’un policier. Comment interpréter autrement que comme un contrôle au faciès cette vérification de qualité ? Le SNJ, premier syndicat de la profession, proteste contre la persistance de ces contrôles discriminatoires, à l’encontre des journalistes comme des citoyens.
Reflet du racisme ordinaire qui ronge la société, nombre de nos confrères d’origine maghrébine se plaignent quotidiennement et à juste titre de leur vécu de journalistes suspects au yeux de leurs concitoyens et de la police. Le SNJ rappelle que la « lutte contre le “délit de faciès” dans les contrôles d’identité » était l’un des 60 engagements de la campagne de François Hollande. Il étudie, avec son confrère, les suites à donner à cette affaire.
Paris, le 19 Janvier 2016
Source : site du SNJ