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« Jeudi d’Acrimed » : Le documentaire, un genre maltraité par la télévision (jeudi 21 février)

par Acrimed,

Le documentaire est le parent pauvre des grilles de programmes. Les diffuseurs exercent un poids considérable sur l’organisation et l’économie du secteur, tandis que les auteurs sont souvent confrontés à la précarité. Ce nouveau jeudi d’Acrimed se propose de réfléchir à la place du documentaire à la télévision à travers les relations entre créateurs et diffuseurs.

« Jeudi d’Acrimed »
jeudi 21 février 2013 à 19 heures
à la Bourse du travail de Paris
3, rue du Château-d’Eau, Paris 10e







Avec José Chidlovsky (producteur et réalisateur), Dorine Brun et Julien Meunier (réalisateurs)

En guise de présentation du débat (par Acrimed)

Fin 2011, la Scam (Société civile des auteurs multimédia), l’une des principales sociétés de gestion de droits d’auteur audiovisuel publiait une enquête réalisée auprès de ces adhérents, réalisateurs et réalisatrices de documentaire. Cette enquête révélait l’emprise croissante des diffuseurs (responsables des cases documentaires à l’intérieur des chaînes de télévision) sur le choix des sujets et la forme de leur réalisation. Sur les 1000 personnes qui ont répondu au questionnaire, seules 8 % considéraient cette ingérence comme positive.

Les lois Tasca, en cassant l’outil de production de l’audiovisuel public, devaient permettre de faire émerger un secteur privé de production indépendant et aux services des créateurs. La réalité du secteur est aujourd’hui bien différente : une très large majorité de petites sociétés de production totalement dépendantes des desiderata des responsables de programmes et une profession d’auteur-réalisateur très largement précarisée, et donc de plus en plus soumise aux exigences des chaînes en termes de sujets traités et de formes d’écriture. Pour s’en convaincre, il suffit de savoir que pour la partie qualitative de l’enquête nombre d’auteurs n’ont accepté de répondre que sous couvert d’anonymat...

Quelle est donc l’économie du documentaire alors que les différentes chaînes de France Télévisions exercent un quasi monopole sur le secteur – que ce soit en termes de programmation, de variété ou de financement ? Dans quelles conditions les films sont-ils écrits, produits et réalisés ? Quels sont les critères de choix des responsables du documentaire des différentes chaînes publiques ? Quelles relations quotidiennes entretiennent les auteurs et les diffuseurs ? Quelle liberté de création est laissée aux premiers ? Le cinéma peut-il constituer une alternative intéressante pour ceux qui chercheraient à s’émanciper des requisits de la diffusion télévisée ?

 
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