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International Herald Tribune : salariés en lutte

Nous publions ci-dessous un texte paru le 25 avril 2006 sur le blog « International Herald Tribune : salariés en lutte » (disparu depuis. Note d’Acrimed, 13/04/2009). Quotidien étasunien de langue anglaise créé en 1887, le New York Herald Tribune était l’édition internationale du New York Herald. En 1966, il est repris par le Washington Post et le New York Times et change de titre pour devenir Le International Herald Tribune. En 2003, la New York Times Company devient l’unique actionnaire du quotidien qui est imprimé dans 28 villes du monde et lu dans 180 pays. (Acrimed)


Injuste réorganisation sur notre dos

Comme à Libération et à France-Soir , la direction de l’International Herald Tribune veut faire payer les salariés

Après trois mois d’attente, le verdict est tombé pour le personnel : suppression de 36 postes (+ 8 CDD) pour réduire le déficit.

La direction veut

* Délocaliser le service des abonnements à Hong Kong où la main-d’œuvre est moins chère et plus flexible. Et où une partie de la rédaction a déjà été délocalisée.

* Sous-traiter une partie de l’informatique et la maintenance Mac à une société dont les salariés viendraient travailler dans les propres fauteuils de nos collègues.

* Mettre en préretraite des techniciens de production.

* Supprimer des postes à la publicité, au marketing et au développement.

Tout d’abord, il nous faut réaffirmer que les salariés ne sont pas responsables de la crise économique du secteur. La logique de concurrence du système économique conduit à des réorganisations permanentes et une pression sans fin sur les salariés des différents journaux à Londres, à Paris, New York ou Hong Kong. Pourquoi ferions-nous les frais de cette guerre économique ? D’autant plus qu’entre 2003 et 2005, les 10 plus hauts salaires ont augmenté de 26% !

Mais pourquoi ne nous sollicite-t-on que lorsqu’il faut dégraisser ? Pour nous faire endosser la responsabilité ! Et nous dire ensuite : « vous voyez, vous ne proposez rien, vous ne savez que critiquer. C’est de votre faute, etc. » Technique élémentaire de communication pour nous culpabiliser et tenter de manipuler le personnel. Quand une entreprise fait des bénéfices, les salariés sont-ils convoqués pour organiser la distribution ? Les directions ont oublié d’y penser ? C’est marrant de voir que ceux qui nous demandent des sacrifices « incontournables » et d’accepter de supprimer des postes, sont aussi ceux qui vivent dans de très bonnes conditions (salaires, bonus, logement, couverture médicale...).

Dîtes-nous vos privilèges et on verra mieux s’il est acceptable de mettre des salariés au chômage. Nous ne sommes pas des marchandises que l’on achète et dont on se débarrasse, même avec une prime de licenciement.

Si la direction attend des élus du Comité d’entreprise et des syndicats des propositions alternatives, elles ne sauraient inclure des licenciements.

Comme les technologies évoluent sans cesse et rendent les entreprises plus performantes pour créer de la richesse, c’est un atout et s’il doit y avoir évolution des métiers, c’est avec le personnel et de nouvelles formations.

Vu que le marché publicitaire repart, la direction doit revoir son plan et profiter de cette situation pour réorganiser les abonnements et développer un centre d’appel unique à Paris ainsi que moderniser l’informatique/maintenance avec le personnel existant.

« IHT en lutte »

 
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