Le mercredi 16 avril un peu avant 10 heures, le porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris annonce que « l’ensemble du feu est éteint » et que « la phase est désormais à l’expertise ». Dans une vidéo accompagnée d’un article, France Info répond aux craintes exprimées par de nombreux internautes et par l’association Robin des Bois quant à la possibilité d’une pollution au plomb dans l’atmosphère parisienne.
Selon le journaliste, pendant l’incendie, les 360 tonnes de plomb présentes sur le toit et sur la flèche ne se sont pas évaporées mais se sont transformées en liquide. Intervention d’experts et infographie à la clé, la conclusion de la vidéo est claire : « le plomb ne s’est pas évaporé, il a fondu ».
L’épais panache de fumée jaune qui s’échappait de la cathédrale gothique pendant l’incendie de la charpente de la nef et de la flèche ne contiendrait donc pas de plomb. Pas de risque d’intoxication pour les riverains donc :
Problème : dix jours plus tard, des résidus de plomb sont retrouvés chez les proches riverains de la cathédrale comme nous en informe… France Info.
Du plomb se serait donc bien volatilisé lors de l’incendie. La légèreté de France Info pourrait faire sourire, si elle ne concernait pas des enjeux de santé publique majeurs : jeudi 18 juillet, l’Agence régionale de santé (ARS) a communiqué de nouveaux résultats alarmants concernant des taux de plomb au-dessus du seuil de vigilance chez certains riverains du site, ainsi que le cas d’un enfant à la limite du saturnisme.
Julien Baldassarra