« GREVES A FRANCE 3 » de Thierry NOUEL
durée 3h10 - production AGAT FILMS et FILMPERSO
Suivi d’un débat : La démocratie et la représentation en question : le syndicalisme du défi à la défiance ?
- "LA MIRE AMERE " (1ère époque -1997- 1 h 41 mn)
Pendant 10 jours, la chaîne de télévision France 3 est en grève. À l’issue des négociations, l’Intersyndicale propose aux grévistes un protocole, qui est, majoritairement, rejeté. Pourtant le lendemain, sans attendre le vote de toutes les assemblées générales, le protocole d’accord est signé entre les syndicats et la direction. Victoire ou défaite ? Y a-t-il eu « trahison », ou les syndicats ont-ils « sauvé les meubles » ?
Cette première partie propose, à partir de ce conflit social emblématique, une réflexion sur le mandat syndical et la représentation, sur la médiatisation et la désinformation, et finalement sur la démocratie.
- "ON A RAISON DE S’INQUIETER" (2ème époque - 2002 - 1 h 29)
Pendant 22 jours, France 3 est de nouveau en grève. Le conflit porte sur les salaires, mais aussi sur la défense d’un service public que menace une privatisation larvée. Lorsque la direction oppose un mur aux revendications, comment défendre les valeurs de cette télévision qui filmait « à hauteur d’homme » ? Que reste-t-il de la solidarité et de la rigueur éthique ? Comment éviter que l’information ne glisse dans le spectaculaire et le « divertissement », comme ailleurs ?
Le film se termine par une fête organisée par les grévistes et rythmée par des musiciens, mais dans un grand silence médiatique.
Un gréviste déclare alors : « Nous avons été un test ! ». Ce test aura-t-il été concluant ?
Débat : La démocratie et la représentation en question : le syndicalisme, du défi à la
défiance ?
Invités : Aline Pailler (journaliste), Patrick Champagne (sociologue, animateur d’Action Critique des Médias - Acrimed)
En présence du réalisateur et des participants du film.
Texte des syndicats CFDT / SNJ-CGT / SNRT-CGT / SNJ - septembre 2004 :
« Durant ces trente cinq jours, notre confrère Thierry Nouel a suivi ces mouvements avec sa caméra. Un témoignage inestimable. Même si son regard subjectif n’épargne pas les syndicats, même si nous ne partageons pas tous ses points de vue, nous pensons que ce documentaire est un moment de l’histoire du mouvement social à France 3 et qu’à partir de sa diffusion peut naître un débat. Il nous force aussi à réfléchir sur la démocratie sociale et syndicale. »