Ce sont des partenaires, puisque les sondages - qu’il s’agisse des sondages d’intention de vote ou des sondages d’opinion - sont commandités par les responsables des médias (agissant souvent eux-mêmes en partenariat).
Ce sont des partenaires puisque les responsables des instituts de sondages sont invités régulièrement à commenter, de toute la hauteur de leur capacité d’expertise, les résultats des sondages que les médias leur ont commandés.
Ce sont des rivaux, dans la mesure où les journalistes politiques ne se privent pas de demander des comptes aux instituts quand, du moins s’agissant des intentions de votes, les résultats des élections semblent démentir les résultats des sondages...
Mais on se doute que le cercle des questions légitimes est d’emblée limité par le partenariat. Aussi ne sera-t-on pas étonné que le formidable esprit critique de la plupart des journalistes politiques s’exerce exclusivement non sur les sondages d’opinion proprement dits, mais sur les seuls sondages d’intentions de vote. Et ce qui est mis en question dans ces derniers, ce n’est pas la place qui leur est accordée, mais surtout leur validité.
Elections 2002 : (1) Sondeurs et médias : des partenaires rivaux, (2) Plaidoyers hypocrites, (3) Sondages d’opinion dans la " bof presse ".