« Politique dimanche » , France 3, 23 mai 1999.
Daniel Cohn-Bendit : - « Moi, je crois qu’on pourrait même dire : on arrête quinze jours, trois semaines les bombardements, parce que de toute façon les bombardements aujourd’hui, à part ceux au Kosovo, contre les forces militaires au Kosovo, en Serbie c’est du théâtre. C’est pour entretenir le théâtre, pour entretenir la pression, mais ça n’a aucun effet, les destructions industrielles… »
Christine Ockrent : - « Ça peut avoir une effet sur l’humeur de la population. Et on voit bien que les pannes d’électricité finalement semblent avoir été plus dommageables pour Milosevic que les attaques contre les fausses casernes. »
Qu’en termes élégants, ces choses là sont dites : « l’humeur de la population ». Et quel aveu d’une parfaite objectivité : les objectifs ne sont pas des objectifs militaires.
L’épouse du Secrétaire d’Etat à l’Action humanitaire, devenu Secrétaire d’Etat à la Santé ne peut ignorer que les pannes d’électricité mettent en péril des vies, celles que d’habitude on qualifie d’ « innocentes » : des nourrisons et des malades dans les hôpitaux. Des « effets collatéraux » ?
Pourtant, quoi que l’on pense de cette guerre, un fait est un fait.