Pour le dépeçage de l’ Audiovisuel de Service Public, les grandes manoeuvres sont maintenant plus lisibles.
L’Audiovisuel extérieur est « donné » au PDG de France 24 en dépit des protestations de nos partenaires étrangers et des salariés des entités ainsi que de leurs organisations syndicales concernées.
Les radios du Service Public sont exclues, malgré leurs demandes, de la réflexion de la « Commission pour la Nouvelle Télévision Publique ». Leur sort sera vu plus tard.
De plus, en ce qui concerne France Télévisions, Jean-François Copé a refusé, ce mercredi, de permettre à des observateurs, professionnels mandatés par l’intersyndicale, de siéger dans les quatre groupes de travail de sa commission.
Ainsi, le sort des missions et des cahiers des charges, du financement et des emplois du Service Public, serait réglé par les seuls professionnels du privé !
En effet, nos dirigeants actuels ont été écartés ainsi que les producteurs, réalisateurs et journalistes des émissions qui font la fierté et la réputation de nos écrans !
Il est vrai qu’il y a deux représentants de la BBC !
Il est urgent de rééquilibrer les groupes de travail qui préparent l’avenir d’un des patrimoines de la Nation.
On est déjà bien loin des envolées lyriques du chef de l’Etat qui, la semaine dernière, prônait « l’espérance démocratique » que doit constituer notre télévision publique et la compensation euro par euro..
Un beau discours qui rassurait tous les français attachés à leur Service Public.
Le Président de La République poursuivait en mettant l’accent sur les nouvelles alliances à construire, dont une « essentielle, entre la Nation et son Service Public de la Télévision ».
A l’heure où des sources « proches du dossier" se permettent d’annoncer que la réforme « .../...pourrait entraîner le départ de 1000 salariés du groupe, soit environ 10% des effectifs.../... », il est urgent que le Chef de l’Etat s’explique sur la réalité de son projet.
Sauf à dire que toutes ces belles paroles ne recouvraient qu’un sordide dépeçage à huis clos et entre amis.
Casse ou développement du Service Public ?
Paris, ce jeudi 28 février 2008