C‘était la première fois en dix-huit années d’existence qu’Acrimed (puisque notre association est née en 1996) était invité dans un « grand média » audiovisuel (cette fois dans une émission de service public diffusée à une heure de grande écoute). Mais, pour nous, dans tous les cas, répondre positivement ne va nullement de soi. La critique des médias dans les médias – du moins la critique des médias telle que nous la concevons – doit être soumise à des conditions sur lesquelles nous nous sommes largement expliqués de longue date. En effet les dispositifs des émissions (durée, nombre d’invités, thèmes, etc.), notamment à la télévision mais également à la radio, peuvent nous transformer en simple figurant au sein du « cirque médiatique » et déformer complètement ce que nous avons à dire.
C’est donc après une discussion collective au sein de l’association que nous avons décidé, en dépit de nos réticences et malgré les objections de certains d’entre nous, de nous rendre à l’une des rares émissions du PAF qui offre des conditions d’expression acceptables. Et, dans le cas présent, son thème et ses invités ne nous ont pas semblé dissuasifs.
Nous avons choisi de publier les deux interventions d’Acrimed, et non l’intégralité de l’émission, que l’on pourra retrouver sur Youtube ici et là. Voici donc, en deux parties, le premier véritable passage télé d’Acrimed. C’était la première fois, disions-nous, en dix-huit années d’existence, qu’Acrimed était invité dans un « grand média ». Rendez-vous en 2032 pour une deuxième invitation, au titre du débat pluraliste ?
La première intervention porte essentiellement sur la critique des médias et sur le fait que ce n’est pas elle, lorsqu’elle est correctement exercée, qui fait planer de quelconques dangers sur le journalisme et sur la qualité de l’information. La seconde concerne davantage la défiance vis-à-vis des grands médias et sur les raisons qui permettent de la comprendre.
Julien Salingue