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Presse alternative

Fakir : la bouffée d’oxygène

par Jacques-Olivier Teyssier,

En dehors des médias dominants, point de salut ? Pour répondre à cette question, nous avons étudié le journal Fakir d’Amiens dont l’exemple est intéressant à plusieurs titres.

Tout d’abord, il prouve qu’avec peu de moyens financiers, il est possible de faire un journal de qualité (mais à condition d’avoir une volonté colossale). Fakir, en effet, comble à son échelle un vide important : celui d’une presse locale qui traite de faits sociaux décrits avec précision grâce à des enquêtes réalisées sur le terrain.

De plus, la critique par Fakir de la presse amiénoise représente une bouffée d’oxygène dans un paysage journalistique local asphyxié par les connivences. Enfin, rencontrer Fakir, c’est faire connaissance avec François Ruffin, journaliste dissident [1] et véritable homme orchestre du journal. C’est donc aussi bénéficier de sa solide expérience dans tous les domaines qui touchent à la réalisation d’un journal : des enquêtes à la diffusion en passant par la rédaction, la mise en page et même les procès.

Rencontrer Fakir ce n’est pas croire que les médias alternatifs puissent un jour remplacer les médias dominants. C’est simplement prendre conscience que le salut existe.

Jacques-Olivier Teyssier

François Ruffin : « La chose la pire c’est le titre parce que t’es un journal en Picardie et tu t’appelles Fakir. C’est quoi ? C’est le journal local du Bengladesh ? Après on a mis un sous-titre, puis le CH’ c’est pour donner la connotation locale. »

 Historique, Les collaborateurs

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 La réalisation du journal, La diffusion, Les procès

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Les propos de François Ruffin ont été recueillis le 15 septembre 2003, ceux de Thérèse Couraud, présidente de l’association et de Fabian, le 24 octobre 2003 et ceux de Jérôme Ruffin le 26 octobre 2003. Quand ce n’est pas précisé les citations sont de François Ruffin.
Les dessins ont été glanés dans différents numéros et sont publiés ici avec l’aimable autorisation de Fakir.


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Notes

[1François Ruffin est diplômé du CFJ (Centre de Formation des Journalistes) et a effectué son stage de fin d’étude à... Fakir.

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