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Une motion de défiance votée contre le PDG de Libération (AG des salariés du journal)

Nous reproduisons ci-dessous un texte des salariés de Libération, ainsi que la réponse de Laurent Joffrin, publiés par la société des lecteurs de Libération [1]. (Acrimed)

Voici le texte adopté par l’AG ce mercredi midi :

“Les pratiques de Laurent Joffrin sont inacceptables. Après avoir, la semaine dernière, effectué des pressions insupportables auprès de plusieurs salariés pour qu’ils quittent l’entreprise, il est allé jusqu’à insulter publiquement un élu du personnel dans le cadre de sa fonction en souhaitant son départ et en mettant violemment en cause ses qualités professionnelles.

Ces événements ont entraîné la défiance des salariés envers le PDG et directeur de la rédaction de Libération, Laurent Joffrin.

En conséquence, les salariés de Libération réunis en AG demandent au PDG :

 de renoncer aux pressions individuelles sur les salariés, de respecter les personnes et le droit du travail, d’adopter dans les relations professionnelles et sociales le ton nécessaire au respect des individus et des fonctions de représentation.

 de s’engager à n’opérer aucun licenciement contraint.

 d’entamer de véritables négociations avec les services techniques du journal - notamment le pré-presse - sans agiter de menaces inconsidérées.

Motion adoptée en AG à l’unanimité le 31 janvier 2007.

Il a également été décidé de réunir une nouvelle AG décisionnaire demain jeudi 1er février. qui se prononcera par un vote sur l’action à mener (grève, débrayage...)”

Le matin, avant l’AG, Laurent Joffrin avait affiché ce texte sur les murs :

“Précision

1- Je n’ai jamais exercé aucune pression pour faire partir quiconque. Les gens que j’ai reçus ont pour la plupart été incités à rester et non à partir.

2- Je n’ai parlé départ (c’est malheureusement l’époque) qu’avec les gens qui avaient exprimé cette possibilité auparavant. (Suit le nom de deux journalistes, l’un qui aurait “évoqué” ou l’autre qui aurait été “tenté” par le départ, et qui restent).

3- J’ai déjà dit que je ne voulais pas mélanger travail sur le journal (pendant les conférences par exemple) et les questions sociales internes. C’est une règle élémentaire. Je suis prêt à recevoir les syndicats quand ils le désirent. Il suffit de venir me voir.

Laurent Joffrin”

 
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Notes

[1Lien périmé, juillet 2010.

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