"Société de l’information" : un sommet pour (presque) rien ?
En 2001, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a confié à l’Union internationale des télécommunications (UIT) la responsabilité principale de la préparation du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Organisé en deux étapes, le SMSI a adopté le 12 décembre 2003 à Genève une Déclaration de principe et un Plan d’action qui doivent faire l’objet d’une première évaluation lors de la seconde phase à Tunis en 2005.
Appelé à traiter une grande série de thèmes relatifs à l’accès, l’infrastructure, les services et applications, le cadre réglementaire et l’appropriation des techniques d’information et de communication (TIC), le SMSI avait un double objectif. D’un point de vue organisationnel, le projet initial était d’organiser un sommet tripartite supposé préfigurer la " nouvelle gouvernance mondiale du XXIe siècle " en associant des acteurs politiques, du secteur privé et de la " société civile " dans la prise de
décision. Du point de vue des résultats, l’ambition est de mettre les TIC au service du développement en vue d’atteindre les objectifs de la Déclaration du millénaire de l’ONU et, au-delà, de définir les contours de " la société de l’information que nous voulons ".
A l’issue de la première phase de Genève, alors que les journalistes ont dans leur grande majorité mis en doute l’utilité d’un tel sommet, d’autres le présentent au contraire comme un événement aussi important dans le domaine des techniques d’information et de communication que le Sommet de Rio sur l’environnement.
A quoi ce Sommet peut-il bien servir ?
Telle sera la question posée aux intervenants qui ont eux-mêmes participé au SMSI.
A 19 h., au CFD-EMI, 7 rue des Petites Ecuries 75010 Paris.