Dans un article du Monde mis en ligne le 1er novembre (« Où va France 3 ? »), un « ancien dirigeant de la chaîne » prétend que la chaîne « avec 6 000 salariés pour 13 000 heures d’antenne, connaît la productivité la plus basse d’Europe ». La CGT de France télévisions s’insurge contre cette affirmation mensongère.
Ce qu’oublie en réalité de comptabiliser cet « ancien dirigeant » ce sont les 16 460 heures de programmes conçus, fabriqués et diffusés annuellement en région par la chaîne sur un total de 24 455 heures ! (Rapport financier de France 3 pour 2008)
Il oublie ainsi de prendre en compte la densité du maillage régional qui fait de France 3 un des premiers fournisseurs d’informations et de programmes régionaux à l’échelle européenne. Il oublie que les salariés des régions mènent un combat constant pour mettre leur créativité au service de cet ancrage régional de la chaîne, qui est sa raison d’être !
La productivité en télévision ne peut évidemment pas se résumer au seul rapport nombre de salariés/nombre d’heures diffusées et ne pas tenir compte de la nature des programmes (flux ou stock) et des modes d’approvisionnement (en interne ou en externe).
Mais est-ce vraiment par hasard que ce genre d’affirmation, curieusement relayée par le Monde, circule à la veille de l’ouverture du débat parlementaire relatif au budget de l’audiovisuel public et dans un contexte de plan de départs en retraites non compensés ?
La CGT de France télévisions se tient à la disposition de « l’ancien dirigeant de la chaîne » pour mesurer objectivement avec lui le volume réel de programmes diffusés par France 3 et sa place relative par rapport aux autres télévisions publiques européennes…
Paris, le 3 novembre 2009