La direction de France télévisions aurait-elle décidé de se débarrasser des journalistes CGT à la Rédaction Nationale de France 3 ?
Au lendemain de l’assemblée générale à l’initiative de la société des journalistes et des syndicats, qui a vu une majorité de journalistes et de techniciens fustiger la Direction de l’information pour sa conception erronée d’une ligne éditoriale de service public, le jour même où la presse nationale rend compte de cette assemblée générale, Joseph Tual grand reporteur et délégué du personnel CGT de cette rédaction, se voit interdire d’exercer son métier par un courrier en recommandé que ne renieraient pas les patrons du privé qui veulent « se payer » des syndicalistes et notamment ceux de la CGT !
Joseph Tual est mis à pied de manière conservatoire, avant un entretien préalable fixé au 25 mai en vue d’une sanction pour faute grave pouvant aller jusqu’au licenciement sans préavis et sans indemnités. Son badge d’accès à l’entreprise a même été désactivé !
La Direction ne peut en aucun cas justifier cette mise à pied !
En revanche, il semble bien que la Direction ait perdu la tête suite à la contestation de la ligne éditoriale, ligne éditoriale que le SNJ-CGT a souvent dénoncée dans ses prises de positions.
Comme l’assemblée générale, nous pensons que nos éditions faites de faits divers, de micros-trottoirs, de sensationnalisme, de commentaires partisans de certains chroniqueurs lors des élections, de rubriques consommateurs, d’éloignement avec les problèmes des gens, ne sont pas dignes du service public !
Cette contestation, normale dans une rédaction, ne semblerait pas plaire à certains encadrants qui ont dans leur viseur plusieurs « éléments » porteurs de cette contestation, dont des élus et militants de la CGT.
La CGT met solennellement en garde la Direction : toute tentative contre la rédaction, contre ses élus ou militants, trouvera une riposte immédiate à la hauteur de l’enjeu, y compris la grève.
Il est temps de recouvrer ses esprits, de permettre à Joseph Tual d’exercer son métier de journaliste, ce qu’il fait depuis 25 ans au sein de la Rédaction Nationale de France 3, pour la fierté de la chaîne qui a su vanter ses mérites.
Paris, le 16 mai 2012
CGT France Télévisions
Pas touche à Joseph Tual !
Le 16 mai dernier, Joseph Tual, Délégué du personnel CGT, notre confrère depuis près de 30 ans, recevait un courrier recommandé de la Direction le menaçant de licenciement.
Son « crime » ? Avoir manifesté au soir du 6 mai sur son compte Twitter sa joie à la victoire de François Hollande et suggéré avec humour les conséquences que devrait impliquer pour la Direction de l’information la défaite de l’homme qui l’a nommée, Nicolas Sarkozy.
Un mode de nomination qui avait suscité des critiques unanimes en France et même à l’étranger.
La question de l’expression citoyenne des journalistes, et au-delà, de tous les salariés de France télévisions sur les réseaux sociaux, mérite réflexion, débat et dialogue.
Or, aujourd’hui, notre confrère est convoqué à un conseil de discipline le 8 juin à 14h30, alors que depuis le 14 mai, il est déjà mis à pied, son salaire suspendu, c’est à dire déjà sanctionné de façon violente et unilatérale.
Du jamais vu à France télévisions !
Pourquoi une telle réaction ? Sans doute parce que Joseph Tual en agace certains par son franc-parler, mais surtout parce qu’il est un journaliste d’investigation sur des affaires qui dérangent.
Soutenir Joseph Tual aujourd’hui, c’est à la fois défendre cette haute idée du journalisme indépendant et dénoncer la brutalité d’un management inacceptable.
Joseph Tual aujourd’hui, qui demain : un autre journaliste, une administrative, un technicien ? Pour exprimer votre soutien à Joseph qui aujourd’hui symbolise la liberté d’expression pour tous les salariés de FTV et obtenir le retrait des sanctions disciplinaires, la CGT de France télévisions appelle le personnel à cesser le travail le 8 juin 2012, date du conseil de discipline, de 14h à minuit.
Un rassemblement est prévu au Siège devant France télévisions à partir de 14h.
Pour la CGT de France télévisions, les délégués syndicaux centraux, Marc CHAUVELOT, Sophie AROUET, Véronique MARCHAND, Luc DELEGLISE, Pierre MOUCHEL.