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Lire : Sur la concentration dans les médias, par l’OFM

Vous trouverez ci-dessous une présentation du livre de l’OFM sur la concentration dans les médias que vous pouvez vous procurer en librairie (éditions Liris, diffusion Les Belles Lettres, prix 10 euros) ou à défaut par correspondance aux éditions Liris, 3 rue de l’Arrivée, Paris 75749 cedex 15, tel : 0145667388, (en joignant un chèque de 10 euros)

Présentation

Ce livre est l’aboutissement d’une réflexion menée au sein de l’Observatoire Français des Médias (OFM). Il fait le point sur une question majeure et généralement occultée, la place de la concentration des médias dans les dérives médiatiques actuelles.

Dans la préface, Armand Mattelart, Président de l’OFM, resitue l’ouvrage dans l’histoire de l’OFM qui « entend se constituer en contrepoids à l’excès de tous les pouvoirs, en premier lieu ceux des grands groupes médiatiques ».

1 - Les médias dans les mains d’industriels et de financiers

La première partie adopte une perspective synthétique. Dans Médias concentrés, Ignacio Ramonet montre comment la concentration des médias se déploie au niveau mondial, menace le pluralisme de la presse, met en danger le droit d’être informé, transforme l’information en simple marchandise. Dans Lagardère, Bouygues, Dassault, Vivendi, Bertelsmann et quelques autres, Janine Brémond montre comment la plus grande partie des médias en France est sous l’influence de cinq groupes dont trois bénéficient de marchés publics. Cette forte concentration, aggravée par les alliances entre groupes, génère de multiples dérives, des connivences à l’abolition de la frontière entre information et divertissement, de l’uniformisation des contenus à l’exclusion de nouveaux venus qui n’appartiendraient pas au sérail, des pressions sur les hommes politiques à l’autocensure sur les sujets tabous.

2 - La télévision

Alliances et partenariats dans la télévision privée décrit les alliances TF1-M6 et Lagardère-Vivendi qui conduisent à une forme de duopole dont le pouvoir n’est pas réduit par l’arrivée de la TNT. Dans La télévision publique au risque du libéralisme, Fernando Malverde analyse les dérives de la télévision publique. La qualité et l’indépendance de la télévision publique se dégradent, en particulier sous l’effet de l’insuffisance du financement public et des politiques de réorganisation libérales. Que faut-il faire pour que naisse une véritable télévision publique ? Pierre Musso et Guy Pineau nous invitent ensuite, dans Les groupes de communication contre les télévisions associatives locales, à nous intéresser à l’audiovisuel local. A travers l’histoire des télévisions locales et des luttes du mouvement associatif, les auteurs analysent les enjeux démocratiques de l’audiovisuel local, élément de la construction d’un espace public local. Aujourd’hui l’audiovisuel local est confronté à la convoitise des groupes de médias les plus puissants et les télévisions associatives sont les grandes perdantes de la reconfiguration télévisuelle locale actuelle.

3 - La presse écrite

Dans Concentration dans la presse écrite, Christian Pradié analyse la profonde recomposition de la propriété de la presse écrite, l’extension plus ou moins directe de la représentation d’intérêts boursiers, le recul du pouvoir des sociétés de journalistes et d’employés, le développement du financement par la publicité, l’état de la législation européenne. L’illusion du pluralisme concerne particulièrement les quotidiens régionaux comme le montre Michel Diard dans Quotidiens régionaux, un règne sans partage. Les connivences y sont omniprésentes et la perte de confiance du lectorat est le résultat du rétrécissement de l’offre éditoriale et du conformisme des contenus. Comment les journalistes vivent-ils les mutations qui frappent la presse écrite ? Pour éclairer cette question Gaelle Bohé dans Journalistes pigistes, journalistes sous contrôle ? étudie la situation de ceux qui subissent de la façon la plus brutale les effets des transformations en cours.

4 - L’édition

Dans L’édition de livres, la course à la rentabilité, Janine Brémond montre que l’édition est devenue une industrie dans les mains de multinationales de la communication ou de groupes financiers. Sous l’effet de la course au profit qui en résulte, le marketing règne en maître, les livres s’uniformisent et les risques de censure dans le domaine économique et politique s’accroissent.

La conclusion expose les propositions de l’OFM pour limiter véritablement la concentration dans les médias. L’ensemble du livre fournit des repères pour comprendre les dérives du système médiatique actuel.

  Sur la concentration dans les médias  : en librairie (éditions Liris, diffusion Les Belles Lettres, prix 10 euros) ou à défaut par correspondance aux éditions Liris, 3 rue de l’Arrivée, Paris 75749 cedex 15, tel : 0145667388, (en joignant un chèque de 10 euros)

 
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