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Les candidatures à la présidence de Radio France : casting tragique au CSA

par Basile Mathieu, Denis Souchon,

Le 15 janvier 2018, le président de Radio France, l’ancien président de l’Institut national de l’audiovisuel Mathieu Gallet était condamné à un an de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende, pour avoir commandé 400 000 euros de prestations à deux sociétés de conseil sans avoir respecté les règles des marchés publics lorsqu’il présidait l’INA. Suite à cette condamnation, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) décidait le 31 janvier de retirer à Mathieu Gallet son mandat de président de Radio France et lançait le 14 février la « procédure de nomination » du nouveau président du groupe radiophonique public.

Le 21 mars le CSA déclarait recevables les candidatures de Jérôme Batout, Bruno Delport, François Desnoyers, Guillaume Klossa, Christophe Tardieu, Sibyle Veil, et mettait en ligne les « projets stratégiques » des impétrants [1] Avant de revenir dans un prochain article sur les programmes de ces six prétendants à la présidence du groupe radiophonique public, nous nous penchons ici sur leurs parcours. À noter que les auditions des différents candidats débutent ce jour [2].

Aussi divers soient-ils, ces parcours illustrent des caractéristiques et des dispositions communes aux milieux dirigeants du public comme du privé : leur familiarité et leur connivence avec plusieurs cercles de pouvoir, administratif et politique, économique et médiatique, intellectuel et caritatif. Adeptes des techniques de néomanagement public [3], imbibés de logiques libérales incorporées dans les grandes écoles, les cabinets ministériels ou les états-majors d’entreprises publiques qu’ils ont fréquentés, rompus aux principes et aux supposées vertus de la gestion privée qu’ils ont pratiquée directement dans des multinationales ou importée dans leur administration, ces six candidats présentent des profils dont on peine à voir en quoi ils sauraient incarner et porter le service public radiophonique. En d’autres termes, six profils inquiétants pour l’avenir de Radio France que nous avons répartis dans trois catégories : les grands commis de l’État, les francs-tireurs et les médiacrates.

Les grands commis de l’État

Ils appartiennent aux deux grands corps d’État les plus prestigieux et influents (Conseil d’État et Inspection générale des finances) – même si seule la première en a suivi le cursus honorum –, ils ont effectué toute leur carrière dans la sphère publique, mais n’en sont pas moins très politisés, avec notamment des passages remarqués dans les cabinets ministériels de droite.

 Sibyle Veil, la dégraisseuse d’État – Le CV de cette prétendante peut se lire comme une notice nécrologique anticipée tant elle a accumulé de titres et de positions qui font d’elle une éminente représentante de la noblesse d’État. Diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris en 1999, elle obtient un DEA de Politiques européennes à Paris III en 2000 avant d’intégrer en 2002 l’École nationale d’administration (ENA – Promotion Léopold Sédar Senghor) dont elle sortira en 2004 pour rejoindre le Conseil d’État.

Entre 2007 et 2010, elle officie au cabinet du président de la République, Nicolas Sarkozy, qu’elle conseille en matière de travail, de santé, de logement et sur les autres sujets sociaux. En 2010, elle rejoint l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) en tant que directrice du « Pilotage de la transformation », poste qu’elle quittera en 2015 pour devenir directrice déléguée, en charge des opérations et des finances, de Radio France. Parallèlement, elle a enseigné au CNAM (sur la conduite du changement en établissement hospitalier), à l’ENA et à l’Institut d’études politiques de Paris.

Ses activités caritatives montrent également sa grandeur d’âme, qu’elle ne manque pas de signaler sur son CV public qui mentionne « les causes qui importent à Sibyle : Aide humanitaire et secours en cas de catastrophes, Lutte contre la pauvreté, Services sociaux. »

Il n’est pas sans importance de savoir qu’elle a eu comme condisciples à l’ENA son mari (Sébastien Veil, qui a eu « deux grands-pères énarques et une grand-mère ministre à plusieurs reprises » et qui, comme elle, fut conseiller d’un président de la République nommé Nicolas Sarkozy) et Emmanuel Macron, qui assista à son mariage.

Il n’est pas anodin de noter enfin que ses œuvres à l’AP-HP [4] – dont elle se targue dans son CV dans le patois managérial le plus décomplexé – sont celles d’un patron de combat qui n’ont rien à voir avec les missions et l’esprit du service public : « Gestion des flux et optimisation des capacités » ; «  expérimentation et déploiement d’une démarche de Lean Six Sigma dans les blocs opératoires, IRM, scanners, plateaux de consultations, urgences, services facturiers et dans la gestion des séjours des patients » ; « professionnalisation de la gestion des flux (planification des activités, mise sous contrôle des durées de séjour, outils informatiques de suivi, nouveaux métiers, etc.) » ; « programme d’amélioration des recettes  » ; « optimisation de la facturation benchmark étrangers » ; « “project management office” ; tableaux de bord ; reporting ».

En 1997 un ministre de l’éducation « socialiste » à la finesse de jugement légendaire, Claude Allègre, déclarait à propos des effectifs de l’éducation nationale : « Il faut dégraisser le mammouth ». Vingt ans plus tard, Sibyle Veil se présente comme une spécialiste du « lean management », expression qui est la traduction anglaise et euphémisée du propos de Claude Allègre [5]. Si la favorite des pronostiqueurs est finalement choisie par le CSA, les personnels de Radio France sauront à quoi s’en tenir…

 Christophe Tardieu – La « carrière » de ce diplômé en droit devenu inspecteur des douanes débute réellement lorsqu’en 2000, il est intégré à l’Inspection générale des finances, véritable marchepied vers les plus hautes fonctions de l’État. Recruté en 2004 comme administrateur général de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles par sa présidente, Christine Albanel, il accompagne cette dernière lorsqu’elle est nommée ministre de la culture par Nicolas Sarkozy en 2007, en devenant son directeur-adjoint de cabinet. Il s’y fera remarquer en 2009 en provoquant, par une manoeuvre déloyale, le licenciement d’un salarié de TF1 [6], ce qui obligera la ministre à le suspendre de ses fonctions pendant un mois. Un regrettable accroc qui ne l’empêchera pas, après le départ de la ministre et son retour dans son corps d’origine, d’être nommé président du conseil d’administration du Centre national de la danse en juillet 2009, puis de devenir en septembre 2010 directeur adjoint de l’Opéra. Actuellement membre du conseil d’administration de la Cinémathèque française, il est depuis septembre 2014 directeur général délégué du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

Un bien beau parcours au sein des plus prestigieux établissements culturels français, au cours duquel, malheureusement, Christophe Tardieu n’a pas toujours trouvé son compte : selon le compte-rendu que donnait Libération de son ouvrage paru en 2010, « Le surintendant de Versailles. Grande et petites histoires d’un château mythique », Tardieu serait « l’avocat d’une modernisation des institutions culturelles, qu’il confierait plutôt à des gestionnaires qu’aux historiens de l’art ». Un diagnostic et une « stratégie » qui ne brillent pas par leur originalité, mais qui en disent long sur la conception du service public de leur auteur. Alors que, de surcroît, le candidat Tardieu n’a aucune expérience dans le domaine des médias et du journalisme, on n’ose imaginer ce que ce genre d’impérialisme technocratique donnerait à la présidence de Radio France…


Les francs-tireurs

Leur CV est une œuvre d’art qu’ils enrichissent à chaque nouvelle opportunité ; à eux deux, ils ont fait le tour de tous les secteurs d’activité qui font rêver les jeunes ambitieux : essayisme à prétention intellectuelle, journalisme, communication, publicité, humanitaire, management de multinationale, conseiller ministériel, etc. Sous des dehors atypiques, leurs parcours brillent par un grand conformisme intellectuel, forgé dans les écoles d’élite et auprès de grands patrons ou de dirigeants politiques (libéraux).

 Guillaume Klossa, un ancien de McDonald’s qui ose tout [7] – Cet ancien élève de Sciences Po [8] et d’HEC de 45 ans navigue entre business, « journalisme » au service de Bolloré, politique et bureaucratie européenne :
- 1999-2003 : directeur du développement du pôle-conseil, puis directeur Business Europe du groupe Bureau Veritas
- 2004 : éditorialiste au quotidien gratuit Métro
- 2004-2007 : journaliste dans le groupe Vivendi (en étant notamment rédacteur et co-présentateur de l’émission « Face à Alain Minc »)
- 2007-2008 : conseiller du secrétaire d’État aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet (gouvernement Fillon)
- 2009-2010 : conseiller du Groupe de réflexion sur l’avenir de l’Europe (Conseil européen).
- 2010-2012 : membre du Comité exécutif et Vice-président de McDonald’s France en charge de la gouvernance, de la communication, des affaires publiques et du développement durable.
- depuis 2013 : Directeur chargé des Affaires publiques et de la Communication de l’Union européenne de radio-télévision (UER), le « machin » qui organise le « concours Eurovision de la chanson »...

Par ailleurs, Guillaume Klossa est le fondateur en 2003 du think tank pro-européen Europa Nova et a écrit deux livres à la gloire de l’Europe telle que la rêvent les dominants.

S’il est vrai que la présidence de Radio France parachèverait en beauté ce CV en forme d’inventaire à la Prévert, il est à craindre que le poste ne soit pas à la hauteur des ambitions planétaires et des prétentions sans limite de Guillaume Klossa… Voilà en effet comment le candidat parle de lui-même dans son « projet stratégique » mis en ligne par le CSA :


- Voilà plus d’une décennie que Radio France croise mon chemin professionnel. Radio France a accompagné des événements que j’ai pu organiser avec EuropaNova, le laboratoire d’idées que j’ai présidé
- Ma capacité de vision et de fédération, ma créativité, mes expériences, mes compétences et les savoir-faire que j’ai pu développer
- J’ai également initié le « MediaRoad », un écosystème d’innovation continental reposant sur un partenariat public-privé ouvert au monde de la recherche et des entreprises innovantes et favorisant le développement d’une culture d’anticipation dans les médias publics et les économies d’échelle en matière de recherche et développement
- Mon expérience de l’État.
- Mon expérience des médias radiotélévisés tant français qu’européens.
- Mon expérience de dirigeant de grandes entreprises, ma sensibilité d’ancien journaliste et de président fondateur d’un centre de réflexion
- Ayant travaillé au sein d’un des leaders mondiaux de la conformité et de la certification

Alors, Radio France ? Prochain fast-food de l’information ?

 Jérôme Batout – Diplômé de la London School of Economics et de Sciences Po Paris, Jérôme Batout est également docteur en philosophie de l’École des hautes études en sciences sociales. Une thèse qu’il a rédigée sous la direction de Marcel Gauchet, l’un des intellectuels emblématiques de la conversion de la gauche de gouvernement au néolibéralisme, et soutenue devant un jury comptant notamment :

- Philippe Raynaud, politologue droitier ayant micro-ouvert sur France culture ;

- Jean-Hervé Lorenzi, dont on ignorait qu’il détenait quelque compétence en philosophie, et qui est l’un de ces économistes à gages délivrant leurs prophéties (libérales) aussi bien au gouvernement, qu’aux banques – après un passage chez Rothschild, il est depuis septembre 2017 vice-président d’UBS France – et bien sûr aux médias.

Un compagnonnage intellectuel qui pose son homme et que Jérôme Batout cultive en tant que conseiller pour la revue Le Débat, dirigée par Pierre Nora et Marcel Gauchet.

Sa carrière, qu’il débute à Londres en 2003 comme analyste en fusions-acquisitions au Crédit suisse First Boston, donne le tournis : Jérôme Batout enseigne à la London School of Economics de 2004 à 2009, tout en étant secrétaire général administratif adjoint du Parti socialiste à partir de 2006. En 2010, il administre une mission de MSF [9], à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan, avant de diriger le cabinet de Maurice Lévy, président de Publicis Groupe, jusqu’en avril 2013, quand il est nommé conseiller spécial du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, chef du pôle « stratégie, médias et communication » de Matignon. En juin 2014, après le remplacement de J.-M. Ayrault par M. Valls, il revient finalement dans le giron de Publicis en tant qu’associé, directeur du département « communication de crise ».

Au cours de cette trajectoire, qui témoigne d’un solide sens du placement et a dû lui permettre de se constituer un carnet d’adresses très bien garni, Jérôme Batout a coiffé de multiples casquettes, mais il n’a jamais officié dans le secteur public – la banque d’affaire, où il a débuté sa carrière, pouvant même faire figure d’anti-service public –, et il n’a pas non plus exercé directement dans le secteur des médias – la communication, où il effectue une carrière fulgurante, pouvant même être considérée comme une sorte d’anti-journalisme. Il faut donc à Jérôme Batout toute l’assurance (et la morgue) d’une jeune pousse biberonnée aux écoles « d’élite » et adoubée par de vieux caciques influents pour prétendre diriger Radio France.


Les médiacrates

Un dirigeant de radios privées qui y a réalisé toute sa carrière et un journaliste passé au management qui multiplie les allers-retours entre privé et public, média d’information et communication.

 François Desnoyers – Titulaire d’une maîtrise de sciences économiques, il commence sa carrière en 1976 comme journaliste pigiste au quotidien Paris-Normandie, pour Associated Press ou France Régions 3 (FR3). Il entre à Radio France en 1980, participe au lancement de Radio-Mayenne avant d’abandonner définitivement le journalisme. Il devient directeur de Radio 7 [10] en 1981, puis à partir de 1982, multiplie les postes de responsabilité à la direction du groupe radiophonique public.

Entre 1992 et 1994, il fait une première incursion dans le secteur privé en tant que directeur-gérant de CCV-Conseil, qu’il prolonge pour occuper les fonctions de chef, puis de directeur de cabinet du président de La Cinquième, Jean-Marie Cavada, entre 1994 à 1997. Il revient alors dans le secteur public, d’abord audiovisuel, comme directeur délégué du développement, des affaires internationales et de la communication de la Société nationale de radio-télévision française d’Outre-mer (RFO), puis de nouveau à… Radio France, entre 1998 et 2004, en tant que directeur général délégué, chargé de la stratégie et du développement des produits et des services. Il dirige également la communication du groupe entre 2000 et 2002.

Il cède ensuite à nouveau aux sirènes (des hautes rémunérations) du privé et devient directeur général de Publicis Events jusqu’en mai 2007. Il est le fondateur et le gérant de Arroll S&C, une société de conseil en création d’entreprises, en 2008. Pas de quoi effrayer Radio France, qui fait à nouveau appel à lui en 2009 pour prendre le poste de directeur général délégué aux antennes, puis de directeur du réseau France Bleu par intérim.

Un intermède de courte durée puisque dès 2010, il fait son retour dans la communication au sein de l’Agence Publics comme directeur conseil, puis directeur général en 2015. Pour autant, François Desnoyers n’a toujours pas renoncé au secteur public : déjà candidat malheureux à la présidence de La Chaîne parlementaire-Sénat (Public Sénat) en 2012, il ambitionne désormais de prendre la tête de la maison où il a officié si longtemps. Un ultime aller-retour qui serait tout sauf raisonnable…

 Bruno Delport, entrepreneur du spectacle privé – De tous les candidats, cet amateur de cigares de 53 ans est le seul à pouvoir mettre en avant que la majeure partie de sa carrière a été réalisée dans le monde de la radio … mais dans des sociétés privées, dont aucune n’est animée par les préoccupations du service public :
- 1986 : animateur à Chérie FM
- 1991 – 1997 : directeur de Ouï FM
- 1998 – 2016 : directeur de Radio Nova
- 2000 : fondateur de la société de production Les Molambakais qu’il possède avec les amuseurs Kad et Olivier
- 2002 – 2016 : directeur général de Nova Press
- Depuis 1999 : directeur de la radio TSF Jazz

On notera enfin que Bruno Delport préside le conseil d’administration de Solidarité Sida depuis 2009, et qu’il a dirigé la campagne des élections européennes de 2014 pour Europe Ecologie – Les Verts.

À la lecture de son parcours de dirigeant de radio, on peut craindre que Bruno Delport voie le monde comme une juxtaposition de publics-cibles (le public populaire, les jeunes branchés, les découvreurs atypiques, les éclectiques, etc.), en d’autres termes qu’il ait une vision de spécialiste du marketing culturel plus ou moins équivalente à celle d’un patron de fast-food.


***


Et si le CSA avait un sursaut d’honneur ? S’il évaluait tout simplement les six candidats à la présidence de Radio France sur leur capacité à incarner et porter le service public radiophonique ? Si tel devait être le cas, il ne pourrait que refuser de choisir le nouveau président de Radio France parmi les six ambitieux de peu de légitimité dont nous venons d’analyser les parcours. Le CSA ne pourrait alors que lancer un nouvel appel à candidatures, ou s’auto-dissoudre.


Basile Mathieu et Denis Souchon

 
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Notes

[1Le CSA a précisé que « deux autres candidatures ont été écartées pour non-respect des critères de recevabilité », sachant que l’une de ces deux était un pastiche rédigé par trois humoristes de France Inter (Charline Vanhoenacker, Alex Vizorek et Guillaume Meurice) et intitulé « Pour un démantèlement de qualité du service public audiovisuel » !

[2Mardi 10 avril.

[3Qui n’a en fait de « public » que le nom.

[4Où elle a connu son expérience professionnelle la plus longue

[5« Lean » signifiant « maigre » ou … « dégraissé » en anglais.

[6Le salarié en question avait envoyé un message électronique critiquant un projet de loi porté par la majorité à sa députée, laquelle l’avait transmis, comme c’est l’usage, au cabinet de la ministre afin d’obtenir des éléments d’information pour élaborer sa réponse. Destinataire du message, Christophe Tardieu n’avait rien trouvé de mieux à faire que de le transférer à un cadre dirigeant de TF1, provoquant le licenciement du salarié.

[7Et bien sûr, c’est à cela qu’on le reconnaît.

[8Dont il fut un candidat malheureux à la présidence en 2012.

[9Médecin sans frontières.

[10Une station thématique de Radio France ciblant « les jeunes » qui a émis sur la région parisienne entre 1980 et 1987.

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