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SOMMAIRE
1. Édito : Loi sur les « fake news » : la paille et la poutre...
2. Sur le site d’Acrimed
3. Sur d’autres sites
4. Actualité des médias
5. Livres, revues, journaux sur les médias
Avant toute chose, l’équipe d’Acrimed vous souhaite une joyeuse année !
Par la grâce du président de la République, la question des médias risque de se trouver au cœur des débats politiques au cours de l’année 2018. Ce qui ne serait pas pour déplaire à Acrimed, si ce qui se concocte à l’Élysée n’augurait pas du pire.
Avec une « grande Réforme » de l’audiovisuel public qui annonce l’accélération de l’assèchement budgétaire de France Télévisions, sans considération aucune pour ses missions de service public.
Avec également une loi contre les « fake news » présentée par Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse le 2 janvier dernier. Malheureusement, en circonscrivant pour l’essentiel les « fake news » à internet, il semble que le Président se soit lui-même laissé abuser par une de ces informations bidonnées ! Évidemment, dans le flux gigantesque de la toile circulent toutes sortes de théories et de nouvelles plus ou moins délirantes, et toutes sortes de puissances privées et publiques se livrent sans doute à des opérations à finalité manipulatoire.
Pour autant, la solution proposée par le président de la République qui consiste à rogner sur les libertés publiques et à confier à une quelconque autorité administrative le pouvoir d’édicter le vrai et de censurer le faux, est inacceptable. Mais là n’est peut-être pas le principal problème dans cette initiative qui revient en réalité à dédouaner les médias dominants de toute forme de responsabilité dans la « mal-information » du public.
Que pèsent en effet les fausses informations sur internet face à la profusion quotidienne de « vraies » nouvelles biaisées, à l’unilatéralité et à l’homogénéité de commentaires régulièrement frelatés par des sondages aussi opportuns politiquement qu’ineptes méthodologiquement, ou encore face à l’indépendance du paysage médiatique quasi-réduite à néant par la voracité de milliardaires qui ont encore accru leur emprise sur le secteur en 2017 ?
Autant de phénomènes qui font apparaître une grande partie de l’image du monde élaborée et véhiculée par les « grands » médias comme une vaste « fake news ». Tout comme est une fable l’image d’eux-mêmes que font valoir les journalistes comme garants de la démocratie et du pluralisme, empêcheurs de gouverner en rond et vigies face aux excès et aux abus des pouvoirs et des puissants. Et c’est ainsi que s’évapore, sondage après sondage, la confiance du plus grand nombre dans les médias dominants et que peuvent se propager les informations les plus farfelues ou mensongères…
Mais de tout cela, Emmanuel Macron n’en a cure. Sa trajectoire, son personnage et son positionnement politique correspondent si étroitement aux fantasmes, aux penchants et aux fascinations de l’élite de la profession journalistique que même élu président, il reste choyé.
Pourtant, il existe des solutions simples pour lutter contre les pires dérives et tenter d’améliorer la qualité de l’information. La création d’un statut de média à but non lucratif, d’un statut juridique des rédactions, ou encore la garantie de l’indépendance des sociétés de rédacteurs pourraient y contribuer. Plus ambitieuse, plus radicale et plus décisive : la construction d’un véritable service public de l’information et de la culture. Mais puisqu’avec cette présidence la tendance sera plutôt à la destruction de tout ce qui est « public », c’est sur Acrimed qu’il faudra compter pour faire vivre cette idée dès cette année, et jusqu’en 2022 au moins !
2.1. Magazine, Acrimed Hebdo, Flux RSS
Nous vous proposons ci-dessous une sélection… sélective (puisque vous consultez le site régulièrement...) et un peu organisée.
De surcroît, Acrimed vous offre une liste qui complète celle-ci : Acrimed Hebdo. En vous inscrivant, vous recevrez la liste hebdomadaire des articles parus sur notre site. Pour s’inscrire, merci de contacter le secrétariat en écrivant ici, ou là !
2.2. Sélection d’articles publiés sur le site (décembre 2017)
I. HONTE(S) DE L’AUDIOVISUEL PUBLIC
** Histoire de l’asphyxie de l’audiovisuel public : « la honte »… pour qui ?
Une « honte » peut en cacher une autre.
** La situation à France Télévisions : en attendant l’apocalypse ? (entretien avec F. Malverde)
Le point de vue inquiet d’un journaliste à France 3, syndicaliste SNJ-CGT et adhérent d’Acrimed.
** Entretien Macron-Delahousse : le coup de brosse à reluire de trop ?
Les commentateurs outrés par l’onctuosité de la vedette du service public oublient que ses (...)
** Soutiens à Delahousse : la célébration journalistique d’un journalisme aux ordres
Le microcosme des brosses à reluire sort ses réserves de cirage.
II. LE COMITE D’ÉTHIQUE DE RADIO FRANCE
** Noëlle Lenoir, présidente du « Comité d’éthique » de Radio France : incongruité ou aberration ?
De quelle forme d’indépendance cette familière de tous les cercles de pouvoir peut-elle bien se (...)
** Noëlle Lenoir, présidente du Comité d’éthique de Radio France s’amuse sur Twitter
Un tweet à « l’éthique » plus que douteuse…
** Jean-Robert Pitte membre du « Comité d’éthique » de Radio France : provocation ou bras d’honneur au service public ?
Un familier des palaces et des vignobles garant du pluralisme de l’information et des programmes (...)
** Gilles Leclerc, réputé pour ses « ménages », recruté au « Comité d’éthique » de Radio France
Comme dans le cas d’Isabelle Giordano, plus c’est gros, plus ça passe (pour l’instant… (...)
III. UNE INFORMATION, DÉSINFORMATION
** #BalanceTonPorc : la libération de la parole sous caution médiatique
Violences faites aux femmes : parlez, mais pas n’importe comment !
** Désinformation sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : les médias au garde-à-vous
Le journalisme de préfecture a encore frappé.
** Un « Conseil de la Presse » ? À quelles conditions et comment
Note d’Acrimed à l’intention de Madame Sirinelli, chargée de mission
** Michel Onfray critique la presse à la serpe
Pour le philosophe médiatique, la liberté de la presse n’existe pas. Ce qui ne l’empêche pas de (…)
– Aulnay-sous-Bois : la presse encore surprise à couvrir une violence policière, la vidéo vient encore les contredire (Paris-Luttes, 03/01) - « Encore une histoire de « violence anti flic » à Aulnay-sous-Bois, a pleuré le Parisien le jour du nouvel an. Comme lors des violences de Viry Chatillon le mois dernier, la mécanique est bien huilée : les flics communiquent, les journalistes relaient. Hélas, encore une fois c’est la vidéo qui vient rétablir un semblant de vérité. »
– Le « Journal du Dimanche » a-t-il inventé une cache d’armes dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? (Liberation.fr, 19/12) - « Si ces photos sont bien celles de la zone à défendre, il est fallacieux de dire qu’elles sont secrètes, comme l’expliquent a posteriori les journalistes. Aussi, les clichés ne montrent pas forcément ce qu’on leur fait dire. C’est ce que s’attache à prouver la photographe Val K. dans une suite de tweets. »
– Macron décodeur-en-chef (Blog de Frédéric Lordon, 08/01) - « De même, donc, que pour le complotisme de l’anticomplotisme, la chasse à la fake news est la mauvaise conscience renversée de la fake news institutionnelle. »
– Les zombies de Radio Courtoisie (CQFD, 28/12) - « Se coltiner une journée entière de Radio Courtoisie reste une expérience perturbante. L’équivalent d’une téléportation dans une réunion des Camelots du Roi circa 1930. Ce verbatim chronologique en fait foi. »
– Pubs sexistes : palmarès 2017 de l’élégance (18/12) - « Cette année encore, l’industrie de la pub nous a régalé. Oui, malgré une énième étude révélant que l’adage beauf “le sexe vend” ne se vérifie pas, nous avons eu droit cette année à presque autant de pubs sexistes que de mauvaises imitations de Melania Trump. »
– 12 fois où les questions de Laurent Delahousse ont fait trembler Emmanuel Macron (BuzzFeed, 18/12) - « Dimanche soir, le journaliste de France 2 a fait passer un sale quart d’heure au président de la République. Acculé, sonné, le président a dû admettre qu’il dort très peu et que oui, il mène "des révolutions". »
– De « l’émission politique » à « ONPC », le prêt-à-penser médiatique
(Chronik.fr, 04/12) - « Mais très vite, c’est Bernard Kouchner qui prend le relais, d’abord pour défendre son ami, alors que le débat s’échauffe avec Yassine Belattar, à qui il s’adresse justement pour le reprendre : "Vous avez répondu à côté…". Ce à quoi l’humoriste répond : "Ne soyez pas condescendant…" Visiblement agacé par la remarque, Bernard Kouchner rétorque, mettant de côté le rôle de conciliateur qu’il s’était arrogé : "Je fais ce que je veux, mon gars." C’est une sorte de déflagration sur le plateau, avant que son interlocuteur ne réagisse, très calmement : "Voilà où en est la France avec les gens issus de l’immigration. Mais c’est fini la colonisation." »
– "TPMP" : Agathe Auproux annonce son départ et dénonce le fait qu’on l’ait crue (puremedias.com, 21/12) - « Comment peut-on balancer une fake news, refuser de la démentir auprès de tous les médias qui ont fait leur travail et cherché à en savoir plus, puis critiquer ces mêmes médias pour avoir osé - SCANDALE - supposer qu’elle ne mentait pas ? »
Retrouvez sur notre site le 11e épisode de notre série « Actualité des médias ». Au sommaire ce mois-ci :
I. Du côté des journalistes, des médiacrates et de leurs œuvres
– Delphine Ernotte fragilisée, l’audiovisuel public sous pression…
– Un journaliste devient porte-parole du ministère de l’Intérieur
– L’idée d’un Conseil de la presse devient une question politique
– La rédaction du Parisien Week End désavoue encore une fois sa direction
– L’Obs condamné pour le licenciement abusif d’Aude Lancelin
– Le JDD fait passer pour une exclusivité des photos volées sur les réseaux sociaux
II. Du côté des entreprises médiatiques et de leurs propriétaires
– Le groupe Perdriel se réorganise
– Presstalis en grande difficulté
– Causette en liquidation judiciaire
– Le Lab d’Europe 1 supprimé
– Le CSA condamne NRJ et met en demeure France Télévisions
– Censure de Vincent Bolloré à Canal+ (suite)
– La chaîne de télévision RT France, émanation de Russia Today, est lancée
De très bonnes, de bonnes et de moins bonnes lectures.
– Borrell (Alexandre), Des grands ensembles à la banlieue, histoire d’une actualité, Fondation Varenne, décembre 2017, 45 euros.
– Broustau (Nadège) et Francoeur (Chantal), Relations publiques et journalisme à l’ère numérique. Dynamiques de collaboration, de conflit et de consentement, Presses universitaires du Québec, décembre 2017, 32 euros.
– Le Cam (Florence) et Ruellan (Denis), Émotions de journalistes. Sel et sens du métier, Presses universitaires de Grenoble, décembre 2017, 240 p., 21 euros.
– Chaussegros (Bernard), Les Cahiers de l’audiovisuel, Ma Editions, décembre 2017, 200 p., 24,90 euros.
– Ferjoux (Céline), Transferts médiatiques : les télévisions éditées pour le web, du prime time aux home pages, L’Harmattan, décembre 2017, 120 p., 14 euros.
– Ropert-Dupont (Émilie), Journalisme et réalité virtuelle : émotion ou information ?, L’Harmattan, décembre 2017, 196 p., 20 euros.
– Legavre (Jean-Baptiste), Le web dans les rédactions de presse écrite. Processus, appropriations, résistances, L’Harmattan, décembre 2017, 244 p., 24,50 euros.
– Pflimlin (Rémy) et Lesort (Marc), Tableaux d’une télévision. Les combats de France-Télévisions, L’Harmattan, décembre 2017, 276 p., 27,50 euros.
Prochain magazine : février 2018
Le site d’Acrimed, observatoire des médias : http://www.acrimed.org/
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