La Cnrl connaît depuis quelques années un développement ininterrompu. Aujourd’hui, la moitié des radios éligibles au Fonds de soutien, 283 radios exactement, ont fait le choix d’adhérer à la Confédération, en signant sa Charte (574 stations ont été admises à bénéficier d’une aide du Fser en 2003). Pour répondre à cette réalité, la Cnrl souhaite que se constitue un syndicat unitaire ayant pour but la défense intransigeante du tiers secteur radiophonique, loin des polémiques futiles et des divisions stériles qui polluent notre secteur depuis beaucoup trop longtemps. Cette nouvelle organisation de radios libres devrait se structurer selon la loi de 1884 - un cadre plus efficace pour l’action syndicale que la loi de 1901 sur les associations -, et utiliser tous les moyens à sa disposition pour poursuivre ses objectifs, dont le premier d’entre eux sera de permettre aux radios associatives de remplir leurs missions, dans le cadre des lois de la République et des valeurs contenues dans la Charte de la Cnrl.
La Cnrl est la seule organisation nationale et généraliste de radios à n’avoir entretenu aucun lien de subordination avec un parti, une entreprise commerciale ou une institution religieuse. La nouvelle structure syndicale devra respecter ce choix.
En ce qui concerne les missions autres que syndicales - émissions de radios, aide à la création radiophonique, en particulier au Sud, partenariat francophone, formation, édition de périodiques, veille technologique... -, elles seront assurées par l’association Coopération des radios libres (Corali), qui restera, dans ce contexte, un partenaire privilégié pour les radios libres.
Depuis quelques mois, la Cnrl est confrontée à des difficultés économiques, dues aux restrictions des subventions, à la chute des aides à l’emploi et autres mesures visant à affaiblir le mouvement associatif. De très nombreuses associations, du moins celles qui n’ont pas fait le choix de la flagornerie envers les pouvoirs en place, connaissent ce genre de problème et nos radios y sont elles aussi durement confrontées. Dans ce contexte, cette restructuration, que nous savions nécessaire depuis longtemps, devient indispensable pour que les radios puissent, dans une unité renforcée, défendre leurs légitimes intérêts.
Les 12, 13 et 14 novembre prochains (retenez ces dates dès maintenant) se tiendront, à Valence, les Rencontres radiophoniques qui permettront aux responsables des radios de débattre de la restructuration de notre secteur, des missions de nos médias et des moyens à mettre en œuvre pour atteindre nos objectifs.
Pour le conseil d’administration,
Gilbert Andruccioli.