Note d’Acrimed : Regroupant journalistes et professionnels de la presse, le collectif Kelaouiñ s’est constitué en mai 2020 face aux multiples entraves et pressions subies par les journalistes souhaitant informer sur le fonctionnement de l’industrie agro-alimentaire bretonne. Le 8 mai 2020, une tribune parue dans Libération appelle à soutenir la journaliste Inès Léraud – auteure de nombreuses enquêtes et de la bande-dessinée Algues vertes, recensée dans notre Médiacritiques n°35 – contre des entraves imposées par les secteurs politique et économique.
À travers son cas, le manifeste tire la sonnette d’alarme quant au devenir de « la liberté d’informer face aux intérêts privés qui aimeraient la restreindre ». Quelques jours plus tard, le collectif Kelaouiñ publie une lettre ouverte à la présidence de la région Bretagne soutenue par 320 journalistes, exhortant les élus à « garantir une information et une parole publique libre sur les enjeux de l’agroalimentaire en Bretagne ». Les journalistes y dénoncent les « zones d’ombre qui entourent l’agro-industrie bretonne » et entendent mettre fin au règne de la « loi du silence ».
En novembre 2020, et dans la droite lignée de ce combat mené « pour la sauvegarde des libertés fondamentales » et contre tout accommodement aux « régressions démocratiques prétendument inévitables », le collectif Kelaouiñ rejoint la Coordination « Stop Loi sécurité globale ».